"Je suis gaucher. Le "fameux" slice du gaucher, est un vrai plus. Pour être franc, si j'avais été droitier, je n'aurais jamais fait la carrière que j'ai faite. Nadal, c'est pareil. Il serait droitier, Federer aurait eu moins de mal à gagner encore plus de grands chelems. Il y a entre 5% et 10% de gauchers dans le sport professionnel. Ce sont des joueurs qui déstabilisent les droitiers puisque quand tu joues sur le revers c'est le coup droit pour un gaucher. Les angles au service pour un gaucher vont être différents et je ne saurais pas expliquer pourquoi le gaucher est avantagé sur certains aspects du jeu. Certains scientifiques auraient avancer l'hypothèse que les gauchers ont un temps de réaction plus rapide que les droitiers."

"En tant que gaucher, on a parfois un ascendant psychologique. Je me rappelle certains joueurs qui appréhendaient le fait de jouer contre moi parce que j'étais gaucher. Une année je joue à Wimbledon contre Wawrinka. Je m'étais un peu blessé à l'ischio-jambier la semaine d'avant. Et bien je suis quand même allé sur le terrain parce que je savais que Wawrinka aurait du mal à jouer contre moi. Avant de rentrer sur le court je savais que je pouvais gagner. Et j'ai gagné en trois sets."

"Par contre quand je joue un gaucher, moi même j'ai un temps d'adaptation. En double, la meilleure paire qu'on puisse avoir c'est un droitier et un gaucher. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai eu une très belle carrière en double en remportant 3 tournois du grand chelem (avec Santoro et Clément) et en disputant 6 finales. Mon profil plus "puncheur" allait très bien avec les bons "retourneurs".