Adrian Mannarino (29ème mondial, n°5 français)

Lors du premier trimestre 2015, où les tournois se jouaient sur dur, Mannarino a semblé enfin confirmer les espoirs placés en lui. A 26 ans, il était plus que temps. Adrian a ainsi atteint la finale à Auckland début janvier, puis les demi-finales à Delray Beach fin février. En point d’orgue de ce beau début de saison, le seul gaucher parmi les dix meilleurs Français a réalisé de grands matchs à Indian Wells (victoires sur Fognini et Gulbis) puis à Miami (victoire sur Wawrinka), atteignant les 1/8ème à deux reprises. En revanche sur terre, deux défaites en deux matchs, face à Granollers sur le Rocher puis contre Isner à Madrid. Dans l’optique de Roland-Garros, le Rios français, comme il est parfois surnommé, pourra retenir ses exploits face à des joueurs du top 20 pendant la tournée américaine.

 

Jérémy Chardy (32ème mondial, n°6 français)

Le Palois traverse depuis janvier une période difficile. Seulement quelques victoires, dont peu d’entre elles rassurent, viennent alimenter son capital confiance. Sur terre battue il compte 3 victoires pour 4 défaites. Chardy reste sur trois défaites d’affilées sans prendre le moindre set, alors que s’opposaient à lui des adversaires comme Coric et Bellucci, habituellement à sa portée. Espérons que Roland-Garros marquera le véritable lancement de la saison du joueur entraîné par Magnus Tideman.

 

Julien Benneteau (41ème mondial, n°7 français)

Que dire du début de saison du Bressan… Six matchs disputés en simple pour un seul succès, à Sydney le 14 janvier face à Mayer. Victime d’une pubalgie, Bennet’ n’a pas repris la compétition depuis mi-mars. De son propre aveu, il ne sait pas quel sera son prochain tournoi. Il serait appréciable de le voir en mesure de défendre son titre en double Porte d’Auteuil. D’autant plus que face aux Allemands en Coupe Davis, Benneteau ne semblait pas avoir perdu la main.

 

Benoît Paire (72ème mondial, n°8 français)

Le natif d’Avignon n’est encore jamais allé en deuxième semaine à Roland-Garros. Ce sera donc le principal challenge de sa saison sur terre. Il lui faudra néanmoins s’entraîner dur d’ici là, car Paire n’a débuté sa saison qu’en avril. Qualifié puis éliminé au 2ème tour par Simon à Monte-Carlo, il a ensuite perdu en 1/8ème à Barcelone face à Kohlschreiber puis dès le 1er tour contre Istomin à Istanbul, la semaine dernière. Son classement ne lui permettant pas de jouer les Masters de Madrid et de Rome, Paire s’alignera probablement à Nice, la semaine précédant Roland-Garros.

 

Lucas Pouille (92ème mondial, n°9 français)

Né en 1994 d’un père du Nord et d’une mère finlandaise, Lucas Pouille n’en finit plus de progresser au classement ATP comme sur le court. En entrant dans le top 100 il y a quelques semaines, La Pouille n’aura même pas besoin de wild-card pour intégrer directement le tableau final à Paris. Il a cette saison alterner tournois ATP et challengers, dans lesquels il atteint généralement les quarts. Sur le circuit ATP il a brillé à Auckland en s’invitant dans le dernier carré (défaite face à Mannarino, 6/4,3/6,7/5). A Melbourne et à Montpellier il a affronté les tous meilleurs tennismen français, s’inclinant face à Monfils (en ayant mené deux sets à rien) et à Gasquet. Pouille a ainsi engrangé de l’expérience en 2015, et a même rencontré nadal au 2ème tour de Monte-Carlo. Au premier tour il avait disposé de Thiem, autre espoir du circuit ATP. Roland-Garros sera pour le protégé d’Emmanuel Planque l’occasion de se faire connaître du grand public français.

 

Nicolas Mahut (116ème mondial, n°10 français)

L’Angevin peine à retrouver le top 100 mondial. Il n’a toujours pas remporté le moindre match sur le circuit ATP cette année (à l’exception faite des qualifications). On ne retiendra jusqu’à présent de sa saison que son titre au challenger de Saint-Brieuc, et sa victoire en double avec Benneteau en Coupe Davis en Allemagne. Il peut paraître difficile d’imaginer Mahut réaliser des miracles en simple à Roland, même si le public a tendance à le transcender. En revanche, en double, beaucoup d’espoirs sont placés en lui…