Voilà, c’est fait. Dimanche 4 juin, jour historique pour L’AS Clermont Auvergne. Après je-ne-sais même-plus-combien de finales perdues, la malédiction est brisée et l’honneur restauré. Au stade de France, devant leur fidèle « Yellow Army », Clermont est venu à bout d’une valeureuse équipe de Toulon 22 à 19. Un dernier conteste de Morgan Parra, indiscutablement l’homme de cette finale, les joueurs ont pu toucher ce bouclier de Brennus qui leur a si longtemps échappé.

Il faut dire que Clermont était motivé : dès les premières minutes de jeux, ils attaquaient pied au plancher et seul un en-avant de Lee permettait aux toulonnais de ne pas se prendre un essai dès le début de la partie. Parra marquait néanmoins une pénalité et les toulonnais réengageaient. Eux aussi se procuraient de l’avancé et se retrouvaient à quelques mêtres de la ligne d’en but clermontois. Mais c’était sans compter sur le courage et le talent de clermont qui, grâce à leur formidable centre Damian Peneaux, après un grattage d’Abendanon, récupèraient le ballon. L’action est conclue par Raka qui s’écroulait dans l’en-but.

A partir de là, on pensait les clermontois bien partis évidemment, mais la malédiction planait. Parra passait néanmoins une autre pénalité. 13 à 0 pour Clermont. Un rythme effréné pour une finale très agréable à regarder. Mais le TOP 14 reste le TOP 14 et dès la remise en jeu des Toulonnais, les impacts se faisaient plus brutaux, Nonu et Bastaraux étant inarrêtables. Une interception de Nonu et quelques temps de jeux, une cravate de Lee et un protocole commotion (le premier) de O’connor plus tard, voilà les clermontois réduient à 14. Nonu ayant probablement manger un lion avant d’aller sur le terrain, il renversait trois clermontois comme des dominos et ouvrait la voie à Tuisova qui allait inscrire un essai qui remettait les toulonnais dans le match. Belleau transformait en coin. 13 à 10 pour les clermontois qui perdait un peu de leur superbe.

A partir de là, on pensait les clermontois bien partis évidemment, mais la malédiction planait.

Néanmoins, la domination des hommes de l’Auvergne étant indiscutable en mêlée, Parra transformait une nouvelle pénalité. 16 à 10 pour les clermontois à la mi-temps.

Au retour des vestiaire, point d’amabilité, la loi des autos tamponneuse reprenais ses droits et Toulon revenait dans le camp adverse. Mourad Boudjellal quittait une première fois sa loge pour respirer. Belleau passait une pénalité. 16 à 13 pour Clermont.

Mais les clermontois ne se laissaient pas abattre, et repartaient à l’attaque. On aurait entendu Morgan Parra parler de parties génitales et du fait de posséder une large quantité de matière. Un grand scientifique ce Morgan. Biologie et physique, les deux mamelles du rugby moderne. En tout cas, ça fonctionnait puisque les clermontois obtenais une nouvelle pénalité. 19-16 pour Clermont et moi-même je commençais à être en apnée.

Mais voilà, l’histoire est une petite…

Je veux dire, les finales se jouent sur des détails. Belleau tapait deux fois le poteau et rentrait dans la prestigieuse dynastie des demies d’ouverture français maudis (il est grillé maintenant Guy, plus besoin de le prendre). Il manquait donc 6 points. Et à la fin l’ASM remportait la finale de 6 point.

Il s’agit cependant d’une finale méritée, après des années à échoué au porte de la gloire. Et de toute manière, cette saison est déjà une victoire, puisque le racing n’est pas champions de France.