Comme à Silversone, la première ligne était occupée par les deux Mercedes. Comme à Silverstone, elles réalisaient un départ très moyen et se faisaient griller la politesse. En tête, les Ferrari creusaient l'écart sur Rosberg, tandis qu'Hamilton, accroché, chutait à la dixième place. Plus tard dans la course, le safety car regroupait le peloton derrière Vettel qui résistait jusqu'à la fin de la course, et accrochait son deuxième succès de la saison. Bousculées en piste, les Mercedes de Rosberg et Hamitlon finissent loin. C'est la deuxième fois que la victoire leur échappe en 2015.

Mercedes souffre encore au départ

Un hommage émouvant à Jules Bianchi avait lieu sur la grille de départ à Budapest. Les pilotes s'en trouvaient-ils perturbés ? Toujours est-il que Massa cafouillait à la mise en grille à l'issue du tour de formation et provoquait une deuxième procédure de départ. Puis, comme il y a trois semaines à Silverstone, les Mercedes (Hamilton en pole, Rosberg 2ème) manquaient leur envol et Vettel s'emparait de la tête devant l'autre Ferrari de Räikkönen. Dans le premier tour, tassé par Rosberg passé devant lui, Hamilton devait traverser un bac à gravier et chutait à la dixième place.

Ferrari contrôle avant le safety car

On pensait voir Rosberg harceler les Ferrari, mais l'Allemand n'était pas à son aise sur le tracé hongrois. Les Ferrari s'échappaient en tête de la course. Derrière, Hamilton entamait une remontée qui le voyait accrocher la quatrième place après la première salve de ravitaillements. Remontant sur Rosberg, l'Anglais de lâchait rien, tandis que son coéquipier tentait de faire fonctionner une stratégie pneumatique décalée par rapport aux Ferrari. Mais le tournant de la course intervenait après la mi-course, lorsque Hülkenberg perdait son aileron avant en pleine ligne droite, effectuait une sortie spectaculaire, et jonchait de débris la zone de freinage du premier virage. Dès lors, l'entrée en piste du safety car était inévitable, et allait redistribuer les cartes.

La course s'emballe

Au restart, la course prenait une allure échevelée. Vettel emmenait Rosberg accroché à ses basques, tandis que Lewis Hamilton, optimiste au premier freinage, s'accrochait avec Ricciardo. Si l'Australien de Red Bull survivait au choc, l'Anglais de Mercedes abîmait son aileron avant, puis écopait d'une pénalité. Räikkönen, de son côté, abandonnait à cause d'un problème moteur. Talonné par Rosberg, puis par Ricciardo revenu de loin, Vettel parvenait à garder la tête de la course. C'est finalement Ricciardo qui tentait une attaque musclée sur Rosberg au freinage, qui se soldait par un aileron arraché sur la Red Bull et une crevaison sur la Mercedes ! Rosberg perdait gros en repassant par les stands, tandis que Ricciardo sauvegardait un podium dont la deuxième marche était occupée par son coéquipier Kvyat, pour la première fois de sa carrière.

Emotion palpable

Sitôt passée la ligne, Vettel remerciait son équipe à la radio, et ne manquait pas d'avoir quelques mots en français pour Jules Bianchi : "Merci Jules, cette victoire est pour toi. Nous savons tous que tôt ou tard, tu aurais fait partie de cette équipe." Derrière, Hamilton qui croyait céder de gros points à Rosberg, terminait 6ème tandis que l'Allemand se contentait de la 8ème place et confortait son avance au championnat avant la pause estivale.  Verstappen hissait sa Toro Rosso en quatrième place, les McLaren d'Alonso et Button finissaient 5ème et 9ème, et Grosjean s'offrait la 7ème place, tandis qu'Ericsson offrait le dernier point à Sauber. Sur le podium, joie et émotion étaient palpables, avec Jules Bianchi dans les pensées de tout le monde. Les écuries vont maintenant fermer leur portes pour de vacances obligatoires jusqu'au Grand Prix de Belgique, le 23 août prochain.

GP Hongrie : le classement

1. Sebastian Vettel (ALL/Ferrari)
2. Daniil Kvyat (RUS/Red Bull)
3. Daniel Ricciardo (AUS/Red Bull)
4. Max Verstappen (HOL/Toro Rosso)
5. Fernando Alonso (ESP/McLaren)
6. Lewis Hamilton (GBR/Mercedes)
7. Romain Grosjean (FRA/Lotus)
8. Nico Rosberg (ALL/Mercedes)
9. Jenson Button (GBR/McLaren)
10. Marcus Ericsson (SUE/Sauber)