Marco Simoncelli est né à Catollica en 1987, il est âgé de quinze ans quand il commence à courir en 125cm³ sur une Aprilia. Sa ville natale et ses débuts, les mêmes que Valentino Rossi qui sera son allié et son ami tout au long de sa carrière. Durant quatre ans, il restera dans cette catégorie, laissant en 2004 se faire voler la place pour son rival Andréa Dovizioso. En 2005, grâce à de réels progrès et une cinquième place au classement général, il accède à la catégorie supérieure : 250cm³.

Plein d’espoir en 2006, le pilote arrive sur le tarmac toujours à bord de son Aprilia. Supersic (surnom de Marco) finit sa première saison à la huitième place du classement général, sans monter sur un podium. Le team officiel Aprilia le lâche, jugeant sa saison insatisfaisante par rapport aux objectifs fixés. L’écurie italienne Squadra Métis Gilera Racing, repère le pilote et lui propose un  guidon pour 2007 toujours dans cette même cylindrée. Mais jusque-là toujours pas de titre à l’horizon. Il obtient enfin le titre en 2008, devant Alvaro Bautista qui joua un rôle important après la disparition du pilote.

En 2010, les jeux sont faits et Marco accède à la catégorie reine. Une Honda Gresini au numéro 58 qui ne le quittera jamais durant ces deux années de combat acharné. Le pilote avec son style tout à fait décalé en fait rire certains mais s’attire les foudres d’autres. Il n’a pas peur de la course et reste un grand concurrent pour le podium. Dépasser à tout prix ! On lui a souvent reproché surtout lorsqu’il fait chuter Dani Pedrosa, en France, à peine remis d’une fracture de la clavicule. Ou encore à Assen en 2011, en début de course avec des pneus froids il entraine Lorenzo dans sa chute, l’Espagnol jugera le pilote « inconscient de ce qu’est le Moto GP ».  

Le 23 Octobre 2011, sur le circuit de Malaisie les pilotes prennent le départ. SuperSic est cinquième sur la grille. A la sortie du virage onze, le pilote glisse essayant de relevé sa moto durant sa chute, il revient sur la piste et toujours au sol se fait percuter par Colin Edwards et Valentino Rossi. Son casque s’expulse, la course s’arrête et ne reprendra pas. Trente minutes plus tard environ le décès de Marco Simoncelli est prononcé. Les pilotes sont sous chocs et un vent de tristesse s’abat sur le circuit de Sepang.

En 2012, Alvaro Bautista monte sur la Honda Gresini où Marco a perdu la vie, une Honda qui a troqué sa couleur blanche pour un noir en guise d’hommage. Le circuit de Misano porte aujourd’hui son nom : « Misano M Simoncelli ». Et Paolo Simoncelli, le père de Marco, a, lui, créer une fondation au nom de son fils qui récolte divers dons issus d'une collection d’objets dérivés, de ventes sur eBay, d'évènements organisés en présence de nombreux pilotes. Et devant l’ampleur, étend désormais ses projets à la création de centres d’accueil pour personnes handicapées.

Rendez-vous ce dimanche, pour une course palpitante, émouvante et frissonnante de Moto Gp en Malaisie.