Déjà secoué par le décès de Johan Cruyff le 24 mars dernier, dont le dernier hommage d'envergure a été rendu ce samedi par le Camp Nou à l'occasion du Clasico face au Real Madrid, le monde du football a encore perdu l'un de ses glorieux anciens la nuit dernière. Il s'agit là de Cesare Maldini.

Capitaine emblématique du Milan AC

Quand on parle de Maldini, le premier prénom qui vient en tête est forcément celui de Paolo. Celui qui a été la légende du Milan AC et de la sélection italienne pendant plus de 20 ans a marqué l'histoire du football, et est encore considéré comme l'un de ces joueurs n'ayant jamais remporté le Ballon d'Or, mais qui n'auraient pas dépareillé au palmarès. Moins connu, notamment par les nouvelles générations, Cesare a lui aussi laissé une forte empreinte dans le football.

Né le 5 février 1932 à Trieste, il a grandi dans l'Italie fasciste de Mussolini avant de rejoindre le club de sa ville à 19 ans. Il ne restera qu'une saison avec cette équipe, puis il rejoint le le Milan AC en 1954. A cette époque, les Rossoneri commencent à redevenir un cador en Série A suite à leur titre en 1951 qui met fin à une disette de quarante-quatre ans. L'essentiel sa carrière, il la passe dans la capitale de la mode. En défense, il devient rapidement un leader et les résultats vont arriver. Entre 1954 et 1966, il remporte quatre Scudetto. Egalement devenu capitainde des Milanais, il est le premier Italien à soulever un trophée européen à l'occasion de la victoire milanaise lors de la Coupe d'Europe des Clubs Champions, en 1963.

Au total, il dispute plus de 400 matchs avec le Milan AC avant de finir sa carrière par une saison au Torino, alors qu'il est âgé de 34 ans. En parallèle de sa carrière en club, il connait également 14 sélections avec la Squadra Azzura. 

Un coach et une personne appréciés

A partir de 1973, il prend place sur le banc de touche de son Milan AC, mais ne reste qu'une seule saison. Il enchaîne ensuite par Foggia, Ternana et Parme, sans avoir de résultats marquants. Suite à un nouveau break, il reprend en main la sélection espoirs italienne à partir de 1986. Cesare y restera pendant une décennie. Avec les jeunes italiens, il effectue un travail remarquable et révèle des Buffon, Totti, Cannavaro, Del Piero et autres futurs cadors du football mondial. Il réussi alors l'exploit de glaner trois championnats d'Europe consécutifs (1992, 1994, 1996).

Cette performance lui permet ensuite de prendre en main la Squadra Azzura. Avec son fils Paolo en leader défensif, il qualifie l'Italie pour le mondial en France, avant de buter sur cette même France en quarts de finale au bout de la séance de tirs aux buts. Il vivra ensuite une deuxième Coupe du Monde en 2002, sur le banc du Paraguay, qu'il emmènera jusqu'en huitièmes de finale. On ne le reoit plus entraîner par la suite, mais sa passion ne s'éteint pas, et il devient consultant pour une chaîne de télévision. 

Apprécié unanimement dans le football italien pour son humilité et son côté entier, Cesare aura aussi donné au football italien l'un de ses joueurs les plus emblématiques en Paolo Maldini, ainsi que des moments de bonheur, au Milan, où avec les différentes sélections italiennes. En ce dimanche 3 avril, le football italien pleure donc l'un de ses personnages les plus appréciés, et on peut déjà être sur qu'un hommage à sa hauteur lui sera rendu.