Marcos Alonso, pour le meilleur et pour le pire

À peine les Napolitains ont le temps d’entrer dans leur match qu’ils sont bousculés par l’élan offensif des Locaux. En effet, les joueurs de Paulo Sousa mettent en place un pressing haut qui a l’avantage de contraindre l’équipe Azzurri à se retrancher dans sa propre moitié de terrain. Asphyxié et incapable de s’extirper d’une étreinte florentine efficace, le Napoli subit jusqu’à craquer inéluctablement. Car, sur corner, Marcos Alonso devance les défenseurs napolitains au premier poteau et place une tête croisée absolument imparable pour Pepe Reina, signant son troisième but de la saison en Série A (6'). Une rencontre parfaitement entamée donc pour les Florentins, désireux de récupérer leur troisième place en championnat et repasser devant une équipe de l’AS Roma toujours à l’affût.

Mais contre toute attente, ce même Marcos Alonso va commettre l’irréparable quelques poignées de secondes plus tard en offrant sur un véritable plateau le but égalisateur aux Napolitains. Coupable d’une relance désastreuse plein axe alors que son gardien était sorti de son but, l’espagnol transmet involontairement le ballon à Gonzalo Higuain qui n’a plus qu’à marquer tranquillement dans le but vide (7'). En marquant son 25e but en seulement 27 journées de championnat, El Pipita conforte un peu plus sa suprématie au classement des buteurs et répond de la meilleure des manières à son président Aurelio De Laurentiis, qui le jugeait en léger surpoids quelques jours auparavant.

 

Deux formations essentiellement portées sur l'offensive

La réduction du score de l’équipe napolitaine contre le cours du jeu va pendant quelques minutes déstabiliser les joueurs de Paulo Sousa, bien moins agressifs et tranchants au milieu de terrain qu’en début de rencontre. Seul Cristian Tello parvient à déstabiliser la défense solide du Napoli grâce à ses qualités de percussion depuis son couloir droit. Heureusement pour les Azzurri, Faouzi Ghoulam et surtout Kalidou Koulibaly restent imperméables et multiplient les interventions salvatrices. L’international sénégalais est notamment venu déstabiliser Kalinic lorsque celui-ci trouvait la barre transversale de Pepe Reina sur une frappe puissante, empêchant probablement la Viola de reprendre les commandes du match (31'). Cependant cette énorme occasion de but va avoir pour incidence de réveiller le public florentin de l’Artemio-Franchi et donc de galvaniser les joueurs. La Fiorentina se montre davantage compacte au milieu de terrain et injecte beaucoup de fluidité dans la transmission du ballon. En se projetant rapidement vers l’avant, les Locaux parviennent à se créer de nouvelles opportunités mais manquent à chaque fois de précision voire même de chance. Auteur d’un petit festival sur la droite de la surface adverse, Tello voit à son tour sa frappe mourir sur la transversale de Pepe Reina (37').
À force de faire preuve de maladresse devant le but adverse, la Viola aurait pu se faire punir à de nombreuses reprises, notamment au retour des vestiaires. Fort heureusement pour ses coéquipiers, Tatarusanu a été impérial dans le but florentin comme sur cette double parade salvatrice à l’heure de jeu. En effet, le gardien roumain de 30 ans a repoussé une première tentative de Callejon avant de remporter son duel face à Gonzalo « Pipita » Higuain (57'). Remplacé en toute fin de rencontre par Gabbiadini à son grand mécontentement, le prolifique attaquant argentin du Napoli a cru un instant avoir marqué son 8e doublé de la saison avant de voir son but refusé à juste titre pour une position de hors-jeu (85').

 

Avec cette cinquième rencontre d’affilée sans victoire, Naples laisse la Juve prendre seule la tête du Calcio. Les hommes de Maurizio Sarri devront réagir rapidement pour continuer de croire en leurs chances de remporter le Scudetto à l’issue de la saison. La Fiorentina laisse quant à elle la troisième place du championnat à l’AS Roma, en raison d’une meilleure différence de buts pour les Romains. Les deux équipes se retrouveront d’ailleurs vendredi prochain pour un choc au sommet déjà déterminant dans la course aux places européennes.