Cette 34e journée marquera bien évidemment le sacre de la Juventus et son 4e titre consécutif ainsi que des changements sur le podium. Les clubs Milanais sont à l'arrêt et Cesena semble condamné pour la Serie B :

Quelques secondes de jeu et le sort du match semblait scellé… Au San Paolo de Naples dimanche soir, l’AC Milan tentait de finir au plus vite cette saison cataclysmique. De Sciglio ira faire tomber un record de Serie A, celle de l’expulsion la plus rapide de l’histoire avec 42 secondes au tableau d’affichage suite à un tacle en retard sur Hamsik. Alors outre la tête de Bonaventure qui finira sur le poteau avant la mi-temps, ce match se résumera assez logiquement à de l’attaque-défense. Pas grand-chose à reprocher à ce Milan malheureusement. Les locaux auront tout de même mis du temps avant de battre un Diego Lopez impérial, encore une fois. Le portier Ibérique arrêtera le penalty d’Higuain dès la troisième minute suite à la faute grossière de De Sciglio. Naples hausse le ton petit à petit mais reste trop imprécis dans le dernier geste. Le verrou Milanais sautera à la 70e, Hamsik en fusion libère le stade. Pas le temps de respirer pour Inzaghi, Higuain se rattrape et double la mise (74e) avant que Gabbiadini n’enfonce le clou, 3-0. Une bonne rafale en six minutes chrono ramenant Milan plusieurs années en arrière. Les Napolitains ont su se montrer patients et empochent les trois points, c’est bien ça l’essentiel. Retour à quatre points de la Lazio et une course au podium pas tout à fait terminée. En attendant, cap sur l’Europa League et la réception du Dnipro.

Les précédentes semaines de compétition n'ont pas été toutes roses, la Fiorentina a enfin effectué sa renaissance ce week-end. Avant un périlleux voyage dans le sud de l'Espagne, la Viola s'est rassurée face à Cesena, avant-dernier au classement. Soulagement au niveau offensif surtout où la Fio s'est enfin débridée devant le but à l'image de Josip Ilicic, qui permet de donner un second souffle aux siens. Déjà entré en fin de match face à la Juve et auteur d'un superbe coup-franc, le Slovène a pu donner l'avantage à la Fiorentina ce dimanche sur penalty après une première demi-heure bien maîtrisée. L'attaquant mettra même ses coéquipiers à l'abri avec un doublé quatre minutes plus tard suite à un joli numéro, 2-0. Malgré un nombre de tirs toujours conséquents (23 ce jour-là), les Toscans arrivent à fendre la coquille adverse à quelques reprises. Toujours aussi adroit dans la surface, Alberto Gilardino triple la mise à la réception d'un centre de Kurtic. Malgré la réduction de l'écart de Rodriguez dans la foulée, la Fiorentina retrouve le droit chemin en s'imposant 3-1 à domicile, et met fin à quatre défaites consécutives en championnat. De retour à la cinquième place, les joueurs de Montella retrouvent de la confiance avant une fin de saison tout à fait excitante, à suivre dès jeudi.

Face au dernier du championnat, déjà relégué, Cagliari n’avait plus tellement le choix. La victoire ou rien. L’équipe désormais entraînée par Gianluca Festa pour le dernier mois de compétition n’a absolument pas tremblé face à Parme sur ses terres. Son 4-3-3 perce aisément les lignes ennemies et Ekdal profitera d’une action confuse pour ouvrir la marque alors que la partie n’est commencée que depuis 3 minutes. M’Poku lance Farias en profondeur pour le second but au quart d’heure de jeu, les Sardes s’appliquent et cela paye, 2-0. Ensuite, Mendes déviera le tir de M’Poku dans son propre but avant la pause, rien ne va,  3-0. Les Parmesans se défendent avec leurs armes sans parvenir à sortir la tête de l’eau et à l’heure de jeu, c’est le Croate Cop qui inscrira son quatrième but en Italie pour mettre Cagliari hors de portée, 4-0. Dernière demi-heure avec peu de relief et sans but, Cagliari remonte tant bien que mal et se retrouve désormais à 6 points de l’Atalanta, 17e. Le maintien, défi de taille, puisqu’il faudra se déplacer au Juventus Stadium samedi prochain. La Serie A, ça se mérite.

Pour l'Inter Milan, la série sans défaites se poursuit, c'est d'ailleurs la meilleure de la saison avec 6 matchs sans perdre en championnat. Mais au vu de l'adversaire que représentait le Chievo ce dimanche et de la physionomie de la rencontre, les Nerazzurri se devaient de remporter les trois points. Seulement, impossible de franchir la double rangée de barbelées installées par le Chievo Verone. Le trio Icardi - Palacio avec Hernanes en soutien aura fait bien moins de mal que lors des précédentes rencontres, même si le premier aura eu l'occasion de toucher le poteau de Bizzarri à la 19e. Le compteur de l'Italo-Argentin restera bloqué à 18 buts. 67% de possession de balle au final pour pas grand chose, la fin de match explosive aurait même pu jouer des tours aux Lombards. Le Chievo, attentiste et opportuniste, lance des contres saignants et Biraghi fera trembler la transversale d'Handanovic à cinq minutes du terme. L'après-midi aurait même pu être pire. 0-0,  flop pour cet Inter qui gâche une belle opportunité de poursuivre sa remontée inattendue. Il aurait été malin d'empocher deux points supplémentaires avant de faire face à la Lazio qui a encore tout à jouer, puis une Juve championne qui n'aura absolument pas envie d'aider l'Internazionale.

Très légère fièvre du samedi soir pour le second match de cette 34e journée de championnat qui opposait Sassuolo à Palerme. Alors que l’Italie entière était plongée dans le sacre de la Vieille Dame, elle en aurait presque oubliée cette confrontation qui comptait pour du beurre. Pas vraiment d’enjeu entre les deux équipes si ce n’est pour les Neroverdi, pas encore sauvés mathématiquement avant le coup d’envoi, et qui ne le seront finalement pas après la rencontre. Match nul (0-0), avec bien peu de spectacle au Mapei Stadium, Zaza & Dybala pour les plus grosses occasions et puis c’est tout. Les Siciliens auront eu davantage de contrôle sur la partie sans parvenir à faire le cadenas des locaux. Di Francesco plus satisfait de ce résultat que Iachini en fin de soirée, pour une partie qui ne restera pas dans les annales, qui n’aura quasiment pas marqué ce week-end.  Sassuolo devrait valider le maintien d’ici la prochaine journée et on retrouvera ces deux formations la saison prochaine puisqu’elles n’attendent plus que cela. Niveau spectacle, on repassera.

Début mai 2013, la Juventus joue le match du titre à domicile face à Palerme. Sur son terrain, Arturo Vidal donnera le second titre consécutif aux siens sur penalty. Ce samedi, la Juve n’avait besoin que d’un point sur la terrain de Sampdoria, alors invaincue à domicile depuis le début de la saison. Max Allegri alignait un onze de titulaires, Evra suspendu et Pirlo laissé au repos, Padoin et Sturaro sont sur le pont, Llorente préféré à Morata, voilà pour cette équipe légèrement A’. Alors que la partie avance tranquillement, la Vieille Dame va sévir après la première demi-heure et alors que Lichtsteiner n’est pas attaqué sur son flanc droit, il centre dans la surface  pour un Llorente trop court. Arturo Vidal, libre de tout marquage, passait par là et croise sa tête pour un cuir qui va faire trembler les filets de Viviano, 0-1. Et cette saison, quand Vidal marque, la Juve gagne à chaque fois (Cesena, Palerme, Torino, Cagliari et Naples). Le théorème se vérifie ce samedi encore, aucun buteur en seconde période, le score en restera là.

Plus qu’un nul, une victoire, la 24e en 34 matchs de championnat, la Juventus est sacrée championne d’Italie pour la quatrième fois d’affilée. On laissera le point historique à ceux qui aiment se chamailler, 31 officiellement, 33e titre pour les tifosi Bianconeri, c’est vous qui voyez. En attendant, Turin est en fête et a pu profiter de ce long samedi de mai pour fêter comme il se doit ce Scudetto, en attendant d’autres échéances qui se profilent très rapidement. La finale de la Coupe d’Italie le 7 juin prochain ainsi et surtout que la demi-finale face au Real Madrid dès mardi face au Juventus Stadium pour l’aller.

Le triplé impossible est dans toutes les têtes même s’il paraissait encore assez loin samedi en début de soirée avec la tonne de selfie des joueurs, 4 doigts en l’air et bouteille de champagne dans l’autre main. Réactions de quelques protagonistes après le sacre : « Je ne peux pas me laisser d’un Scudetto. Plus vous vieillissez, plus c’est beau parce que ça pourrait aussi être le dernier. Nous sommes une équipe avec un grand sens du sacrifice, nous ne sommes jamais satisfaits », déclare un Gigi Buffon au palmarès gigantesque.

Chiellini célèbre mais pense bien vite au Real : « Aujourd’hui, c’est normal que nous ne pouvons pas fêter ce titre comme nous l’avons fait durant les précédentes années. L’importance du match que nous allons aborder mardi est trop grande. » Enfin Max Allegri, tant décrié l’été dernier : « Je remercie tous ceux qui ont contribué à ce succès, du staff du club aux joueurs. J’ai encore plus apprécié le fait de conclure ce championnat sur une grosse performance, l’équipe peut encore s’améliorer sur la scène nationale comme Européenne. » En conclusion, l’heure du sacre est enfin arrivée pour les Bianconeri, sacre attendu et mérité. En attendant, l’heure n’est pas encore aux longues nuits de célébration, quelques mots sur toutes les lèvres : la Ligue des Champions. 

A l'image d'un Lorenzo Insigne à Naples, Alessandro Florenzi représente l'avenir et  le futur capitaine de son équipe. Cette saison dans sa Roma, il est l'un des piliers de la formation de Rudi Garcia et l'un des tous meilleurs éléments d'un exercice 2014 - 2015 assez compliqué. Outre son intelligence tactique et sa vitesse, Florenzi dispose d'une polyvalence assez hors-norme ce qui lui permet de jouer très régulièrement, quitte à avoir un rôle de bouche-trou, surtout vu le nombre de blessures et compagnie de joueurs Romains depuis des mois. Le couloir droit, c'est son territoire et il peut y faire la loi d'un poteau de corner à l'autre, ailier offensif, milieu de terrain ou latéral, tels sont les multiples facettes d'Alessandro. Campé à son poste de défenseur, il est un des acteurs de ce léger renouveau de la Roma alors que la douceur printanière s'installe sur la ville éternelle.

Dimanche midi, le soleil faisait même pas mal d'effet  sur le Stadio Olimpico provoquant le tombé de la veste pour Garcia comme pour Gasperini pour un duel entre la Louve et le Griffon. Le début de partie est brouillon, la Roma paraît toujours autant en difficulté à domicile. Le coup du sort pour le Genoa interviendra à la 34e où la maladresse de Roncaglia profitera à la malice de Doumbia qui s'en ira tromper Perin, 1-0. Second but en 2 matchs pour l'Ivoirien qui trouve doucement ses marques en Italie, la fin de saison de l'ASR pourrait dépendre de sa forme comme c'est le cas de Florenzi qu'on retrouvera en toute fin de match. La seconde période est indécise et le Genoa manque d'égaliser à quelques reprises, il faudra attendre le temps additionnel pour voir les tifosi Giallorossi exploser. 92e, Florenzi presse Tino Costa et récupère le ballon dans le camp Romain, s'en suit une remontée de balle impressionnante de 60 mètres et un coup de fusil dans les filets de Perin, 2-0.

Action assez évocatrice du joueur, bon à tout. Florenzi s'en va fêter ça sous la Curva, près des tifosi, ce qu'il est depuis son plus jeune âge. La Roma gagne et reprend la place de second à la Lazio, après-midi idéal. Outre son splendide but, la prestation de Florenzi n'aura certainement pas passée inaperçue. Francesco Totti, laissé au repos sur le banc : "Un super Alessandro, il a inscrit un but de prodige, d'un Romain pour les Romanista, ça vaut toujours double."

Garcia enchaîne : "J'ai toujours su qu'il était très fort. Je l'avais vu jouer avec s u21 avant même mon arrivée ici. C'est quelqu'un qui a beaucoup de capacités et avec un grand cœur. C'est un garçon en or." Eloge pour le joueur de 24 ans qui, si l’on met de côté ses actions décisives, joue toujours avec le cœur dès qu’il enfile sa tunique, comme a su le dire Garcia. C’est ce qui en fait un joueur d’exception.  Milan, Udinese, Lazio (!) et Palerme, voilà le carnet de routes de Florenzi et sa bande pour remplir l’objectif de cette fin de saison : la seconde place.

La seconde place, n’en parlez pas à la Lazio qui l’a perdu à Bergame dans un choc des extrêmes entre prétendant au podium et premier non-relégable. L’Atalanta a bataillé ferme dans son arène et a même pu ouvrir le score au retour des vestiaires via son défenseur, Biava, ex de la Lazio, 1-0. Le 4-5-1 fait mal à des Laziale toujours privés de Biglia ou de de Vrij notamment en plus de Klose, suspendu. L’égalisation viendra finalement à un quart d’heure du coup de sifflet final, c’est signé Cataldi pour Parolo, les milieux Italiens font des étincelles. Très beau geste acrobatique de l’ancien de Parme qui bat enfin Sportiello. Le retour de Djordjevic après de nombreuses semaines de blessure n’y changera rien (1-1), Bergame prend un précieux point pour un maintien qui pourrait être officialisé lors de la prochaine journée. Contre-performance des Biancocelesti sur le plan comptable. Malgré tout, le point est plutôt bon à prendre au vu du piège tendu par les locaux.

Retour sur l’égalisation de Marco Parolo :

https://vine.co/v/eZBa2DqO9pz

Petit point sur Antonio Di Natale après son nouveau but avec l’Udinese qui permet, une nouvelle fois, à l’équipe de gagner et de pouvoir finir le championnat paisiblement. A Verone face à l’Hellas, les hommes du Frioul ont fait le job dans une partie serrée qui s’est finalement débloquée suite à l’expulsion de Jacopo Sala et la rentrée de Di Natale, forcément. 206e but dans l’histoire du championnat de la part de Toto, qui surpasse Baggio au compteur. Déclarations du petit génie :

« Je suis heureux pour moi, mais aussi pour mes coéquipiers. Ce fut un grand match contre une équipe forte de Verone, nous avons bien joué. Battre Alfatini et ses 216 buts ? Ça va être difficile mais c’est déjà un grand honneur d’avoir pu égaliser et dépasser Baggio. J’ai embrassé Stramaccioni parce que c’est une grande joie pour nous deux. Terminer ma carrière à Udine dans le nouveau stade ? Je préfère ne rien dire aujourd’hui. »

1 - Juventus (79 points)
2 - Roma (64 points)
3 - Lazio (63 points)
4 - Naples (59 points)
5 - Fiorentina (52 points)
6 - Sampdoria (51 points)
7 - Genoa (50 points) 
8 -  Inter (49 points)
9 - Torino (48 points) -1
10 - Milan (43 points)
11 -  Palerme (43 points)
12 - Udinese (41 points) 
13 - Chievo (41 points) 
14 - Verone (40 points)
15 - Empoli (38 points) -1
16 -  Sassuolo (37 points)
17 - Atalanta (33 points)
18 - Cagliari (27 points) 
19 - Cesena (24 points)
20 - Parme (16 points)

 

Samedi 09 mai

Juventus - Cagliari (18h00)
Milan - Roma (20h45)

 

Dimanche 10 mai

Chievo - Verone (12h30)
Cesena - Sassuolo (15h00)
Palerme - Atalanta (15h00)
Udinese - Sampdoria (15h00)
Empoli - Fiorentina (18h00)
Parme - Naples (18h00)
Lazio - Inter (20h45)

Lundi 11 mai

Genoa - Torino (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica