A l’image de la Roma, la Juventus se devait de rebondir en championnat après les déceptions européennes du milieu de semaine. C’est presque ce que la Juve sait faire de mieux. Deuxième défaite d’affilée en Ligue des Champions qui s’enchaîne avec un match tout à fait prenable sur le papier, la réception de Palerme. Le genre de match qu’on a l’habitude de voir au Juventus Stadium lorsque les Bianconeri reçoivent une « petite équipe ». Ouverture du score par l’intermédiaire de Vidal suite à un excellent travail de Carlos Tevez à la demi-heure de jeu. Sans réelle révolte en face, les Turinois gèrent tranquillement leur avance et vont breaker grâce à Fernando Llorente, son tout premier de la saison et son huitième but de la tête depuis son arrivée en Italie lors de l’été 2013. Une prestation sereine, à un petit rythme, juste assez pour prendre les trois points. Trois points, c’est désormais l’écart entre la Juve et la Roma en tête de Serie A. En attendant, les chiffres sont là, ce 2-0 représente tout simplement la 23e victoire d’affilée pour la Juventus à domicile en championnat, un bunker. Mercredi prochain, il s’agira d’un déplacement au Genoa, équipe en forme de ce début de championnat. Aux Bianconeri de faire mieux qu’à Sassuolo lors du précédent week-end où ils n’avaient pas pu faire mieux qu’un petit 1-1.

Le mois d’octobre aura au moins lancé une équipe en championnat, celle de la Lazio. La victoire à Palerme 4-0 avait sonné le réveil des Biancocelesti il y a un mois avant d’enchaîner face à Sassuolo puis à Florence. Dimanche soir, c’est le Torino qui se présentait à l’Olimpico, un Toro qui boitait bas il y a plusieurs semaines mais qui a pu se refaire la cerise grâce à de bonnes performances sur la scène européenne notamment. La sauce Pioli est en train de prendre progressivement à Rome, ce match ne brisera pas la bonne dynamique Laziale. Biglia donnera l’avantage à son équipe suite à un beau coup-franc à quelques mètres de la surface de réparation (1-0). Malgré l’égalisation d’Alexander Farnerud en seconde mi-temps, c’est un autre cadre de l’équipe qui va prendre les choses en main pour le but de la victoire. Aligné aux côtés de Djordjevic, Miroslav Klose entré en jeu à la mi-temps signera le deuxième but de la Lazio dans son rôle de rôdeur : le ballon traînait dans la surface après un coup-franc puissant de Candreva, Miroslav ne loupe pas cela. 2-1, score final, l’équipe grimpe à une cinquième place méritée. Le Hellas Vérone sera la prochaine proie des hommes de Pioli, reste à savoir s’ils seront capables de dévorer une cinquième équipe consécutive.

C’est loin d’être la plus belle et la plus convaincante des victoires ce week-end et pourtant, l’Inter Milan a presque miraculeusement arraché les trois points sur le terrain de Cesena. Une petite prestation pour les Nerazzurri, à l’image de ce qu’ils avaient pu produire en milieu de semaine face à Saint-Etienne avec une équipe remaniée, il est vrai. Car même si les choix de Walter Mazzarri sont contestés et contestables, le technicien fait avec les joueurs disponibles. D’Ambrosio et M’Vila sont blessés et out pour un mois, Osvaldo encore 15 jours, Guarin, Nagatomo et Jonathan devraient être sur pied dans la prochaine dizaine. Cette victoire ô combien compliquée face au promu permet à Mazzarri de pouvoir se sauver au moins pour les quelques prochaines semaines. Le seul et unique but de la partie a eu lieu à la demi-heure de jeu, Nicola Leali se fait expulser suite à une sortie rugueuse sur Rodrigo Palacio, double peine : carton rouge pour le jeune gardien et penalty pour l’Inter. Parfaitement exécuté par Mauro Icardi (son quatrième but de la saison), 0-1. Loin d’être glorieux, les Interistes se sortent du piège des Hippocampes, là où le Milan s’était contenté d’un petit point il y a un mois. Huitième place au terme de cette huitième journée, l’Inter s’en sort bien et repart de l’avant.

Nous avons pu avoir la définition du coup d’arrêt lors de cette huitième journée, illustré par le club d’Empoli. Alors que l’équipe de Maurizio Sarri n’avait plus perdu depuis le 13 septembre dernier, le promu a lourdement chuté sur sa pelouse dans le match d’ouverture du week-end qui les opposait à Cagliari. Le match s’est joué en un quart d’heure, juste avant la mi-temps. Marco Sau ouvrira le score à la 30e avant un doublé du latéral brésilien Danilo Avelar, sur un magnifique coup-franc puis sur penalty. Enfin, Albin Ekdal inscrira le but du 0-4 dans le temps additionnel, un quart d’heure où Empoli aura littéralement sombré ne laissant que très peu de place au suspens pour la seconde période. Très peu de choses positives à retenir, un score aussi lourd (0-4) à domicile va forcément laisser des traces à l’avenir. Un avenir qui devrait s’avérer décisif pour les Azzurri. A suivre, un déplacement à Sassuolo mardi prochain chez un adversaire direct pour le maintien puis deux réceptions de choix, la Juventus puis la Lazio. Empoli devra rapidement serrer les dents et prouver que cette défaite ne fut qu’un accident de parcours au risque que de passer un début d’hiver assez rigoureux.

Pas de coupe d’Europe pour le Chievo Vérone et pourtant, la semaine fut loin d’être calme. Après la cinglante défaite à Rome lors de la septième journée de championnat, Eugenio Corini a été remercié par les dirigeants Gialloblù le dimanche suivant. A sa place, c’est Rolando Maran qui s’est assis sur le banc du Chievo. Lui qui a évolué en tant que joueur de 1986 à 1995 prend les choses en main, le club est déjà englué dans la zone de relégation. Pour sa première épreuve, le Genoa se rendait au Bentegodi dimanche après-midi. Et la première expérience sur ce banc s’est soldée par un échec. Tout avait pourtant bien commencé avec l’ouverture du score du défenseur Zukanovic en première mi-temps (1-0). La fin de match tournera au cauchemar pour les locaux avec l’égalisation d’un Alessandro Matri en grande forme suivi du carton rouge pour Radovanovic, le milieu de terrain du Chievo. En tentant de sauver les meubles, la formation de Maran tente de mettre le bus et d’arracher le point du match nul, en vain. Le Chievo cédera dans les toutes dernières minutes du temps réglementaire, Mauricio Pinilla donnera la victoire au Genoa, 83e (1-2). Une première ratée pour Rolando Maran, son Chievo reste bloqué à l’avant-dernière place du classement, un des jolis flops du week-end.

L’AC Milan avait l’occasion de monter sur le podium au terme du dernier match du week-end. Pour cela, il fallait gagner face à une Fiorentina très décevante en championnat (ce qui n’est pas le cas en Europa League, seule première de son groupe). Les Rossoneri vont bien démarrer et le commandant Nigel de Jong va mener ses hommes sur le bon chemin grâce à une bonne combinaison sur corner (1-0). Alors que San Siro retient son souffle pour que son équipe se mette l’abri, c’est tout le contraire qui se produire à la 63ème. D’une belle frappe, Josip Ilicic, rentré dix minutes plus tôt, égalisera (1-1). Fernando Torres lancé par Inzaghi en fin de match ne saura trouver la faille pour inscrire le but victorieux, pas de miracles. Le Milan perd surtout deux points à défaut d’en gagner un, ce sont des matchs importants à remporter si les Lombards veulent passer un cap. Pour la Fiorentina, le bilan n’est pas brillant, ce point permet de glisser à la 11e place du championnat, pas fameux. En conclusion, ce match nul n’arrange personne, le Milan rate la marche vers la troisième place et la Fiorentina reste bloquée dans le ventre mou. Peuvent mieux faire.

Une victoire, une défaite puis un match nul, voilà le résumé de la longue semaine de la Roma, une semaine très mouvementée. Le week-end dernier, avant de passer à la Ligue des Champions, la Roma avait parfaitement franchi le test du Chievo à domicile sur le score de 3 buts à 0. Dans toutes les têtes pourtant, l’hymne européen de la plus prestigieuse des compétitions Européennes résonnait. Le match face au Bayern apparaissait comme un test, le premier grand test d’une nouvelle Roma. Un test raté comme tout le monde le sait désormais, un échec. Peut-être trop de pression pour les Louveteaux comme Juan Iturbe tweetait quelques heures avant le coup d’envoi mardi dernier : « Aujourd’hui, c’est plus qu’une finale. » Un simple match de poule a pris l’allure d’un match absolument capital et où les jambes ont paru paralysées par un tel enjeu. Au final et ce, malgré l’importance de l’écart avec les Allemands, tout reste encore possible dans cette compétition, la Roma reste seconde du groupe à mi-parcours. Pour ce qui nous intéressait, l’équipe de Rudi Garcia se rendait à Gênes samedi soir affronter la Sampdoria, alors 3e au classement. Après la déroute quelques jours auparavant, la meute se devait de retrouver le bon chemin, de retrouver des sensations et aussi de garantir une assise défensive digne de ce nom. Pour ce dernier point, c’est une réussite, 0 but inscrit par la Sampdoria. Astori de retour de blessure a été sérieux comme son compère Yanga-Mbiwa. C’est au niveau du milieu de terrain que ça coince, trop peu de turn-over à cause des blessures. Daniele De Rossi qui est également revenu de blessure peine à retrouver un niveau convenable, on a pu s’en apercevoir face au Bayern. Pjanic a enfin pu se reposer un peu, le Bosniaque n’est entré qu’en fin de partie. A ses côtés, Nainggolan a participé à l’intégralité des matchs de l’AS Roma cette saison ! 90 minutes dans les jambes face à la Sampdoria, une copie très correcte encore une fois, celui qui devait remplacer Strootman au milieu de terrain a fait son trou mais devra récupérer d’un début de saison copieux, prochainement.

Offensivement, c’est ici que ce n’a pas fonctionné. Pour la première fois de la saison, les Romains ne sont pas parvenu à inscrire un but. La faute au poteau à la demi-heure de jeu, à un bon Sergio Romero et à certains joueurs, ici aussi, fatigués. Gervinho a besoin de trouver son second souffle, Totti ne peut pas tout faire tout seul et Destro, entré en fin de match, n’enquille plus les buts comme dans la seconde moitié de la saison dernière. Au final, le match nul (0-0) ravit presque les deux formations. La Sampdoria prouve qu’il faudra compter sur elle chaque week-end et la Roma se rassure un peu avant de continuer son marathon. Un match à domicile face à Cesena mercredi avant le choc à Naples lors de la 10e journée, pas le temps de s’ennuyer pour les Giallorossi.

Napoli Hellas Verona. Dimanche 26 octobre 2014. 1ère minute de jeu enfin 28 secondes pour être précis, l’Islandais Emil Hallfredsson ouvre le score et fait déjà taire un San Paolo peu rempli (0-1). Les minutes passent, rien ne fonctionne. Le Napoli ne trouve pas la voie, bégaye, comme bien trop souvent depuis le mois d’août. Après avoir subi un nouveau revers jeudi soir en Suisse face aux Young Boys de Berne (première défaite en Europa League) à cause notamment d’un but de Guillaume Hoarau, les tifosi voient leur équipe en grande difficulté. Pourtant ce match va basculer en une heure, quelques minutes où les leaders naturels du Napoli vont retrouver leurs jambes, vont faire frémir de plaisir le stade et vont découper en morceaux Vérone. Les joueurs de ce week-end, car ils sont au nombre de deux, n’avaient encore quasiment rien fait depuis le début de la saison. Le capitaine, un certain Marek Hamsik, va sonner la révolte à la 41e minute de jeu suite à une frappe puissante aux abords de la surface (1-1). Avant l’heure de jeu, le Slovaque va doubler la mise sur le même genre d’action laissant exploser sa joie et sa rage. Malheureusement pour les Partenopei, Nico Lopez, le petit attaquant du Hellas va égaliser à la 65e, laissant présager quelques doutes sur la fin de match (2-2). La furia Napolitaine va reprendre quelques secondes plus tard par l’intermédiaire de son numéro 9, un Argentin très timide, presque méconnaissable depuis la Coupe du Monde. Gonzalo Higuain prend enfin ses responsabilités et donne le but du 3-2 dans une ambiance folle. Le but de Callejon suivra (son 7e de la saison) avant le doublé puis le triplé d’Higuain en fin de match !

Au final, un score fleuve (6-2), trois points qui font du bien au classement, mais surtout le dépucelage des grands joueurs que sont Hamsik et Higuain dans cette saison 2014/2015, enfin ! Les lions sont lâchés, à eux de guider le Napoli vers les sommets promis en début de saison. En quête de stabilité depuis des semaines, il faudra confirmer au plus vite dès mercredi à Bergame. Par la suite, comme écrit plus haut, c’est la Roma qui fera le déplacement au San Paolo, la victime presque idéale pour prouver à tout le monde que la saison du Napoli est définitivement lancée.

Les victoires s’enchaînent pour l’Udinese confirmant leur bon début de saison. Dimanche après-midi, l’équipe du Frioul a engrangé sa cinquième victoire, l’Atalanta Bergame dans le rôle de la victime. Et dans le costume du héros, de l’homme du match, une fois n’est pas coutume, c’est Antonio Di Natale qui a pris les commandes. Un but et une passe décisive (pour le français Cyril Théréau), une victoire 2-0 à la clé pour les hommes de Stramaccioni. Retour sur la première réalisation, celle de Toto Di Natale. Pressing dans les pieds Bergamasques pour récupérer le cuir et l’envoyer directement hors de portée du gardien Sportiello, un but superbe à la hauteur de son talent. Son 198e but personnel, à sept longueurs de Roberto Baggio, 6ème meilleur buteur de l’histoire du championnat Italien. Rendez-vous dans les prochaines semaines pour ce monsieur de 37 ans qui ne cesse d’affoler les compteurs.

Roberto Donadoni, entraîneur du Parme Football Club, a confié ses premières impressions après le match qui opposait sa formation à celle de Sassuolo :

« Je ne ressens rien. J’ai seulement le besoin de faire mon travail au meilleur de mes capacités. Ce n’est pas moi qui décide si je reste ou si je pars. Je dois seulement un prendre mes responsabilités, je travaille avec ce groupe depuis trois ans. Sur un éventuel licenciement ? C’est une question à laquelle je ne peux répondre, même si je suis en tort. Évidemment, je voudrais que la situation soit meilleure qu'elle ne l'est actuellement. "

En huit journées de championnat, Parme vient de subir sa septième défaite. Le match face à Sassuolo réunissait le dernier (Parme) et l’avant dernier de Serie A dans un premier duel de la peur. Les Neroverdi auront fait preuve d’un net réalisme en 32 minutes, Floccari puis le revenant Acerbi en première mi-temps avant le boulet de canon de Saphir Taïder à la 52e. Antonio Cassano réduira l’écart en fin de match, Antonio Cassano comme s’il ne restait plus que lui pour marquer des buts à Parme. Les semaines se suivent et se ressemblent, défaite (1-3) et la dernière place du championnat confortée. Du changement est possible sur le banc Parmesan si les résultats décevants se confirment au cours des prochaines journées. Un certain Hernan Crespo, qui entraîne déjà les u19 au sein du club, pourrait bien faire son baptême du feu prochainement…

1 - Juventus (22 points)
2 - Roma (19 points)
3 - Udinese (16 points)
4 - Sampdoria (16 points)
5 - Lazio (15 points)
6 - AC Milan (15 points)
7 - Naples (14 points)
8 - Inter (12 points)
9 - Genoa (12 points)
10 - Verone (11 points)
11 - Fiorentina (10 points)
12 - Cagliari (8 points)
13 - Torino (8 points)
14 - Empoli (7 points)
15 - Sassuolo (7 points)
16 - Atalanta (7 points)
17 - Cesena (6 points)
18 - Palerme (6 points)
19 - Chievo (4 points)
20 - Parme (3 points)

Mardi 28 octobre

Sassuolo - Empoli (20h45)


Mercredi 29 octobre

Torino - Parme (20h45)
Inter - Sampdoria (20h45)
Roma - Cesena (20h45)
Atalanta - Naples (20h45)
Cagliari - AC Milan (20h45)
Fiorentina - Udinese (20h45)
Genoa - Juventus (20h45)


Jeudi 30 octobre

Verone - Lazio (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica