Après un début de saison plutôt réussi, l’Inter Milan continue de faire le plein de confiance et de points à domicile. Lors de cette quatrième journée, c’est pourtant la bête noire qui se présentait au Meazza, l’Atalanta Bergame que les hommes de Mazzarri n’avaient plus battu en championnat depuis la saison 2009/2010 avec une victoire 3 buts à 1 à l’époque (avec des buts de Milito, Chivu et Muntari). Sous les yeux du président Tohir venu voir son équipe ce mercredi soir, les Nerazzurri ont su se défaire des Bergamasques au cours d’une partie globalement bien maîtrisée. Malgré un penalty loupé de Palacio, c’est Osvaldo (qui a remplacé Icardi, blessé et sorti en cours de jeu) qui va ouvrir le score grâce à une superbe réalisation. Ce même Dani Osvaldo qui inscrit son troisième but et qui rejoint le peloton de tête des meilleurs buteurs d’Italie, chose que beaucoup auraient eu du mal à prévoir. Hernanes, entré en jeu également, scellera le sort du match avec un coup-franc puissant à la 87e (2-0). L’Inter Milan fait le job, se fait plaisir et Mazzarri assure un turn-over de qualité jusqu’à présent. Une belle soirée pour les tifosi qui voient leur club grimper à la troisième marche de Serie A.

Une autre équipe effectue de bons débuts en Serie A cette année même si elle reste dans l’ombre, pour l’instant. La Sampdoria compte 8 points (2 victoires / 2 nuls) soit le même total que l’Inter à ce jour et a affiché un beau visage à domicile pour la seconde fois de la saison. Face au Chievo Vérone, une domination en termes de possession et d’occasion a logiquement débouché sur une victoire des Blucerchiati à la maison. Une victoire acquise grâce à deux buts de deux de ses défenseurs, tout d’abord par l’ancien du club Daniele Gastaldello juste avant la mi-temps, puis grâce à Alessio Romagnoli (prêté par la Roma) bien présent au second poteau pour assurer le break. Le talentueux Alberto Paloschi réduira l’écart pour le Chievo dans le temps additionnel, trop tard (2-1). A l’image de son autre match à domicile de la saison (face au Torino), la Samp’ domine son sujet et remporte logiquement ses matchs jusqu’à présent. Même si le prochain match se tiendra à Gênes, la Sampdoria jouera « à l’extérieur » car il s’agira du Derby della Lanterna qui l’oppose au Genoa, tout simplement un des plus beaux duels d’Italie.

Et le frère ennemi, le Genoa surprend dans ce mois de septembre et déjoue les paris qui envoyaient le club, entraîné par Gasperini, dans les profondeurs du classement dès les premières semaines du championnat. Après une première défaite concédée à la 95e face au Napoli, les joueurs du Genoa ont affiché une certaine solidité et un réalisme tranchant à l’image du match réalisé face à la Lazio (victoire 1-0). A Vérone, face à l’Hellas, les Grifoni ont mené 2 buts à 0 grâce à un certain Alessandro Matri, le tout sous les yeux du sélectionneur national Antonio Conte, malin. Hélas, les visiteurs reviendront au score au fil du match poussés par leurs tifosi (2-2) mais le constat est là, le Genoa peut bouger beaucoup d’équipes dans ce championnat et étonne par ses performances. Dimanche prochain, l’un de ses clubs aura l’occasion de gagner un derby et d’asseoir la domination de la ville et de la région pour quelques mois et d’ainsi surfer sur un début de saison concluant. A ne pas manquer.

Pour le match d’ouverture de la quatrième journée, le Milan devait se rassurer et se rendait pour cela chez les promus d’Empoli. Victoire qui paraissait possible sur le papier, et sur le papier uniquement. La partie sera très disputée par les deux formations et le Milan aurait même pu en toute fin de match arracher trois points inespérés au vu de la physionomie de la rencontre car même si les bons débuts de Fernando Torres ainsi que les performances de qualité d’Honda ou de Ménez sont une nouvelle fois à souligner, le gros point noir reste la défense. Daniele Bonera, suspendu lors du choc face à la Juventus samedi dernier (et heureusement), a fait peine à voir pendant 90 minutes laissant de grandes largesses aux attaquants d’Empoli, notamment dans la première et dans la dernière demi-heure. A ses côtés, Zapata aura eu bien du mal à tenir la baraque alors que Mattia De Sciglio vit un début de saison assez délicat. Abbiati qui remplace pendant quelques semaines Diego Lopez n’aura pas rassuré, loin de là et Sulley Muntari aura démontré toutes ses limites techniques et tactiques et ce, même face à une modeste écurie de Serie A. Le match nul (2-2) paraît presque logique au final. Alors même si les résultats sont plutôt bons pour ce début de saison (7 points pris sur 12), le Milan devra tout de même rapidement retrouver une assise défensive correcte avec les bons joueurs à leurs bons postes pour pouvoir valider l’objectif du début de saison, retrouver l’Europe.

Sinon, les performances de Cagliari sont une nouvelle fois à classer dans les flops. Pourtant, à domicile, face à une équipe du Torino qui avait bien du mal à enchaîner les matchs, dernière au classement avec cette quatrième journée, les Sardes avait les cartes en main pour pouvoir se relancer. Il n’en a rien été. Tout avait pourtant bien débuté avec le but d’Andrea Cossu qui a fait trembler les filets pour la seconde fois de l’année. Et puis, Cagliari n’a pas tenu la route, comme souvent, Kamil Glik égalise dès la 21e avant le but de la victoire pour les Grenats à la demi-heure de jeu par l’intermédiaire de Fabio Quagliarella à la suite d’une jolie combinaison sur coup-franc. Les Sardes ne parviendront pas à revenir à la marque, une nouvelle défaite à la clé, la troisième en quatre matchs. Les Rossoblù récupèrent par la même occasion la lanterne rouge du Torino et comme au Napoli, de nombreuses questions se posent sur le futur de l’entraineur dans le club. La recette Zeman ne fonctionne clairement pas. Alors qui se fera limoger en premier ? Ou bien, qui démissionnera ? Zeman ? Benitez ? Faites vos jeux.

Pendant ce temps à Rome, la Roma prend une bonne partie de la lumière ne laissant que quelques miettes à la Lazio, Lazio qui a encore calé lors de la fermeture de cette quatrième journée. Pour la réception de l’Udinese, une bonne partie de la défense était remaniée, ne laissant que très peu d’automatismes entre les joueurs. Même le gardien, Marchetti, faisait sa première en championnat cette année. Peu de liant qui a coûté aux Laziale un but à la 26e, à cause d’un Cyril Théréau opportuniste et efficace (0-1). Offensivement, rien à signaler. Le milieu créateur n’existe pas à la Lazio, trop de longs ballons pour Klose qui fait de son mieux par la suite. Une troisième défaite en championnat, une deuxième défaite de suite pour l’équipe de Pioli qui n’arrive pas encore à trouver les bons ingrédients et qui manque également de chance avec les blessures de Gentiletti pour 6 mois et de Biglia pour quelques longues semaines. Le prochain déplacement pourrait déjà s’avérer décisif, au risque de se mettre déjà à dos les tifosi qui reviennent au stade après une saison très galère. Or, ce sera en Sicile face à des Palermitains qui ont déjà embêté des pointures ces dernières semaines, danger.

On pouvait croire que la Fiorentina avait lancé sa saison suite à sa semaine victorieuse, face à Guingamp puis à Bergame, les Florentins ont connu un nouvel arrêt net à domicile face à Sassuolo. Les deux pires attaques du championnat ne pouvait que donner naissance à un match nul 0-0 malheureusement. Sassuolo a tenu bon malgré une domination sans partages des Violets : 68% de possession, 19 tirs à 5, une suprématie territoriale avec 4 fois plus de ballons joués dans la moitié de terrain des Neroverdi. Hélas pour elle, l’équipe de la Fiorentina n’a jamais réussi à trouver la faille dans une défense qui avait pourtant pris 7 buts il y a une dizaine de jours. Entre maladresse et malchance, il y a quelques explications tout de même. La paire assez hors du commun que les dirigeants pouvaient annoncer comme assez dévastatrice pour les défenses ennemies n’aura jamais vu le jour, la fameuse paire Rossi – Gomez. La statistique fait mal, les deux attaquants n’ont joué 194 minutes ensemble lors de la saison dernière. Et cette année ? Beppe Rossi a un nouveau problème au genou, un éventuel retour n’est prévu que février ou mars 2015. Pendant ce temps, Mario Gomez s’est fait mal à la cuisse droite et est out pour les trois prochaines semaines. Alors qui reste-t-il offensivement ?

Juan Cuadrado est resté à Florence et joue toujours sur un côté bien évidemment pendant que le jeune Khouma Babacar qui revient de trois saisons en prêt dans des divisions inférieurs se retrouve propulser comme l’avant-centre numéro 1. A ses côtés, un autre jeune talent, Federico Bernardeschi (buteur face à Guingamp) devrait avoir plus de temps de jeu que prévu. Entré à la place de Joaquin face à Sassuolo, il n’est pas non plus parvenu à faire la différence. La Fiorentina devra bien vite trouver les bons ingrédients pour davantage d’efficacité devant le but adverse et ce, dès le prochain week-end avec le déplacement à Turin pour affronter le Toro car par la suite, la Fio fera face à l’Inter, la Lazio puis au Milan. Déterminant.

Le Roi Arturo est de retour. Après avoir joué un quart d’heure face à Milan lors de la précédente journée, Arturo Vidal fêtait sa première titularisation mercredi soir au Juventus Stadium face à Cesena. Alors que son clone, Roberto Pereyra, avait parfaitement fait le boulot pendant son absence, les deux sud-américains étaient alignés lors de cette rencontre devant Marchisio, Pogba au repos, Pirlo bientôt de retour de blessure. Le Chilien n’a pas changé. Profitant d’une main dans la surface de Cascione, Vidal transforme aisément et lance sa Juventus sur de bons rails. Après l’heure de jeu, c’est encore lui qui, d’une jolie frappe, amènera le second but de la Vieille dame et mettra à l’abri une victoire qui paraissait presque évidente tant la différence de niveau s’est fait sentir au cours de la partie. Le suisse Lichtsteiner ira de son petit en fin de match pour une victoire totale (3-0). C’est une Juventus de très haut niveau que l’on peut observer depuis le début du championnat qui s’est très bien débrouillé sans l’un de ses hommes forts. Alors avec le retour du Chilien ce mercredi, la Vieille Dame est de plus en plus irrésistible. Avec 87% de passes réussies, 100% de duels aériens remportés, 3 tacles et 4 tirs pour 2 buts en 80 minutes, le Roi a prouvé qu’il était toujours l’un des meilleurs avec un physique au top. Bon courage à ceux qui veulent le détrôner et à ceux qui voudront détrôner cette SuperJuve qui ne fait absolument aucun faux pas durant ce premier mois de compétition.

Dans la course infernale au Scudetto, les Romains avaient une rencontre plus difficile à négocier que leurs adversaires Bianconeri, un déplacement à Parme. Et il est vrai que ça a été bien difficile, les Giallorossi ont, pour la première fois de la saison, été accroché jusque dans les dernières minutes du match et ont cru perdre leurs premiers points de la saison. Tout avait pourtant bien commencé avec l’ouverture du score d’Adem Ljajic sur une passe de son Altesse Francesco Totti, en première mi-temps. Les locaux se sont rebiffés par l’intermédiaire de Paolo De Ceglie d’une belle tête à la 55e, le joueur appartenant à la Juventus met le doute dans l’esprit de Rudi Garcia. Pourtant, c’est un autre ex-pensionnaire de Ligue 1 qui va sauver la miser pour la Roma, Miralem Pjanic prend les choses à la main à la 88e et d’un superbe coup de patte va aller battre Mirante (1-2). Quatrième victoire en quatre matchs, les louveteaux tiennent le rythme. Retour sur le but victorieux du Bosnien :

Les matchs passent et se ressemblent pour le Napoli de Benitez, l’arbitre désigné cet été entre la Juventus et la Roma pointent déjà à huit points du duo après seulement quatre journées de championnat. Rafa Benitez a été une nouvelle fois très sollicité après le match face à Palerme mercredi soir :

« Il est clair que l'équipe a besoin d'être aidé en ce moment. Nous avons marqué trois buts, il y aurait pu en avoir davantage mais nous avons été privés d'un penalty qui aurait pu faire la différence. Il est vrai aussi nous avons concédé trois buts que nous n'aurions pas dû concédés. »

La réception des Siciliens s’est donc soldée par un match nul (3-3). Si le dispositif offensif s’est remis en route après deux rencontres à sec sur les deux derniers matchs de championnat, les errances défensives se vérifient match après match. Et match après match, davantage de questions se posent sur l’avenir du coach Espagnol :

« Est-ce que je me sens en danger? Non, je n'ai pas parlé au président, mais je n'ai pas besoin de lui parler toutes les cinq minutes pour lui demander si je suis en danger ou pas. Cette équipe a bien travaillé dans le passé et travaillera bien à l’avenir. Je suis d'accord que cette équipe a besoin de retrouver son calme, et de pouvoir se reconcentrer. Nous avons besoin de nous regrouper, de travailler ensemble et d'utiliser l’ensemble de nos qualités au service du collectif. »

Lors du week-end prochain, le Napoli se rendra du côté de Sassuolo où les trois points devront être pris face à une équipe de Sassuolo qui est prenable en ce début de saison. Les Napolitains devront enfin montrer leurs qualités sur la pelouse et non plus en conférence de presse.

1 - Juventus (12 points)
2 - Roma (12 points)
3 - Udinese (9 points)
4 - Inter (8 points)
5 - Sampdoria (8 points)
6 - Verone (8 points)
7 - AC Milan (7 points)
8 - Genoa (5 points)
9 - Fiorentina (5 points)
10 - Napoli (4 points)
11 - Atalanta (4 points)
12 - Torino (4 points)
13 - Cesena (4 points)
14 - Palerme (3 points)
15 - Lazio (3 points)
16 - Parme (3 points)
17 - Chievo (3 points)
18 - Sassuolo (3 points)
19 - Empoli (2 points)
20 - Cagliari (1 point)

Samedi 27 septembre :

Roma - Verone (18h)

Atalanta - Juventus (20h45)

Dimanche 28 septembre :

Sassuolo - Napoli (12h30)

Torino - Fiorentina (15h)

Inter - Cagliari (15h)

Cesena - Milan (15h)

Chievo - Empoli (15h)

Genoa - Sampdoria (20h45)

Lundi 29 septembre :

Udinese - Parme (19h)

Palerme - Lazio (21h)

Crédits : ANSA / Repubblica

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