102 points, c’est donc officiel. La Juventus est donc championne d’Italie pour la 30e / 32e pour les Juventini avec 102 points. Le record de l’Inter est effacé, comme ceux du Barca ou du Real il y a quelques années. Parmi les cinq grands championnats européenns, c’est désormais le grand record à battre sur une saison. (Le championnat écossais étant un championnat mineur, vous l’aurez compris). Bim, graphique :

Un record. En parlant de ça, il y en a d’autres comme les 33 victoires en 38 matchs, les 22 clean sheet en une saison, 19 victoires à domicile soit le maximum en 19 réceptions. La dernière prestation de la Vieille Dame aura permis de fêter, comme il se doit, ce Scudetto, un succès 3-0 acquis en première période grâce aux Pirlo, Llorente et Marchisio. Les sardes venaient à Turin en perdants, ils auront été servis. Dès la fin des 90 minutes, le Juventus Stadium explose et scandera haut et fort le nom de tous les protagonistes avant de voir le merveilleux Gigi Buffon soulever le précieux trophée. La saison promet déjà, le mercato risque de voir certains cadres bouger, le système tactique devrait évoluer et Conte va rempiler pour de nouvelles aventures (MAJ : un tweet de la Juventus affirme qu’il sera le coach la saison prochaine). C’est ce qu’attendent tous les tifosi bianconeri, de nouvelles aventures en Italie et en dehors des frontières, les résultats européens seront décisifs l’an prochain pour la Juventus.

Quatre victoires en 33 journées, quatre victoires sur les 5 derniers matchs, voilà l’étrange résumé de la saison de Catane. Condamnés, les siciliens auront eu l’instinct de survie un poil trop tard. Après la Sampdoria, la Roma et Bologne, c’est l’Atalanta qui est passé à la casserole ce dimanche. Un penalty (très) généreux en fin de match aura permis le 2 buts à 1 qui aura calmé le temps d’un instant les tifosi Rossazzurri. C’est donc après une « belle » fin de saison que Jaroslav Plasil quitte le sud de l’Italie et que Catane rejoint la longue et difficile Serie B.

De son côté, Naples avait focalisé sa fin de saison sur la finale de la Coupe d’Italie et malgré son succès, l’équipe de Benitez ne s’est pas arrêté en si bon chemin malgré le fait que la troisième place leur soit destinée depuis des semaines. Les derniers résultats peuvent même pousser certains tifosi Partenopei à avoir quelques regrets car c’est face aux équipes de seconde zone que le Napoli a perdu de précieux points pour la seconde place. La défaite cinglante (3-0) à Bergame ou les nuls face Sassuolo ou Bologne en sont de parfaits exemples. Or, les napolitains ont terminé la saison en allant gagner à la Fiorentina puis en gagnant leurs trois derniers matchs en écrasant leurs adversaires, leurs victimes : Cagliari, la Sampdoria et Vérone. Avec une attaque de feu (13 buts lors de ses 3 dernières prestations), le Napoli finit parfaitement la saison et bat même le record du club de buts marqués en une saison : 74. L’Hellas aura donc pris le tarif (5-1) dimanche soir pour le plus grand plaisir du San Paolo qui s’était rempli pour la dernière fois de la saison.

Avant tout, il faut préciser que « Roma » et « Flop » ne vont pas du tout ensemble cette saison, bien évidemment. Avec deux défaites en cinq matchs, le parcours romain était plus que brillant, reprécisons le encore une fois. Néanmoins, les trois dernières parties de la saison auront donc été synonymes de défaites, un relâchement sûrement dû au manque d’enjeu, la deuxième place acquise il y a plusieurs semaines. Enfin, pour une fois qu’on peut leur reprocher quelque chose… L’ex meilleure défense d’Europe a encaissé cinq buts lors de ses trois fameux derniers matchs, à Catane (19e), face à la Juventus et à Gênes face au Genoa dimanche après-midi (1-0). Un dernier match raté qui a vu les toutes premières titularisations des jeunes Ricci et Jedvaj dans le onze de Garcia. Un turn-over qui n’aura pas permis de finir la saison en beauté. Au fond, l’essentiel n’est pas là, la Roma est un très beau dauphin, directement qualifiée pour la Ligue des Champions dans quelques mois.

Milan aura forcément des regrets cette saison mais ce n’est pas sur ce dernier match que l’Europe s’est envolée. La défaite face à Bergame il y a une semaine avait quasiment lapider les derniers espoirs. Dimanche dernier, c’était Sassuolo qui s’y rendait, ce si triste souvenir pour les Rossoneri qui s’étaient presque fait humilier à l’aller, cette soirée où l’Europe avait fait connaissance avec Domenico Berardi. Les retrouvailles se sont plutôt bien passées puisque le Milan s’en est sortie sur un score de 2-1 grâce aux milieux de terrain Muntari et De Jong, Zaza a réduit l’écart de fin de match. Cette même fin de match où le nombre d’acteurs s’est vu légèrement diminué, de 22 à 19, la faute à la « fougue » de Philippe Mexes et à un arbitre déjà en vacances. Les résultats des autres matchs étant défavorables, l’ACM devra donc faire sans compétition européenne la saison prochaine, une première depuis 1997/98, une éternité.

Dans la famille des matchs sans enjeux, sans spectacle et presque sans spectateurs, je réclame le sublime « Lazio – Bologne » de dimanche soir dernier. Bologne déjà en Serie B, la Lazio, qui recevait, n’est pas du genre à faire le show cette saison donc à part si vous êtes un tifoso d’une de ces deux équipes, vous ne l’avez logiquement pas suivi. Pour info, le match nul et stérile aura tenu jusqu’à la 94e minute de jeu où, la minute à laquelle la Lazio se voit « offrir » un penalty que transformera Biglia, l’un des meilleurs joueurs de l’effectif de Reja cette saison. Ces derniers arrachent donc la neuvième place au classement, un résultat pas si surprenant quand on regarde la courbe des résultats du club cette saison. Bim, graphique (bis) :

Oui, cette année aura été la définition d’une saison en dents de scie pour le club biancoceleste. La meilleure série est de deux victoires consécutives avant de ramasser des miettes, trop faible pour aller chercher l’Europe cette saison.

Forcément si le Toro et co se sont ramassés dans le sprint final, une équipe a tout de même fait le job. La récompense de la si convoitée sixième place revient à Parme qui a su se défaire de Livourne (2-0). Deux buts inscrits par le même homme, le si particulier Amauri, capable du pire comme du un peu mieux. A 33 ans le brésilien qui possède la double nationalité italienne, car il pensait avoir le niveau pour jouer avec la Nazionale, a tout connu. Après des expériences dans toute l’Italie, il explose à Palerme, la Juventus l’achète dans la foulée pour près de 23 millions d’euros (Tevez en a coûté 9 pour info). Le grand attaquant tombera dans l’oubli mais sera prêté à Parme en 2011. Après une saison quasi-blanche à Florence, il revient dans le club parmesan où il se refait une petite santé : 10 buts pour la saison 2012 – 2013. Cette année, il a formé un joli duo avec Cassano (20 buts à eux deux en championnat), duo qui s’est révélé une nouvelle fois décisif face à Livourne. En effet c’est bel et bien Fantantonio qui adresse un bon corner pour Amauri qui signe l’ouverture du score. Cette quinzième victoire de la saison symbolise le retour en Europe de Parme, de quoi rappeler quelques bons, voire très bon souvenirs aux tifosi Crociati.

Si les Rossoneri n’auront pas le goût de l’Europe en milieu de semaine l’année prochaine, les Nerazzurri auront le droit à l’Europa League. Et le peu que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas grâce à l’ultime match face au Chievo, à Vérone. Une défaite (2-1) qui aura un petit peu gâché les dernières apparitions des anciens du grand Inter. Javier Zanetti, son fameux brassard jaune au bras, Diego Milito, le buteur du Mou en 2010 et Cambiasso l’homme fort du milieu interiste depuis 10 ans étaient titulaires. Walter Samuel, resté sur le banc , a tout de même rejoint ses compères après le match, pour une dernière photo tous ensemble, crampons chaussés. Zanetti est déjà nommé futur co-président, ces messieurs portent si bien la cravate qu’ils ne seront jamais loin de leur club chéri, en tant qu’officiels ou non.

Hommage et respect à ces, désormais, ex champions de l’Internazionale qui ont su porter dignement les couleurs du club milanais en Italie et en Europe.

94e minute de jeu. Dernière minute du temps additionnel. Deux buts à deux, Alessio Cerci a l’ultime occasion d’emmener le Torino en Europe au bout de son talentueux pied gauche. Cela devait être le but du week-end. Sauf que…

Rosati, le portier expérimenté de Florence stoppe net le tir, le match prendra fin quelques instants plus tard, l’Europa League ne verra pas les cornes du Toro l’année prochaine. Cette petite tragédie pèse lourd sur les épaules de Cerci qui sera en larmes de longues minutes après le coup de sifflet final. Avant cela, le match était de qualité et très serré, offrant une lutte sans merci bien que la Fio bien que la Fiorentina n’avait plus rien à jouer dans le dernier multiplex du dimanche soir. En fin de compte, le Toro risque bien de perdre Ciro Immobile (suspendu pour ce match) sûrement cet été. La page pourrait bien se tourner définitivement avec le possible départ du malheureux Cerci qui pourrait bien, de son côté, participer à une conquête européenne, (Roma ? Juve ?). Un penalty peut parfois coûter très cher à un club.

« Di Natale est en grande forme, il est en bonne santé et il veut continuer. Je crois qu’il peut signer pour une année supplémentaire."

Ce sont les mots de Giampaolo Pozzo, le président de l’Udinese samedi soir après le match qui opposait ce dernier à la Sampdoria. Oui, ce match ne devait pas attirer les foules, deux équipes du ventre mou du championnat qui s’affrontaient est loin d’être LE show du week-end. Sauf quand ça devait être le dernier match professionnel d’Antonio Di Natale. Le trentenaire a répondu aux trois buts de la Samp par un somptueux triplé, les 191ème, 192ème, et 193ème de sa carrière en Serie A, officiellement septième meilleur buteur du championnat après avoir égalisé Kurt Hamrin (190 buts) samedi dernier. Malgré sa volonté de vouloir arrêter là sa carrière, Toto Di Natale peut encore changer d’avis, poussé par les tifosi qui voudraient le voir encore une saison. Guidolin, son entraîneur l’avant même complimenté en le qualifiant de « Fuoriclasse » après la partie. Quoi qu’il en soit, il est obligatoire de saluer et de féliciter un tel joueur, auteur d’une énième saison de très haut niveau.

1 - Juventus 102 pts (Champion d'Italie)
2 - AS Roma 85 pts (Ligue des Champions)
3 - Napoli 78 pts (Tour préliminaire de Ligue des champions)
4 - Fiorentina 65 pts (Ligue Europa)
5 - Inter 60 pts (Ligue Europa)
6 - Parme 58 pts (Tour préliminaire de Ligue Europa)
7 - Torino 57 pts
8 - AC Milan 57 pts
9 - Lazio 56 pts
10 - Hellas Vérona 54 pts
11 - Atalanta 50 pts
12 - Sampdoria 45 pts
13 - Udinese 44 pts
14 - Genoa 44 pts
15 - Cagliari 39 pts
16 - 17 - Chievo 36 pts
17 - Sassuolo 34 pts
19 - Catane 32 pts (Relégation)
18 - Bologne 29 pts (Relégation)
20 - Livourne 25 pts (Relégation)