Le choc des contraires. A l'entame des matches retour, le Napoli (4e) accueille Palermo (19e) avec le devoir de confirmer son envol et la possibilité d'accrocher une place sur le podium. Face à eux, les Siciliens sont en pleine tourmente ayant enchaîné deux défaites consécutives et ne remportant plus la moindre rencontre depuis le 24 novembre et leur succès dans le Derby. Pour ne rien arranger, les hommes de Gasperini, qui détiennent jusqu'ici le flambeau de pire attaque de la Serie A (16 buts), sont privés de leur maître à jouer, Ilcic. Néanmoins, Palermo peut compter sur ses nouveaux renforts Aronica et Dossena - tous deux en provenance du Napoli - afin de maîtriser les velléités offensives de Cavani à la poursuite de son 100e but en Serie A.  

Preuve d'indépendance

Napoli n'est pas seulement Cavani !  Tels étaient les mots d'un Mazzarri contrarié à l'issue de la démonstration des siens - tombeurs de la Roma sur le score de 4-1, dimanche dernier - lorsqu'un énième journaliste lui suggérait l'éloge de Cavani (auteur d'un triplé).

Un discours clair, concis et au combien efficace. Car l'opposition du jour va indéniablement donner raison au technicien napolitain. Mazzarri aligne la même équipe qui s'est défaite de la Roma, jouit d'autant de satisfaction mais cette fois-ci avec des héros différents. Après un long round d'observation et un Cavani bien muselé par les Siciliens, ce sont les Napolitains qui débloquent la rencontre suite à un centre de Hamsik bien repris de la tête par Maggio (30e). Oui, Napoli est aussi composé de Hamsik et Maggio. Quatre minutes s'écoulent avant que Ujkani récupère le ballon au fond de sa cage pour la deuxième fois de l'après-midi. Le responsable se nomme Inler, auteur d'un effort personnel parachevé d'une frappe lourde qui heurte la barre transversale et finit sa course dans les filets. Deux frappes, deux buts. Un réalisme impressionnant dont la statistique faiblira juste avant la pause lorsque Cavani manque d'inscrire le troisième but sur un coup franc aux 20m. Non, Cavani n’est pas infaillible. A l'heure du thé, indépendamment d'un Cavani peu inspiré, les Azzurri font le boulot et balaient les sous-entendus de la critique.

L'avènement d'une dynastie

La seconde période s'avère moins passionnante sur le terrain avec un Napoli impliqué dans la gestion du résultat et ma fois peu inquiété par des visiteurs bien trop dociles pour tromper la vigilance de la 2e meilleure défense du championnat. A défaut du spectacle, les supporters vont encore avoir des raisons de vibrer. A commencé par la cerise sur le gâteau, autrement dit la troisième réalisation du jour grâce à la frappe à bout portant de Lorenzo Insigne bien servi par Inler (73e). A peine le temps de célébrer le but de leur benjamin, qu'un nouvel éclat de joie retenti dans les travées du San Paolo : le Parma vient d'égaliser face au leader. Jamais rassasié, le technicien du Napoli va offrir une dernière émotion à l'ensemble de ses supporters : Roberto Insigne (18 ans) fait ses débuts professionnels aux côtés de son frère et Cavani. Lorsque l'arbitre met un terme à la rencontre, il est impossible d'extraire un seul fait marquant de l'après-midi napolitaine. A distance d'une semaine, le discours de Mazzarri prend donc tout son sens.

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About the author
Mike Chiavaroli
Journaliste sportif de 24 ans domicilié à Genève. Passionné par le football, depuis son plus jeune âge, il a pu apprécier ce sport sous différentes facettes : joueur, entraîneur, supporter et désormais rédacteur. Une passion qui le pousse à se rendre régulièrement dans les plus grands stades d'Europe. Son péché mignon ? Le stade San Siro (Milan).