Auteur d’un début de rencontre entaché d’une possession stérile, Arsenal va rapidement se faciliter la tâche avant la demi-heure de jeu. Rien à se mettre sous la dent lors de cette entame pratiquée d’une manière observatrice par les deux formations mis à part une chandelle tentée instinctivement par Cazorla résultant la reprise de Özil (17e). Sur un coup franc magistralement exécutée par le même lutin espagnol, c’est Laurent Koscielny qui ouvre la marque en prenant d’abord le dessus sur Sissoko puis en propulsant ensuite le cuir du bout du pied au fond des filets. Le défenseur central de l’Equipe de France inscrit sa deuxième réalisation de la saison en Premier League (26e, 1-0). Arsenal prend les devants mais ne délaisse pas pour autant le pied sur le ballon et jette toutes ses forces dans la bataille pour marquer le but salvateur du break. A l’image d’un Podolski, pourtant impliqué dans sept des neuf derniers canonniers avant le coup d’envoi, qui est mis en échec par la vigilance de Krul à deux reprises (28e, 30e). Newcastle essaye tant bien que mal à retarder l’échéance et finit par accuser le coup en fin de première période. Bien trouvé dans la profondeur, Giroud se heurte au portier néerlandais, deux fois consécutivement, qui dévie à son grand dam la dernière tentative du Français dans les pieds de Mesut Özil, seul au deuxième poteau et qui a tout le loisir d’infliger la seconde sentence aux Magpies (42e, 2-0). Arsenal mène logiquement à la pause en affichant un réalisme des plus implacables suite à un coup d’accélérateur intervenu après le premier quart d’heure. Longtemps solide en début de partie, l’équipe d’Alan Pardew a subit une perte de vitesse l’obligeant à abdiquer face à une maîtrise technique adverse intenable.

Les Londoniens se présentent au second acte avec les mêmes intentions, celles d'obtenir en effet la main mise sur le jeu. Deux opportunités par l’intermédiaire de Cazorla (53e) et Sagna (56e) récompensèrent l’attitude exemplaire des partenaires de Per Mertesacker, disputant à noter son cinquantième match toutes compétitions confondues depuis l’ouverture de la saison. Des Gunners finalement récompensés grâce à la quinzième splendide réalisation de la saison d’Olivier Giroud en championnat profitant d’un travail parfait de Ramsey et Özil côté gauche (66e, 3-0). Newcastle est littéralement impuissant à tel point que la première véritable occasion franche en leur faveur est à mettre au crédit de Gouffran dont la frappe n’inquiétait pas le mètre quatre-vingt-dix huit de Szczesny (58e). Conscient de l’incapacité adverse, le technicien alsacien d’Arsenal profite de la situation pour faire souffler ses cadres et c’est de ce fait qu’intervenait les entrées coup sur coup de Flamini et Rosicky à la place de Özil et Ramsey (74e).

Les Canonniers se contentèrent de gérer leur large confort à l’approche du temps réglementaire et s’adjugèrent enfin, au terme d’une rencontre véritablement plaisante, un troisième succès d’affilée en Premier League. En revanche, les Magpies terminent la saison 2013/2014 sur les rotules en enchaînant un sixième revers en autant de confrontations. Si Arsenal n'avait plus marqué au moins trois buts lors de trois matchs successifs en championnat depuis octobre-novembre 2011, cette victoire sans trembler rapproche surtout grandement le club londonien d’une dix-septième participation consécutive à la C1. Les Toffes y sont incontestablement impliqués après avoir été défaits samedi sur la pelouse de Southampton (2-0, 36e journée de Premier League). En recueillant quatre points d'avance sur Everton, Arsenal n'a besoin par ailleurs que d'une consécration contre West Bromwich Albion, programmé dimanche prochain, pour garder définitivement les rouages de sa quatrième place synonyme de barrages pour la Ligue des Champions.