Une supériorité à tous les niveaux

On le sait depuis un moment déjà, le Borussia Dortmund, c'est fort. Mais après un match comme celui de ce soir, on peut dire que c'est vraiment très fort. S'ils avaient en tête de fêter la prolongation de contrat jusqu'en 2018 signée par leur coach Jürgen Klopp mercredi dernier, les joueurs du Borussia ont gagné leur pari avec la manière. Dans leur 4-2-3-1 traditionnel, les hommes du natif de Stuttgart ont pourtant très mal débuté la rencontre en concédant l'ouverture du score sur leur pêché mignon, les coups de pieds arrêtés, et un corner plus précisément. Un marquage lâche de Bender sur Haggui se paya cash. Mais le BVB ne s'est pas désuni et a réagit en patron. Ils dominaient déjà le match avant ce but et le fait de se faire mener va leur donner des ailes. Des ailes dont va se servir Sokratis pour égaliser, là encore sur corner seulement cinq minutes plus tard en prenant le dessus dans la surface. Quasiment dans la foulée de ce but, c'est Reus qui va régaler en éliminant deux adversaires avant de placer une frappe dans le petit filet opposé. Comme pour rappeler son oubli dans la liste des 23 nominés pour le Ballon d'Or.

A 2-1, le Borussia va continuer à marquer le match de son empreinte en confisquant le ballon à un Stuttgart dépassé. Malgré tout, il faudra attendre la seconde période pour les voir mettre à terre définitivement leur adversaire. Avec un doublé inscrit en moins de soixante secondes, le fossoyeur est Polonais et s’appelle Robert Lewandowski. Profitant d'une madjer raté de Reus, puis d'une ouverture millimétrée de Mkhitaryan, le Polonais a régalé. Il s'offrira un triplé quelques minutes plus tard avant que Aubameyang, rentré un peu plus tôt, n'inscrive un sixième but, son septième personnel, pour clôturer la démonstration de force offensive du club de la Ruhr. Propre. Mais ce que l'on retiendra, plus que le score, c'est le niveau de jeu déployé. Ce soir, le BVB a été monstrueux et a prouvé que collectivement et techniquement, ils pouvaient se hisser au niveau des meilleurs de la planète. Avec les artistes Sahin et Mkhitaryan, les voltigeurs Kuba et Reus, les rocs Bender, Sokratis et Hummels, les infatigables Schmelzer et Grosskreutz et surtout l'arme fatale Lewandowski, cette équipe impressionne de plus en plus. Seul Weidenfeller n'a pas eu l'occasion de se montrer ce soir. C'est plutôt bon signe. Cela leur permet en tout cas de reprendre provisoirement la tête de la Bundesliga en attendant le résultat du Bayern demain qui se déplace à Hoffenheim.

Un match à oublier pour Stuttgart

le VFB était venu avec l'ambition de signer pourquoi pas un exploit. Personne n'avait encore réussi à prendre des points en Bundesliga sur la pelouse du Westfallenstadion cette saison. Et bien, les hommes de Thomas Schneider en seront pas les premiers. Avec une seule défaite lors de leurs sept derniers matchs, ce qui coïncide avec l'arrivée de Schneider sur le banc, ils avaient réussi à confirmer leur redressement au classement. Mais ce soir, ils sont tombés sur beaucoup trop fort pour eux. Dans tous les secteurs de jeu, ils se sont fait littéralement bouffés par l'ogre jaune et noir. Si l'ouverture du score de Haggui arrivée tôt dans le match avait laissé présager pendant quelques temps un possible exploit, ils ont vite déchanté.

Ce but, ce fut en effet leur seule occasion du match. Véritable poison pour les défenses habituellement à cause de son envergure et de son jeu dur, Ibisevic a traversé le match comme Casper, totalement transparent durant les 70 minutes qu'il a passé sur le terrain. Bon, c'est à relativiser puisque vu le nombre de ballons qu'il a eu jouer, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Maxim, si virevoltant d'habitude a été sevré de ballon et n'a pu non plus rien faire à part servir Haggui sur le but. Derrière, ce fut un véritable calvaire qu'ont subi les pauvres défenseurs du VFB. Ils ont subi les vagues offensives du Borussia sans jamais pouvoir les contrôler. Au final, ça fait six buts dans la valise mais ça aurait pu être pire si Lewandowski notamment n'avait pas laissé une grosse occasion derrière lui et si Ulreich n'avait pas sorti le grand jeu face à Aubameyang. Bref, c'est une rencontre à effacer pour Stuttgart avant de se déplacer à Fribourg la semaine prochaine.

Retrouvez en bonus ici-même le résumé de la rencontre avec les sept buts :

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