Ils ont tout cassé

Lionel Messi (2005)

Principaux faits d’armes : 5 Ballons d’Or, 4 Ligue des Champions, 8 Liga, Meilleur buteur de l’histoire de sa sélection

120 sélections en Argentine

On commence donc avec l’évidence même. On ne va pas s’amuser à refaire tout le palmarès de la Pulga, mais douze ans après avoir été couronné Golden Boy, l’Argentin a tout écrasé sur son passage. Couvé par Ronaldinho à ses débuts au Barça, il a ensuite pris rapidement l’attaque catalane sous son aile, et ne la lâche plus depuis une dizaine d’années, faisant exploser les records un à un tout en asseyant un statut de meilleur joueur du monde, voire de l’histoire. Avec plus de 500 buts inscrits sous le maillot catalan, cinq Ballons d’Or récoltés, quatre Ligue des Champions, et une ribambelle de trophées nationaux, il a mis l’Europe du football à ses pieds. A 30 ans, le génie n’a plus rien à prouver, mais il a encore un énorme défi : gagner un titre majeur avec l’Argentine. S’il a gagné les Jeux Olympique en 2008, le peuple argentin attend un sacre en Copa America ou en Coupe du Monde. C’est là le dernier exploit qu’il lui manque afin d’effacer ce qui reste encore aujourd’hui comme le seul bémol d’une carrière couronnée de succès.

Sergio Agüero (2007)

Principaux faits d’armes : 1 Ligue Europa, 2 Premier League

82 sélections en Argentine

Il n’a pas eu une réussite aussi folle que son compatriote cité plus haut, mais Sergio Agüero a malgré tout réussi à se construire une carrière sacrément solide durant la décennie ayant suivi son couronnement en 2007. A l’époque, le gamin de 19 ans hérite seulement de la pointe de l’attaque de l’Atlético Madrid suite au départ de Fernando Torres. Ce ne sera pas un problème puisqu’il va totalement faire oublier l’enfant chéri du peuple Colchonero en formant avec Diego Forlan l’un des duos les plus excitants de ces dix dernières années. Après cinq ans, plus de 100 buts et une Ligue Europa, il part à Manchester City en 2011, et prend une dimension supplémentaire. Dès sa première saison, il plante 30 buts et replace son club au sommet de la hiérarchie locale en inscrivant à la dernière seconde de la saison le but du titre sur la pelouse de QPR. Depuis, un autre titre de champion a suivi et les buts continuent à pleuvoir sur les pelouses anglaises comme européennes alors qu’en sélection, comme Messi, il doit se contenter des JO remportés en 2008 à Pékin.

Wayne Rooney (2004)

Principaux faits : 1 Ligue des Champions, 1 Ligue Europa, 5 Premier League, Meilleur buteur de l’histoire de sa sélection

119 sélections en Angleterre

Au moment où Wayne Rooney est récompensé, le gamin de 19 piges a alors derrière lui plus de 80 matchs de Premier League, un quart de finale d’Euro avec l’équipe d’Angleterre, et les 31 millions déboursés par Manchester United pour l’arracher à Everton. Treize années plus tard, le natif de Liverpool vient de revenir chez lui après avoir effectué une carrière époustouflante chez les Red Devils. En effet, le garçon a disputé 559 matchs et inscrit 253 buts sous le maillot rouge, devenant le meilleur buteur de l’histoire du club, dépoussiérant au passage le record de Bobby Charlton. En sélection anglaise, c’est la même chose puisqu’avec 53 buts inscrits en 119 capes, il a là aussi battu un record détenu par la légende Charlton. Attaquant surpuissant au physique ingrat, il a su grâce à ses qualités techniques, mais aussi et surtout son énorme paire de valseuses, se mettre dans la poche tous ceux dont il a défendu les couleurs, et être l’un des meilleurs joueurs du monde.

Cesc Fabregas (2006)

Principaux titres : 1 Coupe du Monde, 2 Euros, 2 Premier League, 1 Liga

110 sélections en Espagne

C’est le seul à ne pas être attaquant à figurer dans cette catégorie, et c’est tout à fait normal. Si aujourd’hui à 30 ans il n’a plus un statut de titulaire à Chelsea, il a les années précédentes montrer à tout le monde qu’il aura été l’un des meilleurs milieux de terrain au monde de ce début de siècle. S’il lui manque à son palmarès une victoire sur la scène européenne en club, il a malgré tout réussi une grosse carrière. Maître à jouer d’Arsenal pendant de longues années, il a ensuite effectué trois ans chez lui à Barcelone, sans pouvoir s’épanouir pleinement dans un entrejeu contrôlé par la mythique paire Xavi-Iniesta. Puis, c’est à Chelsea que l’Espagnol est allé définitivement garnir un palmarès exceptionnel. En effet, le Catalan a fait parti des quelques joueurs espagnols à prendre part à tous les succès de la sélection, ce qui fait donc de lui un champion du monde, et un double champion d’Europe. Là forcément, ça en jette, et à 30 ans il a encore le temps d’aller chercher quelque breloques en plus.

Ils ont fait/font le job

Isco (2012)

Principaux faits : 3 Ligue des Champions, 1 Liga

22 sélections en Espagne

Typiquement le genre de gars qui pourrait se retrouver dans la catégorie supérieure très rapidement. Maître à jouer d’un Malaga encore abreuvé par les pétrodollars à l’époque, Isco a ensuite connu naturellement un transfert vers le géant qu’est le Real Madrid, ce qui lui a également ouvert les portes de la Roja. Malgré tout, le petit meneur espagnol va mettre du temps à réellement s’imposer a sein de la maison blanche. Face à la grosse concurrence régnant dans l’entrejeu, il est souvent relégué sur le banc, et regarde ses potes Toni Kroos, Luka Modric et compagnie refaire du Real une machine impitoyable. Mais depuis l’arrivée de Zinedine Zidane, Isco a pris une plus grande importance, profitant notamment des multiples blessures de Gareth Bale. Si désormais la révélation Marco Asensio est en train de lui mettre des bâtons dans les roues, le natif de Benaldameda a prouvé qu’il était bien mûr pour devenir un cadre du Real, comme de la sélection espagnole. Ce ne sont pas les Italiens qui diront le contraire après le récital effectué en début de mois...

Paul Pogba (2013)

Principaux faits : 1 Ligue Europa, 4 Série A

49 sélections en France

Elu Golden Boy depuis seulement quatre années, Paul Pogba a depuis confirmé qu’il serait un joueur important à l’avenir. Après une bonne année d’adaptation, le milieu français est devenu un composant essentiel d’une Juventus dominatrice en Italie, et revenue au plus haut niveau sur la scène européenne. Puis il est devenu à l’été 2016 le joueur le plus cher de l’histoire jusqu’à l’été suivant en revenant à Manchester United pour 105 millions d’euros, quatre ans après avoir quitté le club anglais gratuitement. Money for nothing. Un an après, il a remporté une Ligue Europa et replacé le club en Ligue des Champions, en étant évidemment un rouage essentiel au coeur du jeu. Rouage essentiel, il l’est aussi en Equipe de France, où à seulement 24 ans il est sur le point d’atteindre les 50 sélections, avec un quart de finale de Coupe du Monde et une finale d’Euro à son actif. Même s’il est toujours critiqué et en déçoit certains à cause de sa grande gueule, le garçon s’est quand même imposé comme une référence au milieu de terrain, mais tant qu’il n’aura pas son Ballon d’Or, ce sera la même chanson. Oui Paul, fallait pas l’ouvrir autant...

Ils ont déçu

Mario Götze (2011)

Principaux faits : 5 Bundesliga, 1 Coupe du Monde, But victorieux en finale de Coupe du Monde

62 sélections en Allemagne

Classé Mario Götze est plutôt compliqué, mais finalement il atterri dans cette case déception. Si ce classement avait été établi en 2014, il aurait pris place tout en haut. A l’époque, après avoir décroché deux Bundesliga sous le maillot de Dortmund en étant le véritable leader offensif de l’équipe, il décide de passer chez l’ennemi en rejoignant le Bayern. La première saison se passe bien, et sera bouclée merveilleusement par une victoire en Coupe du monde avec la sélection allemande. Une victoire dont il est le héros puisque c’est lui qui a marqué le but du titre en finale. Le chemin de Götze semblait tout tracé à seulement 22 ans. Mais depuis, il enchaîne les prestations en dents de scie, et les blessures. Parti du Bayern à l’été 2016, il est revenu dans son cocon à Dortmund, mais il a seulement disputé 16 rencontres en plus d‘un an, la faute cette fois à une longue maladie. Malgré tout, le petit allemand n’a que 25 ans aujourd’hui. Il a donc encore du temps devant lui pour essayer de redevenir le joueur fabuleux qu’il a été au début de la décennie. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter après trois années difficiles.

Mario Balotelli (2010)

Principaux faits : 1 Ligue des Champions, 3 Série A, 1 Premier League

33 sélections

Comment ne pas être déçu et frustré quand on parle de Mario Balotelli? Le gars avait tout pour devenir une référence à son poste, la technique, le culot, la force...il lui manquait juste le mental. Mis en avant très jeune à l’Inter où il rafle plusieurs championnats et la Ligue des Champions, il vient de rejoindre City au moment d’être élu Golden Boy. En Angleterre, il va être crucial dans la conquête du titre en 2012 avec 13 buts inscrits aux côtés d’Agüero. Mais en dehors du terrain, il va donner du grain aux tabloïds en foutant le feu à son appartement avec des pétards, en se battant tout seul avec un chsuble, ou encore en balançant des fléchettes sur les jeunes du centre de formation. Cela ne l’empêchera de réaliser un Euro 2012 fantastique durant lequel il porte la Squadra Azzura jusqu’en finale. Voilà son dernier fait de gloire. Depuis, c’est la misère. Parti au Milan AC, il va là marquer encore mais sans avoir la même influence qu’avant. Puis à partir de 2014, ce sera la déchéance. A Liverpool puis à Milan, il plante 7 buts en deux saisons avant d’atterrir à Nice. Avec l’OGCN, il retrouve son efficacité depuis l’été dernier, mais sans manquer de respect aux Aiglons, le talent de Mario aurait mérité beaucoup mieux.

Rafael Van der Vaart (2003)

Principaux faits : 2 Eredivisie

109 sélections en Hollande

Premier lauréat du titre de Golden Boy en 2003, Rafael Van der Vaart est aujourd’hui en pré-retraite au Danemark après avoir connu une belle carrière, mais insuffisante au vu de son talent. Véritable chef d’orchestre de l’Ajax du début du siècle dès 18 ans, il effectuera cinq grosses saisons sous le maillot ajacide avant d’exporter son talent en Bundesliga, du côté d’Hambourg. Son pied gauche y fera des malheurs pendant trois saisons avant qu’il rejoigne enfin un club de son standing : le Real Madrid. Malheureusement, il ne s’y imposera jamais, mais parviendra à rebondir à Tottenham. Aux côtés de Modric, Bale, Dawson, Crouch et compagnie, il fait parti de l’une des équipe les plus kiffantes de ces dernières années. L’aventure durera deux ans avant un retour à Hambourg, un passage au Betis Séville, et donc un départ au Danemark. Ainsi à l’exception de son passage à Tottenham, il n’aura jamais eu un impact dans une grosse écurie, et doit se contenter d’un maigre palmarès. Un palmarès qui aurait pu afficher une victoire en Coupe du Monde si un certain Iniesta n’avait pas crucifié ses Pays-Bas en 2010. Mais au final, avec le pied gauche léché qu’il possédait, on ne peut qu’être déçu par la carrière de Van der Vaart, même si elle est respectable au final.

Ils ont tout foiré

Alexandre Pato (2009)

Principaux faits : 1 Série A

27 sélections au Brésil

Une énorme déception, c’est clairement ce qu’est Alexandre Pato. Quand on se souvient de l’attaquant véloce, rapide et efficace qui avait éclaboussé de sa classe le Milan AC à ses débuts en Italie, difficile de ne pas avoir d’énormes regrets. Golden Boy en 2009, le Brésilien n’a ensuite jamais réussi à confirmer, la faute il faut bien le dire à des blessures récurrentes qui l’ont souvent éloigné des terrains. L’arrivée de Zlatan Ibrahimovic le poussera définitivement sur le banc lorsqu’il ne squatte pas l’infirmerie. A l’hiver 2013, il retourne donc au Brésil du côté des Corinthias, puis de Sao Paulo, sans jamais retrouver le niveau de ses 20 ans. En revanche, il revient à un niveau convenable, ce qui lui ouvre de nouveau les portes de l’Europe. En prêt à Chelsea tout d’abord où il dispute deux malheureux matchs, avant de passer une triste saison à 14 match du côté de Villareal. L’été dernier, à 28 ans, il a ainsi fait le meilleur choix de carrière pour lui en allant signer un gros contrat en Chine, avec le Tianjin Quanjian. Dans un championnat au niveau dégueulasse, le Brésilien recommence à planter but sur but et à se faire plaisir. Avant un nouveau retour en Europe ? Pas sur, sa cote a déjà été bien entamée...

Anderson (2008)

Principaux faits : 1 Ligue des Champions, 1 Copa America, 4 Premier League, 2 Liga NOS

8 sélections au Brésil

On termine avec le champion ultime : Anderson. Son début de carrière a été phénoménal, la suite désastreuse. Véritable pépite formée au Gremio puis pouponnée par le FC Porto, Anderson signe pour 22 millions à Manchester United en 2007 malgré une grosse blessure à la jambe contractée l’hiver précédent. Ses débuts sont prometteurs sous les ordres de Ferguson puisqu’il prend part à l’énorme saison de son club, champion d’Angleterre et d’Europe. Mais derrière, c’est la décadence. Il ne retrouve jamais son niveau à cause des blessures, mais aussi d’une hygiène de vie désastreuse. Cadre de MU à l’époque, Wes Brown le décrira comme le joueur le plus stupide avec lequel il a joué. Plus les années passent, plus le Brésilien va se faire discret, restant à Manchester jusqu’en janvier 2015, ce qui est déjà un exploit vu son utilité, le garçon tournant à une dizaine de matchs par saison. Depuis, il est revenu au Brésil, chez lui, tranquillement continuer sa carrière après avoir gâché un talent certain.

Ils viennent de commencer

Raheem Sterling (2014), Anthony Martial (2015), Renato Sanches (2016)

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté