Face aux partenaires de Lorik Cana, remplaçant au coup d'envoi, les joueurs d'Anghel Iordanescu sont globalement passés à côté de leur match, à commencer par Tătărușanu, d'ordinaire si fiable, qui s'est totalement troué sur le but de Sadiku.                                                                                                                                       Sur les côtés de la défense, Săpunaru et Mățel n'ont pas été à la hauteur, même si le deuxième est un défenseur central de formation, positionné à gauche suite à plusieurs blessures. Il est d'ailleurs impliqué sur le but, n'étant pas assez agressif sur Memushaj, auteur de la passe décisive depuis son aile.                                   Dans l'axe, Chiricheș et Grigore ont été malmenés par le puissant Armando Sadiku, auteur du seul but de la rencontre, mais aussi par la vitesse du trio Memushaj-Lila-Lenjani. Ce dernier a d'ailleurs failli ouvrir le score au milieu de la première période, mais s'est loupé face au but vide.

     Devant la défense, le duo de pures sentinelles Prepeliță-Hoban a pris l'eau, et s'est montré incapable de jouer les rampes de lancement des offensives de leur équipe.                                                                                                                                                                                                                                                        Derrière l'attaquant de pointe, des performances contrastées : Popa n'a que rarement su faire des différences sur son côté droit, car bien pris par le duo Agolli-Mavraj ; Stanciu a cruellement manqué de régularité, ne brillant que par intermittences ; Stancu, deux fois buteur dans cet Euro, a été le plus en vue offensivement, mais, trop esseulé, n'a pu peser sur l'issue du match.

     Devant, Denis Alibec se devait de confirmer son excellente saison en club, et de qualifier la Roumanie pour le tour suivant. Il a échoué, parfaitement muselé par la charnière adverse, et sevré de ballons de la part de ses partenaires. 

     La Roumanie quitte donc cette compétition avec beaucoup de regrets, à commencer par celui d'avoir craqué dans les moments cruciaux des trois rencontres. Les buts de Payet pour la victoire de la France, de Mehmedi pour un nul face à la Suisse, et de Sadiku pour une victoire de l'Albanie auraient pu être évités. Malheureusement, les partenaires de Stancu ont été pénalisés par cette fébrilité, ainsi que par leur pauvreté offensive. Deux buts inscrits, les deux sur penalty, c'est un bilan très maigre pour une équipe qui vaut mieux que ça.