Depuis l'Euro 2004, la Russie s'est qualifiée pour chaque Championnat d'Europe. Avec de bons moments comme en 2012, de très bons comme en 2008 et de moins bons en 2004. La Sbornaia est constamment dans d'immense montagnes russes de par la qualité de son jeu , de son effectif et de son staff technique.

En 2016, la Sbornaia va se présenter avec une équipe remaniée, rajeunie et encadrée par des vétérans qui n'ont plus rien à prouver. Et en tête un jeune mais talentueux entraineur et , pour la première fois depuis 10 ans , de nationalité russe. 

EURO 2004 : le séjour portugais

En 2004, l'équipe de Russie est menée par Georgui Iartsev, ancien joueur du CSKA Moscou, du  Lokomotiv et de la séléction soviétique. Après des éliminatoires compliquée qui se termineront en barrage face au Pays de Galles, la sbornaia se qualifiera grâce au seul et unique but des deux matchs marqué par Vadim Evseev. Cette qualification difficile préssentira d'un mauvais parcours en phase de groupe. Battu par le Portugal , pays hôte, et par l'Espagne sans même marqué un seul but , la Sbornaia est déjà éliminé. Les russes font face aux grecs. La selection helléne qui  remportera cette édition de l'Euro et connaitra sa seule et unique défaite face à des russes orgueilleux qui les battront 2 à 1. Ces derniers quitteront la compétition la tête haute.

EURO 2008: L'exploit à portée de bras

La défaite provoquera un changement de coach ainsi qu'un changement d'effectif. C'est Guus Hiddink qui reprendra les slaves pour l'Euro 2008. Comme changement par rapport à l'Euro 2004, un nouvel effectif constitué de joueur talentueux tel que Roman Shirokov, Yuri Zhirkov ainsi qu'un certain Andrei Arshavin. Les eliminatoires de cet Euro sont qu'une simple formalité cette fois. Dans un groupe très accessibles, les russes écartent le Kazakhstan, la Serbie et les lituaniens. La Russie tombe dans le groupe D constitué de l'Espagne , de la Suède et de la Grèce, championne en titre. Le premier match est face à l'Espagne qui l'emporte 4 à 1 ce qui refroidit rapidement les coéquipiers de Pavlyuchenko, unique buteur russe du match. La seconde rencontre est une revanche à prendre pour les grecs. Auréolé d'un titre européen lors de la précédente compétition, Konstantin Zyrianov inscrira l'unique but de la rencontre. Les grecs, à l'issue de la phase de groupe sera éliminée sans aucune victoire à son compteur. Les hommes de Guus Hiddink iront battre les suédois pour se qualifier pour les quarts de finale. 

C'est là que se corse la chose. La Russie fait face aux Pays-Bas menés par Van Nistelrooy. Tout le monde a annoncé  clairement les hollandais favoris et victorieux de la frêle Russie. Mais contre toute attente, Roman Pavlyuchenko ouvrira le score. Suivi 30 minutes plus tard de l'égalisation des Oranje par l'incontournable Van Nistelrooy. Ce quart s'avéra passionant. La Sbornaia résiste aux Pays-Bas et se défend même mieux durant la prolongation en voyant Torbinski marqué ainsi qu'Arshavin en fin de prolongation. Victoire contre toute attente de la Russie qui est qualifiée pour les demi-finales. Les russes rencontreront les espagnols, déjà affrontés en phase de poule. Cette demi-finale n'était qu'une formalité pour les ibériques qui battront la Sbornaia 3 à 0. Fin de l'aventure européenne des russes mais historiquement ils ne sont jamais allés aussi loin dans leur période post soviétique. 

EURO 2012: L'outsider qu'on ne verra pas

L'Euro de 2012 se devait être celui de la confirmation. La confirmation de la montée en puissance de la Sbornaia et de son retour parmis les grandes nations du football mondial.Une nouvelle fois , l'équipe de Russie a changé de sélectionneur. Passant de Guus Hiddink à Dick Advocaat. Après la traditionnelle séquence de qualification qui ne se fera pas sans souffrir nottament face à la Slovaquie, les russes sont qualifiés et tombe dans le groupe du pays qui acceuille avec l'Ukraine ce championnat d'Europe, la Pologne. Et lors de son premier match, la Russie s'impose avec la manière face aux tchèques 4 à 1. Tout le monde annoncait alors que la séléction russe allait être l'outsider de cet Euro en ayant comme souvenir sa superbe performance en 2008. Mais c'était sans compter les polonais qui posèrent des problèmes aux russes et arrachèrent le nul. Et encore une fois , l'équipe  de Russie s'opposa à celle de la Grèce. Mais cette fois-ci les grecs prirent leur revanche sur la Sbornaia et ils gagnèrent 1-0. Elimination surprise de la Russie. La Russie frustrée de n'avoir rien pu gagner cette fois-ci. Arshavin, capitaine de l'équipe, déclare alors que l'élimination de l'équipe Russe était le "problème des supporters". Une sortie qui créea une polémique en Russie et qui signera la dernière titularisation  d'Arshavin en selection nationale dans une compétition officielle.

EURO 2016: Les espoirs d'un peuple

Après un Euro raté et une Coupe du Monde ratée, la Sbornaia a rapidement perdu l'intérêt de son peuple ainsi que de la planète football. Passant d'une nation du haut du tableau telle que l'Italie ou l'Angleterre, la Russie de Fabio Capello est dorénavant une nation du football parmis tant d'autres. Et c'est bien ça qui gêne les instances dirigeantes du football russe. Le championnat local grouille de jeunes talents que personne ne veut suite à la mésaventure Arshavin à Arsenal. Même si les plus gros clubs russes sont régulièrement présents en coupe d'Europe comme le CSKA Moscou ou le Zenit Saint-Petersbour, ces clubs dépassent rarement le stade des poules et s'arrêtent généralement en huitièmes de finale. Les mauvais resultats dans les eliminatoires pour l'Euro 2016 dans une groupe largement accessible sont des élements de plus pour se poser la question s'il s'agissait du staff technique composé du vieillissant Fabio Capello et du jeune Sergei Semak ou s'il s'agissait simplement des joueurs qui ont prit un peu trop gout à l'argent et ce serait reposé sur leur laurier. La fédération Russe à tranché et à licencier l'entraineur. Fabio Capello a pris la porte de la selection, remplacait en intérim par Leonid Slutsky, déja entraineur du CSKA Moscou avec qui il cartonne en championnat. Le russe reprend la sélection et se doit de l'emmener au bout de ses eliminatoires. Il en va de la crédibilité du pays, puisque la Russie organise la prochaine Coupe du Monde en 2018. C'est alors que la Sbornaia affronte une nouvelle fois la Suède. Au match aller, les deux équipes s'étaient séparés sur un nul. La victoire est impérative pour croire en la qualification pour l'Euro. En cas de défaite, il aurait été mathématiquement impossible de se qualifier. Slutsky ne changera rien à l'effectif de la Sbornaia à l'étonnement de tous. Et la méthode Slutsky semble fonctionné. Les russes étaient percutants et tactiquement très séduisants. La victoire était méritée même si le score aurait pu être plus lourd. La Russie gagna tout les matchs qui lui resta. Slutsky fut maintenu au poste de selectionneur pour conduire la séléction Russe en France, à l'Euro. Le seul bémol, c'est la reserve. Après les éliminatoires, les russes affrontèrent le Portugal et la Croatie en matchs amicaux. Face aux portugais, hles russes montrèrent ce qu'ils savaient faire à présent. Un jeu rapide et construit plutot plaisant ce qui permis à la Russie de remporter le match. Face à la Croatie, Slutsky fit tourner et selectionna des jeunes U-21 et U-19 et fit jouer le troisième gardien. Mauvais plan car la Croatie l'emporta 3-1 en Russie. Il s'agit de la première défaite de Slutsky avec sa séléction. 

L'équipe de Russie est prometteuse. Des attaquants talentueux comme Artem Dzyuba découvert par le grand public pendant la Ligue des Champions cette année ou Aleksandr Kokorin qui a joué la Coupe du Monde encadré par les vétérans tels que Shirokov, Kerzhakov, Berezutsky (Alexei et Vassily) , Ignashevitch et Akinfeev. De jeunes premiers comme Smolov, Shatov ou Golovin , la Sbornaia a les cartes en mains pour faire un grand Euro et preparer, comme il se doit la coupe du monde 2018.