Hugo Lloris : 7/10
Impeccable, infranchissable, inébranlable. Les superlatifs manquent pour le gardien français, qui a repoussé toutes les tentatives nigériannes, comme cette frappe d'Emenike juste avant la pause, ou ce tir d'Odemwingie à l'heure de jeu. Décisif dans ses sorties, il a sauvé sa défense, qui a parfois souffert de la vitesse d'exécution adverse.

Mathieu Debuchy : 7/10
Encore très en vue sur le plan offensif, il est passé à deux doigts d'ouvrir le score à cinq minutes de la fin de la première période. Au niveau défensif, il a brillé, écartant proprement les offensives adverses qui passaient par son aile. Un match plein.

Patrice Evra : 5,5/10
Sous la menace d'une suspension, le Mancunien a livré une prestation indigne de son niveau. Pas d'agressivité sur le porteur de balle, pas de précision dans les relances, pas d'apport offensif, Evra ne s'est pas montré sous son meilleur jour, loin de là.

Raphaël Varane : 6,5/10.
Moins sollicité que Koscielny, les débordements nigérians étant plutôt partis de l'aile opposée, il est resté concentré pour livrer, comme à son habitude, un match d'une propreté exemplaire. Des relances intelligentes et précises, ainsi qu'un impact conséquent dans le domaine aérien, lui ont permis de compenser son manque de rapidité.

Laurent Koscielny : 7/10.
Le Gunner, réputé bouillant, a su se canaliser pour faire oublier son entrée catastrophique face à la Suisse, et son match terne face à l'Equateur. Incisif, serein, il s'est distingué par de nombreuses interventions décisives sur des centres extrêmement dangereux. Sakho peut prendre son temps, Koscielny tient la baraque.

Yohan Cabaye : 6,5/10
Légèrement moins en vue qu'à l'accoutumée, le Parisien n'a cependant pas démérité, remplissant à merveille son rôle de sentinelle. Sa discrétion l'a honoré, et il est passé à quelques centimètres de l'ouverture du score, sa volée s'écrasant sur la barre d'Enyeama.

Paul Pogba : 6,5/10
Injouable en première période, il a vu sa volée détournée en corner par un grand Enyeama. Son apport offensif fut conséquent, et il n'oublia pas ses tâches défensives. En seconde période, il s'est éteint, jusqu'à son but libérateur, d'une superbe tête.

Blaise Matuidi : 7/10
L'homme aux huit poumons. Il a encore rayonné, traversant le terrain de long en large, combinant sur l'aile gauche avec Benzema, rattrapant les absences d'Evra dans la moitié de terrain tricolore, et apportant sa justesse technique à la récupération. Il a été averti pour une faute sur Onazi, contraint à la sortie, mais, contrairement à l'avis de Keshi, le sélectionneur des Super Eagles, il ne méritait pas l'expulsion. Certes, le contact est évident, tout comme la blessure du Nigérian, mais l'intention de blesser est inexistante, et l'envie de jouer le ballon est visible. Un carton jaune logique, qui ne ternit presque pas une nouvelle partition de haut niveau.

Mathieu Valbuena : 7,5/10
"Petit Vélo" est décidément grand. Il s'est baladé sur le front de l'attaque, a comblé l'absence de combinaisons entre Giroud et Benzema, a aidé à la récupération, et, comme un symbole de son engagement, a remporté tous ses duels aériens. Si Enyeama n'avait pas touché le ballon, il aurait été reconnu comme passeur décisif sur le premier but. Si Griezmann avait coupé la trajectoire, et non pas Yobo, il aurait été reconnu comme passeur décisif sur le second but. La preuve d'un match exceptionnel de la part de l'Olympien.
Remplacé dans le temps additionnel par Sissoko, qui tenta, en deux minutes de présence sur le terrain, d'apporter un certain impact physique dans les duels.

Karim Benzema : 6/10
Le Madrilène n'est décidément pas fait pour l'aile gauche. Malgré quelques combinaisons très intéressantes avec Matuidi, il a livré une prestation indigeste, tentant sans arrêt de passer en pointe. La sortie de Giroud l'a cependant libéré, et il aurait pu ouvrir le score sans une claquette monstrueuse d'Enyeama. Il est à l'origine du second but, sur un corner rapidement joué.

Olivier Giroud : 6/10
Peu en vue, le Gunner a souffert face aux centraux nigérians, Yobo et Oshaniwa. En manque de véritable soutien de la part de Benzema, il s'est tourné vers Valbuena. Un travail défensif à saluer.
Remplacé par Griezmann à l'heure de jeu. Celui-ci a transformé l'équipe de France, étant tout proche de délivrer une passe décisive à Benzema, qui buta une fois de plus sur Enyeama, puis Moses, avant de contraindre Yobo à marquer contre son camp. Un véritable coaching gagnant de la part de Deschamps.