Cesare Prandelli avait misé sur une composition différente que face à l’Irlande, tant sur les joueurs que sur la tactique. Gigi Buffon retrouvait sa cage, seul De Sciglio était titulaire en défense à Londres, Pirlo et De Rossi étaient de sortie et Balotelli en pointe, lui qui avait été laissé au repos précedemment.

L'équipe qui débute le match avec celle qui le termine, après les six changements du Mister.

Le stade de Pérouse scande l’hymne italien et lance le match, hélas la Nazionale mettra quelques minutes à bien rentrer dedans puisque la première frappe cadrée sera luxembourgeoise, signé Aurélien Joachim (7e). Une minuscule piqûre de rappel qui va réveiller le onze Azzurri puisque deux minutes plus tard, Balotelli est lancé dans la profondeur, le milanais lève la tête et adresse un superbe centré à Claudio Marchisio qui arrive lancé, reprise de la tête pour l’ouverture du score (9e). Efficacité optimale. Par la suite, les luxembourgeois jouent tous les coups à fond et possèdent même la possession du ballon dans les 20 premières minutes de jeu (43 % / 57 %). Au milieu de terrain, Verratti régale mais les transalpins usent de longs ballons où très peu restent exploitables. En face, les rouges se trouvent facilement et essayent de se créer quelques (minuscules) occasions. Le match s’illumine aux quelques coups de génie de Verratti pour Balotelli (29e) ou un joli coup-franc d’Andrea Pirlo mais le gardien Moris veille au grain. La première mi-temps se termine ainsi, l’Italie mène logiquement au score sans briller, juste quelques étincelles.

Et la seconde période reprend sur le même rythme, très tranquille. Cesare Prandelli va faire bouger les choses en modifiant son système de jeu à la 55e, Verratti, auteur d’une excellente prestation, sort contre Cassano. C’est ce dernier qui va mettre le feu en lançant parfaitement Balotelli qui ne pourra que trouver la barre transversale. Dans la même minute, ce dernier centrera pour la tête d’Antonio Candreva, le résultat est le même : barre transversale. Comme dans les 45 premières minutes, après ce coup d’éclat, le match se calme étrangement. Après une longue sieste, Alessio Cerci, fraîchement entré en jeu, apportera son dynamisme et tentera d’enflammer une fin de match prévue comme soporifique. Or, l’impossible arriva, sur un banal corner, Chanot est totalement démarqué et inscrit le but luxembourgeois dans une drôle d’ambiance (85e). Les italiens se bougeront enfin, en vain, il est trop tard. Le Luxembourg obtient un match nul surprise en Italie.

Que retenir ? L’Italie est tout sauf championne des matchs amicaux, ce n’est pas une nouveauté. Il n’empêche que cette partie reste décevante vue le score final. La partie aura été globalement maîtrisée, heureusement, le manque de réalisme est à signaler, de la part de Balotelli notamment, sa passe décisive aura été son geste le plus réussi. La défense, tout comme Buffon, n’aura pas eu grand-chose à faire comme prévu, un simple but sur coup de pied arrêté est si vite arrivé… Simple avertissement pour l’instant.

Les Azzurri partiront pour le Brésil demain, l’aventure commence tout juste. Les protégés de Prandelli affronteront Fluminense en dernier test-match dimanche avant le début de la compétition le week-end du 14 juin.