"Il se pourrait bien qu'à l'époque, nous ayons fait une erreur". Des paroles de Sepp Blatter, au site Insideworldfootball, qui font du bruit, trois ans après l'attribution de la FIFA au Qatar pour le Mondial 2022. En cause, l'organisation délicate du Mondial, dans neuf ans, dans un pays où les températures sont très élevées en été. La question de la jouer en hiver revient aujourd'hui avec insistante. Cependant, la FIFA via son président ne critique pas le Qatar, mais plutôt l'Europe et indirectement l'UEFA : « Le Qatar a signé la charte de la FIFA qui stipule que le calendrier de la Coupe du monde doit avoir lieu en juin ou juillet 'en principe’. Le règlement est, à la base, fait pour l'Europe. Il faudrait donc changer les règles de la FIFA. Sinon, on continue d'exclure, par principe, tous les pays situés au sud de l'équateur. Si nous excluons les pays à cause du temps, la prochaine étape sera de l'exclure pour d'autres raisons arbitraires, de n'importe quelle discrimination. Qui sommes-nous, nous les Européens, pour exiger que cet événement s’adapte avant tout aux huit cents millions d’Européens, alors que sept milliards de personnes peuplent notre planète ? Il est grand temps que l’Europe commence à comprendre que nous ne gouvernons plus le monde et que d’anciennes puissances impériales ne peuvent plus imposer leurs vues à d’autres. La Coupe du monde a toujours eu lieu pendant l’été “européen”. Le football n’est plus seulement un sport européen et sud-américain. » Un coup de gueule du président qui risque de faire grand bruit du côté de l'UEFA et des clubs européens, qui, à n'en pas douter, pourraient bien avoir leur mot à dire, car si une organisation du Mondial en hiver il y a, les calendriers des clubs vont être totalement chamboulés, voire connaître une pause de plus d'un mois pour les clubs du Vieux Continent.