Ribéry en mode « Kaiser Franck »

Première rencontre et première victoire pour le Bayern. Comme souvent, les munichois l'ont emporté et c'est une chose à laquelle il va falloir s'habituer cette saison. A l'image de l'année dernière, les bavarois ont eu une emprise totale sur leur adversaire. Avec une possession de balle tournant à 60% ainsi qu'un nombre impressionnant de tirs, le plus souvent dangereux, ils ont plutôt réussi leur rentrée pour la saison 2013-2014. Si cela n'efface pas le revers subi en Supercoupe il y a exactement treize jours, le fait de débuter par une victoire est bon pour le moral. En cas de résultat non favorable, les critiques auraient commencé à fuser. Mais cette équipe regorge d'individualités fabuleuses capables de faire la différence à tout moment. C'est le cas de Franck Ribéry. Très tôt dans le match, c'est lui qui va débloquer la situation en offrant sur un plateau l'ouverture du score à Arjen Robben d'une ouverture réglée au millimètre près. Encore en course pour le titre de meilleur joueur de la saison dernière, il a montré son importance une nouvelle fois ce soir en déstabilisant la défense par des dribbles souvent efficaces et des choix souvent judicieux.

Mais ce n'est pas le seul à avoir été très bon ce soir. Robben est toujours sur son petit nuage et continue à enchaîner les prestations de très haut niveau. Après son doublé face à Dortmund, il a encore marqué et à comme d'habitude fait ce qu'il sait faire en alternant les débordements et les percussions vers l'intérieur. Le reste de l'équipe a été plutôt à la hauteur et le collectif a bien tourné dans son ensemble. Toutefois, la différence de niveau entre les deux équipes étant assez conséquente, cela est à relativiser. Mönchengladbach a souffert défensivement et les deux autres buts qu'ils ont concédé sont en partie le fruit de leurs errements. Sur le deuxième, un manque de réactivité sur une tentative de Ribéry repoussée par Ter Stegen profita à Mandzukic tandis que sur le troisième, c'est une faute de main évitable de Dominguez qui offrit un penalty aux bavarois. Une première fois repoussée par Ter Stegen, monsieur Welz le fera retirer à cause d'une entrée précoce dans la surface de réparation de Dominguez, encore. Sauf que la deuxième fois, Alaba ne trembla pas, scellant le sort du match.

 

Une défense encore friable

Mais si tout semble beau, c'est seulement au niveau offensif que les louanges sont à faire. Défensivement, ce Bayern est encore extrêmement fragile. Le but concédé est un révélateur de cet état. Après le but contre son camp de Van Buyten contre Dortmund, c'est cette fois Dante qui a poussé le ballon dans ses propres filets suite à une mésentente avec son gardien alors qu'il n'y avait aucun danger apparent. Si la charnière Dante-Boateng est assez solide dans les duels et réussit à contenir ses adversaires, elle est trop souvent laissée seule et se fait submerger par les vagues de contre. Ainsi, ce que l'on peut voir très souvent, ce sont des trois contre trois, des quatre contre quatre ou même des surnombres en faveur de l'adversaire. Il y a un véritable problème d'équilibre entre l'attaque et la défense. Si Mönchengladbach n'a pas su en profiter, des équipes mieux fournies offensivement pourraient faire mal aux bavarois.

Lorsqu'ils font le siège de la surface adverse et qu'ils perdent le ballon, il y a quasiment tout le temps danger. A part Boateng, Dante et Schweinsteiger, personne n'est en couverture. Si ces trois joueurs n'ont rien à prouver au niveau de leurs qualités, ils ont été mis en danger par les contres bien menée par Herrmann, Arango ou Kramer. Malheureusement pour Gladbach, ils sont tombés sur un Neuer toujours aussi impérial qui sauva son équipe à maintes reprises. L'arrivée d'un nouveau défenseur n'est pas nécessaire, le problème n'est pas là. Ce qu'il manque, c'est un joueur à la Javi Martinez qui apportera plus de liant en phase défensive. Cantonné au banc de touche, l'espagnol n'a disputé que les cinq dernières minutes du match alors qu'il était indispensable la saison passée. Face à Mönchengladbach, ces problèmes n'ont pas empêché le Bayern de l'emporter sans trop de soucis mais il faudra vite rectifier le tir pour s'éviter de mauvaises surprises. A Guardiola de remettre de l'ordre. Pour les hommes de Lucien Favre, il y aura quelques regrets de ne pas avoir ramené au moins un point face à un Bayern prenable mais ils peuvent se rassurer en se disant qu'ils ne seront certainement pas les seuls à revenir bredouilles de l'Allianz Arena.

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