Pour cette rencontre, de nombreuses absences étaient à recenser des deux côtés : Neuer, Ribery, Badstuber, Götze ou Martinez côté Munich, Piszczek et Mkhitaryan côté Dortmund. Ces derniers s'appuient sur les acquis des saison passées et c'est donc dans un traditionnel 4-2-3-1 que Klopp a composé son équipe avec Gündogan dans le rôle de meneur auquel Mkhitaryan, blessé, était destiné. A Munich par contre, Guardiola a changé le 4-2-3-1 de Jupp Heynckes et l'a transformé en 4-1-4-1 en faisant des choix forts, plaçant notamment Thiago Alcantara en numéro 6 et Schweinsteiger sur le banc. Mais de ce que l'on a pu voir durant lla partie, c'est que les nouveaux préceptes mis en place par le coach catalan ne sont pas encore bien en place. Les munichois ont eu un déchet énorme et surtout, ils se sont fait dominer par leur adversaire. Müller, accompagné par Kroos dans l'axe du terrain a été totalement trasparent, Robben a subi un marquage individuel collant et efficace de la part de Schmelzer tandis que les autres ont montré un niveau un peu en-dessous de ce qu'on leur connait. Mais si le Bayern n'est pas au mieux, c'est aussi et surtout parce que Dortmund a réalisé une très bonne prestation.

Toujours avec son pressing tout terrain et le rythme effréné qu'elle impose, l'équipe de Klopp va contrôler la première période. Une tâche facilitée par Starke, le portier remplaçant des bavarois. Arès avoir raté sa relance et rendu le ballon aux joueurs de la Ruhr, le cuir va rapidement revenir et à la suite d'une tête inoffensive de Bender, il va raté sa prise de balle et offrir sur un plateau l'ouverture du score à un Reus en mode renard des surfaces. 0-1 (6è). Deux minutes plus tard, le Westfallenstadion croit au break après que Lewandowski ait fait tremblé les filets mais le but sera refusé pour un hors-jeu pas forcément évident. MA la suite de ces dix minutes de folie, le Bayern va avoir une période de mieux mais à deux reprises, Shaqiri butera sur un Weidenfeller toujours ultra décisif dans les moments chauds malgré ses 32 ans. De l'autre côté, Starke montrera qu'il peut aussi être important en repoussant une frappe à bout portant de Lewandowski. La suite sera plus tranquille et il n'y aura pas vraiment de situations bouillantes. Avant de reprendre la seconde période, les interrogations sont nombreuses à propos de ce Bayern et on attendait une réponse de la part des hommes de Pep.

Un changement tactique inefficace du Bayern

A la reprise, Klopp décide de faire sortir Bender et de mettre son capitaine emblématique Sebastian Kehl à la place. un changement effectué certainement pour renforcer une harmonie déjà au beau fixe dans le groupe. Côté Bayern, il n'y a pas de remplaçant mais il y a bel et bien des changements au niveau tactique puisque du 4-1-4-1 on va repasser au traditionnel 4-2-3-1 avec Kroos qui est replacé aux côtés de Thiago tandis que Müller se retrouve seul derrière Mandzukic. Malgré une première occasion chaude en faveur de Lewandowski, le Bayern va profiter de cette mutation tactique pour égaliser de la plus belle des façons. Parfaitement décalé par Thiago, Lahm délivre un amour de centre enroulé sur le crâne dégarni de Robben. 1-1 (54è). Mais même pas le temps de s'extasier devant ce superbe but que le Borussia refroidi les munichois. Ou plutôt, Van Buyten seul. Sur un centre de Reus, le défenseur belge effectue une tête plongeante totalement ratée qui propulse le ballon dans ses propres filets! Une poignée de secondes après, avoir égalisé, le Bayern est à nouveau mené. 1-2 (55è). Mais ce n'est que le début du vent de folie qui va souffler sur la Ruhr. Juste après, c'est Gündogan qui va s'amuser avec une défense bavaroise très passive et profiter des excellents appels de ses coéquipiers pour décocher une frappe magnifique à l'entrée de la surface qui va frapper le poteau avant de rentrer dans le but. Un véritable chef d'oeuvre de l'ancien joueur de Nüremberg. 1-3. (57è). Une légère brise va souffler quelques instants avant que le typhon ne reprenne.

Sur un nouveau centre parfait de Lahm le magnifique, Robben contrôle et pivote à 180° avant de crucifier Weidenfeller au coeur de la défense du Borussia. Une action de classe du néerlandais qui poursuit sur sa lancée de la fin de saison dernière avec ce super doublé. 2-3 (64è). Le Bayern reprend donc espoir et Mandzukic a enfin un éclair de génie mais son retourné de grande classe passera à côté. Il sortira quelques instants plus tard sans avoir vraiment pesé sur la partie, laissant sa place à Pizarro. C'est vraiment à dix minutes de la fin du match que les hommes de Guardiola laisseront passer leur chance. Sur une louche sublime dans le dos de la défense d'un Thiago excellent ce soir, Müller reprend le ballon de volée sans contrôle. Malheureusement pour les bavarois, la transversale repoussera cette tentative. Après cela, le Borussia va définitivement tuer le match grâce à leur recrue made in France, Aubameyang. Rentré à vingt minutes de la fin du match, il a souvent pris la profondeur comme il le fallait. C'est d'ailleurs en étant lancé par Lewandowski qu'il va se retrouver face à Starke avant de jouer parfaitement le coup en servant sur un plateau Marco Reus. 2-4 (86è). Le match est terminé et papa Klopp peut donc comme à son habitude aller fêter avec ses nombreux fils victorieux ce nouveau trophée acquis face au grand rival. Ce n'est qu'une Supercoupe, mais le club de la Ruhr a pris l'ascendant sur ce Bayern encore en rôdage qui devra rapidement se trouver pour éviter toute mauvaise surprise parce qu'encore une fois, leur véritable rival cette saison s'appelera certainement Borussia Dortmund.