On le sait depuis un moment maintenant, les années 2010 auront été celles du duel de légendes entre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. En accumulant les distinctions collectives comme personnelles, les deux génies auront tiré toute la couverture sur eux, laissant au reste du monde un petit plaid sans chaleur. Ainsi, arriver à surpasser le Portugais et l’Argentin relève de l’exploit, et c’est bien ce terme qui correspond parfaitement à l’année 2017 de malade réalisée par Harry Kane.

Plus fort que Shearer et Messi

Depuis 2010, personne n’avait réussi à troubler la bataille entre les deux quintuples Ballons d’Or pour déterminer qui est le meilleur buteur de l’année calendaire. L’attaquant de Tottenham est donc celui qui a réussi à mettre d’accord tout le monde cette année, et avec la manière. Si Lewandowski et Cavani ont fini tout près (53 buts, autant que Cristiano Ronaldo) de Lionel Messi et ses 54 buts, l’Anglais est allé coiffer sur le poteau, et avec la manière, la « Pulga ».

Avec « seulement » 50 buts inscrits au soir du 16 décembre après la claque reçue à City (4-1), il ne lui restait plus que deux rencontres pour faire la différence. Compliqué sur le papier, mais finalement terriblement facile sur le terrain. Sur la pelouse de Burnley (3-0), puis face à Southampton (5-2), il va à chaque fois claquer un retentissant triplé pour porter son total à 56 pions, le tout en 50 rencontres, quand Messi en a disputé 62. Si cela ne suffisait, il a également dépoussiéré le record de buts inscrits sur une année civile par Alan Shearer en Premier League puisqu’il en a inscrit 37, contre 36 pour l’attaquant de Blackburn en 1995. Voilà, voilà…

Une évolution constante

A 24 ans, le prodige des Spurs ne cesse de progresser année après année. Si beaucoup avaient des doutes sur sa capacité à s’imposer au haut niveau et à perdurer lorsqu’il a a commencé à s’imposer à la pointe de l’attaque londonienne, ils ont quasiment tous retournés leur veste. Depuis qu’il est devenu l’option numéro une de l’escouade offensive londonienne à l’aube de la saison 2014-2015, il est en constante évolution, et devient progressivement une référence. Bien accompagné par une génération extrêmement talentueuse révélée du côté de White Hart Lane (Alli, Dier, Mason…), le grand gaillard de 1m88 s’est imposé comme le fer de lance de son club, mais également d’une sélection anglaise orpheline de titre depuis plus d’un demi-siècle, et dont il a déjà porté le brassard de capitaine à seulement 23 ans.

Biberonné dans le centre de formation de Tottenham, il aura fait ses armes en allant se frotter aux divisions inférieures anglaises lors de prêts constructifs à Leyton Orient, Milwall et Leicester, avant de revenir et de fracasser les défenses de Premier League. Cela lui a permis de se forger un caractère fort, et une âme de guerrier sur le terrain, le tout combiné à une vision du jeu exceptionnelle, et une finition remarquable qui s’améliorent d’année en année sous la coupe de Mauricio Pochettino. L’ancien défenseur du PSG et de Bordeaux ne doit pas regretter de lui avoir fait confiance lorsqu’il a repris les rênes du club. Depuis 2014, il faut dire que le garçon a planté 116 buts, uniquement pour son club, plus les douze inscrits avec la sélection. Une sélection anglaise qui rêve de nouveau de trophée après l’énorme déception des années 2000, et ce malgré une génération fabuleuse (Lampard, Scholes, Gerrard, Ferdinand, Owen, Rooney, Ashley et Joe Cole, Terry…).

2018 pour passer un dernier cap ?

Tout réussi à l’autre prince Harry, mais l’année 2018 qui s’ouvre à lui peut être déterminante dans sa carrière. Pour la première fois, il va disputer une phase finale de Ligue des Champions, ainsi qu’une Coupe du Monde, en étant dans les deux cas la tête de gondole de son équipe. Pour convaincre les derniers sceptiques, et définitivement devenir le nouveau King incontesté, il va falloir continuer dans cette lignée sur la scène internationale, avant pourquoi pas d’aller dans un club d’une envergure supérieure à Tottenham. Comme le Real par exemple ? On le sait, le club madrilène apprécie énormément le prestige, alors avoir un prince Harry, ce serait pas mal non ?

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté