Après 2008 et 2012, les Espagnols ne seront pas couronnés pour la troisième fois consécutive dans un Euro, la faute à de valeureux italiens.
Annoncés comme fébriles voire "la pire équipe de l'histoire italienne" chez certains spécialistes, les Azzuri ont déjoué tous les pronostics en battant la Belgique dès leur premier match. Ce soir, ils ont encore fait plus forte impression, muselant complètement une Espagne sans idées.

De Gea retarde l'échéance

La première période a été entièrement acquise à la cause de la Squadra Azzura qui avait déjà pris les devants à la pause (1-0). David De Gea, le gardien de Manchester United, souvent délaissé par son tandem défensif Piqué-Ramos, a dû s'employer à diverses reprises pour garder sa cage inviolée. D'abord sur une tête de Pellè (8') puis un ciseau de Giaccherini qu'il détournait sur son poteau (10'). En face, Alvaro Morata, à la pointe de l'attaque espagnole, ne trouvait aucune solution pour inquiéter la défense de la Juventus de Turin qu'il connait si bien. L'Italie misait sur les ailes pour contrarier des Espagnols béats et c'est sur un coup franc obtenu par Pellè, auteur d'un grand match, que la Nazionale trouvera la faille. Le coup de pied arrêté puissant d'Eder est détourné par le portier espagnol qui repousse le cuir sur Giaccherini, Chielini est à la finition en renard des surface pour pousser le ballon au fond des filets, du tibia (33' 1-0).
Les italiens ne pratiquaient pas pour autant le catenaccio et continuaient d'inquiéter la Roja, De Gea devant à nouveau s'employer devant Giaccherini qui cherchait la lucarne du droit, en vain (45').

Une victoire tactique

Le 3-5-2 d'Antonio Conte a encore marché et ce dû aux gros efforts des latéraux Florenzi et De Sciglio très en vue aujourd'hui. En seconde période, les hommes de Del Bosque ont légèrement retrouvé de l'envie et parvenaient à se créer quelques occasions à l'initiative de Morata (48'), Aduriz (69') ou Ramos (70'). Les Azzuri reculaient et déjouaient, ce qui ne fut pas du goût d'un Conte surexcité comme à son habitude qui en venait même à reprendre un ballon de volée, plein de rage (74') après une perte de balle de Giaccherini. Le dernier quart d'heure fut l'argement à l'avantage de la Roja mais Gigi Buffon prouvait qu'à 38 ans, il n'avait rien perdu de son talent. D'abord en claquant une belle volée d'un Iniesta bien muselé tout au long de la rencontre (75') puis en repoussant les tentatives de Gérard Piqué (76', 89') qui aura souffert face à la vitesse d'Eder qui a bien failli aggraver la marque si De Gea n'avait pas remporter son face à face (54').
Finalement, comme contre la Belgique, c'est un contre fulgurant qui mettra fin aux espoirs espagnols. Insigne renversait totalement le jeu sur Darmian qui centrait vers Pellè. L'attaquant ne se faisait pas prier pour catapulter le ballon dans la cage espagnole et envoyer définitivement l'Italie en quarts de finale (90+1' 2-0).

Contre l'Allemagne, les italiens ne seront toujours pas favoris mais en jouant avec tant de combativité et de générosité, ils pourraient bien réaliser un sacré tour à la Nationalmannschaft. Rendez-vous samedi.