Lourdement défaits la semaine passée à Bordeaux (3-1), les Lyonnais se devaient de réagir pour ne pas voir les "équipes devant creuser un peu plus l'écart", comme le soulignait Corentin Tolisso cette semaine. Mais face à une équipe de Reims décomplexée, auteure d'un excellent début de saison, marqué par un match nul contre le PSG, le défi s'annonçait difficile pour les Rhodaniens, en cruel manque de confiance.

Lacazette enfin

Dès le début du match, les joueurs d'Hubert Fournier se montrent supérieurs à des Rémois attentistes, dépassés, notamment sur les côtés. La première occasion est donc logiquement venue de l'aile lorsque Placide a dû se jeter dans les pieds de Lacazette sur un centre à ras de terre de Christophe Jallet (14e), omniprésent encore cet après midi. C'est de la gauche qu'est ensuite venu le danger. Servi par Morel, Valbuena, en position idéale, a vu sa frappe s'envoler (27e). Alexandre Lacazette s'est ensuite mis en évidence sur une belle frappe détournée en corner par Placide (31e) d'abord, puis en provoquant un penalty (41e). Si sa tentative a heurté la barre, le buteur Lyonnais a vite chassé les démons en marquant quelques instants plus tard sur un tir croisé de la droite de la surface, contré par Signorino (44e). Une délivrance pour un joueur vivement critiqué, parfois à raison, depuis plusieurs mois. C'est le premier but dans le jeu pour Lacazete depuis le 25 avril dernier et un déplacement... à Reims.

Encore des réglages

C'est donc avec un but d'avance que les Lyonnais, ultra dominateurs, sont rentrés aux vestiaires. Si c'est sans doute la mi-temps Lyonnaise la plus aboutie depuis bien longtemps, tout n'a pas été parfait. Loin de là. Le trio d'attaque a toujours beaucoup de mal à combiner, à l'image d'un Beauvue en grande difficulté technique, pour preuve cette volée tentée dans une position improbable à des hectomètres du cadre (33e). Aussi, l'OL a perdu Bisevac dès la 5ème minute. A chaque match sa blessure doit penser Hubert Fournier.

La trève internationale arive à pic

En deuxième période, Reims a davantage pertubé les Olympiens, en jouant beaucoup plus sur la largeur. Kyei aurait pu permettre l'égalisation sur un festival dans la surface Lyonnaise (63e) puis sur une tête après un coup franc de Diego (73e). Mais c'est surtout sur un ciseau de Oniangué (89e) que Gerland a tremblé. À chaque fois, Lopes a sauvé ses partenaires. S'il y a eu des situtations chaudes, Reims aura quand même eu du mal à se créer de véritables occasions. La faute à un Umtiti impérial et à Gonalons, très à l'aise en défense centrale. En l'absence de Mbiwa et Bisevac, le capitaine Lyonnais peut être une solution crédible à ce poste, apportant sa justesse technique à la relance et sa science du jeu. Dans le dernier quart d'heure, Lyon aurait pû doubler la mise sur une frappe repoussée par le gardien Rémois (76e) de Lacazette qui s'est aussi vu injustement refuser un but pour un hors jeu inexistant (66e). Mais les Lyonnais se contenteront de ces trois points, acquis sur la plus petite des marges, qui leur permettent de revenir à la quatrième place du classement, juste devant son adversaire du jour. Avec 15 points, les deux équipes sont à 5 unités de Paris, solide leader qui affrontera Marseille pour le Classico demain soir. Avec cette victoire avant la trève internationale, les Lyonnais vont pouvoir souffler après un enchaînement de matches difficile tant physiquement que mentalement, et surtout travailler dans la sérénité. Enfin. 

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Louise Dubernard
en STAPS, suivez moi sur Twitter @D_Louise_ Il ne faut pas être meilleur que tous les autres. Il faut être meilleur que ce que l on pensait pouvoir être. Ken Venturi