Parker, taille meneur, charisme patron

« Bim badabim, bim badaboum, il est coooool » pourrait introniser Orelsan, dans un remix de son morceau « Ils sont cools », pour Tony Parker. Le frenchy a la dent dure et surtout, n’a pas la mémoire courte. Il y a deux ans, les Grizzlies, 8ème de la conférence Est, faisaient tomber le géant Spurs, 4-2 dès le premier tour des playoffs. Popovich et Parker ne s’y feront pas prendre deux fois. Le meneur n’était pas le plus grand sur le terrain, mais il était celui qui était le plus incisif. Par sa vitesse, ses coupes au panier et ses utilisations d’écran, Parker a tout simplement sorti un festival offensif face à une équipe considérée comme l’une des meilleures dans le domaine défensif. Au final, l’addition est salée car TP compile 37 pts (à 15/21 aux tirs !), dont 14 pour le seul 3ème quart-temps, 4 rbds et 6 pds. Mais au-delà des seuls chiffres, Parker a surtout su mener les siens au bout. Quand Memphis s’est dangereusement rapprochée des Spurs, c’est le meneur tricolore qui a mis le coup d’accélérateur qui a permis à San Antonio de conserver l’écart. Il n’est peut-être pas le plus grand sur le terrain, mais il est de la race des champions. Oui, oui, mesdames et messieurs, et en plus il est français. Comment ne pas l’aimer ? Ah oui, piqûre de rappel, Tony Parker n’a pas été sélectionné dans la All-NBA First Team, en lieu et place de Chris Paul, éliminé par les… Grizzlies. Du chauvinisme de notre part ? Eh bien, pas si sûr.

De pâles copies de Grizzlies

C’est toujours la même dualité qui s’oppose : les Spurs ont-ils été réellement bons ou les Grizzlies réellement nuls ? Oui, nous pouvons utiliser ce terme, car sans ôter les mérites défensifs de San Antonio, Memphis a vraiment été nulle. A l’instar de son leader All-Star, Zach Randolph, les Grizzlies n’ont pas trouvé la moindre solution. Jugez par vous-mêmes, l’apport offensif entre demi-finale et finale de conférence pour Z-Bo : 18.4 contre 11 pts de moyenne. Il n’est pas seul fautif de l’échec cuisant subi par l’équipe du Tennessee, mais la bonne forme d’une équipe passe souvent par son joueur phare. Or, Randolph n’a pas su inspiré ses rangs et c’est là que tout devient problématique. Pire encore, on a pu voir de la frustration en direct sur le banc des Grizzlies à l’image de cette prise de bec entre Bayless et son coach, Lionel Hollins ou encore la colère de Marc Gasol à la fin du 3ème quart-temps. Memphis a beau eu montré de l’agressivité, la volonté de revenir dans cette série, mais la pression imposée par les Spurs était trop forte et au final, l’impact s’est ressenti sur l’adresse. 37.2 % de réussite sur ce match, c’est trop peu pour espérer inquiéter une équipe comme San Antonio.

Les chiffres impairs « are the magic numbers »

Coïncidence ou pas, mais San Antonio réussit lors des années impairs, à l’exception de 2011 où ils avaient été éliminés par… Memphis au premier tour. Mais si on regarde le palmarès du club, la révélation est assez impressionnante. 1999, 2003, 2005 et 2007 : Qu’ont toutes ces années en commun ? Ce sont les années où les Spurs sont devenus champions NBA. Bizarre, bizarre, mais cette année, nous sommes en 2013… Les Spurs vont-ils devenir l’équipe qui ne peut gagner que lors d’une année impaire ? Nous le saurons très vite. Toutefois, il faut rappeler qu’avec la blessure de Russell Westbrook dans les rangs du Thunder, les Spurs faisaient immédiatement figure de favoris dans cette partie de tableau. Ils ont assumé ce statut jusqu’à cette qualification en finale NBA, en devenant champions de la conférence Ouest. Maintenant, à eux de réussir à atteindre la dernière marche. La plus dure, aussi.

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About the author
Antonin Berland
Étudiant en droit des TIC (Techniques Information et Communication) réunissant deux passions : basketball et écriture.