Retour sur son parcours en France

De 2008 à 2012 au Centre Fédéral en NM1, de 2012 à 2015 à Cholet en Pro A, puis de 2015 à 2016 à Denain en Pro B, et finalement de 2016 à 2017 au Havre, également en Pro B. Il avait même signé un contrat de 2 ans à Chalons-Reims en Pro A de 2017 à 2019. Mais voilà, il y a des opportunités, des chances que l'on a qu'une seule fois dans sa vie et qu'il faut savoir saisir. Avant d'arriver à Oklahoma City, avec qui il a effectué la Summer League, Yannis Morin a galéré. Un parcours pour le moins atypique. Zoom sur ce beau bébé de 2,08 m pour 91 kilos. Taille avec laquelle il peut évoluer sur un poste 4 (ailier fort - poste préférentiel) ou 5 en small ball, selon les tactiques du coach pour un match. 
 
A Cholet, il n'a pas convaincu. Sa moyenne sur ses 3 saisons ? 7 minutes par match à 2,8 points de moyenne - 1,8 rebonds - 0,2 passes décisives. C'est donc d'une manière logique qu'il atterrit en Pro B les 2 saisons suivantes. Là, il se fait remarquer et aligne des statistiques qui commencent à être intéressantes. A Denain, lors de la saison 2015-2016, on le retrouve donc à 7,5 points de moyenne - 5,2 rebonds et 1,5 passes décisives. Puis au Havre vient la confirmation de la saison précédente. En 2016-2017, il a tourné à 6.8 points (à 40,6%), 7.4 rebonds, 1.8 contre, 1.7 passe et 1 interception en 37 matchs et 24.5 minutes de moyenne. C'est donc dans une suite pour le moins logique qu'il signe à nouveau en Pro A. Un contrat de 2 saisons avec le club de Chalons-Reims. Mais, recruté en juin, l’intérieur n'y évoluera pas. Il a répondu positivement à une offre en provenance des Etats-Unis, et plus particulièrement du Thunder d'Oklahoma City. Comme le lui autorisait une clause de son contrat.
 
 
 
Et maintenant, les Etats-Unis
 
Son contrat rompu avec le CCRB, l'avenir de Yannis Morin est donc de l'autre côté de l'Atlantique. Il aura tenté, et n'aura pas de regret. Du moins pas par rapport à ses performances lors de la Summer League d'Orlando. Sur 5 matchs, avec 2,2 points - 4 rebonds - 0,8 contes en 13,5 minutes, il a convaincu le Thunder. Les managers l’avaient invité du 1er au 6 juillet. Il part donc à OKC où il va suivre les séances individuelles avec le staff puis le camp d’entraînement avec tout l’effectif. On pense donc notamment aux Russell Westbrook, Paul George, Steven Adams entre autres. Morin arrive donc sur la pointe des pieds, même s'il n’est pas un inconnu à Oklahoma City. Depuis 2015, l’année où il s’est présenté à la Draft, le Thunder le suivait. Malheureusement, il avait été jugé insuffisamment prêt.
 
Seulement voilà, il y a un "hic". Son contrat n'est que partiellement garanti, il n’assure pas de découvrir le championnat nord-américain, il faut faire ses preuves avant. Si les tests sont concluants, alors il sera intégré à l'effectif du Thunder. S'ils ne le sont pas, en revanche, là plusieurs options s'offrent au joueur. Rester dans le club et évoluer en G-League, une ligue de développement anciennement connu sous le nom de D-League ou être récupéré par une équipe européenne, qui propose un contrat intéressant avec des minutes de jeu, chose que n'ont pas forcément tous les joueurs.  Pour autant, actuellement et aux vues des statistiques du joueur, le cas le plus probable est qu'il évolue en D-League avec OKC Blue. Morin pourra progresser tranquillement et non sous le feu des projecteurs. On ne le verra sûrement pas dès octobre sur le parquet de la Chesapeake Energy Arena, ni sur Bein Sport, mais il a peut-être une carte à jouer pour l'année prochaine, si sa saison se déroule bien. En tant que français, on croise les doigts, mais va falloir taffer dur, OKC est quand même l'une des plus grosses franchises de NBA.