Imprenables, injouables, insatiables...Tels sont les mots qui ressortent le plus après une nouvelle démonstration de football des Parisiens sur le terrain du surprenant 4ème de Ligue 1, Caen. Avec 51 points, le PSG bat le record de points à mi-saison de l'OL 2006/2007 et restent invaincus en championnat, avec 16 victoires et 3 nuls. Pourtant, les Normands croyaient en l'exploit d'être la première équipe à faire tomber la machine PSG. Leur entraîneur, Patrice Garande, avait même déclaré avant le match : «On a la folie de penser qu'on peut les battre». Les Caennais ont vite compris qu'ils allaient plutôt passer une fin d'après-midi compliquée. 

Les miracles de Vercoutre

Privé d'Emmanuel Imorou, suspendu, remplacé par Chaker Alhadhur, les Normands vont vite être débordé sur le côté gauche de leur défense. Les Parisiens; privés quant à eux de Cavani (mollet), Pastore (adducteurs) ou encore de Stambouli (cervicales); prennent rapidement le contrôle du match et par l'intermédiaire d'Aurier, lancent quelques piques sur le côté gauche de la défense Normande, manquant tout de même de justesse technique pour aboutir à une occasion. Ils trouvaient tout de même la faille après un énième débordement de l'Ivoirien. Sur une ouverture millimétré de Verratti, son centre est repoussé dans l'axe par Ben Youssef dans les pieds de Di Maria, qui peut ensuite ajuster tranquillement Vercoutre au point de penalty (17e). Après un peu plus d'un quart d'heure, le plan de jeu des Caennais tombait déjà à l'eau, subissant une pression de tout les instants des Parisiens. En témoigne cette quadruple occasion pour les hommes de Laurent Blanc, six minutes plus tard. Zlatan Ibrahimovic et Lucas voient d'abord leurs frappes repoussées difficilement par Vercoutre, avant que le ballon ne revienne sur le Suédois, qui touche la barre avant de buter une dernière fois sur le portier Normand grâce un spectaculaire retourné acrobatique (23e).

Les Caennais étaient passés tout près de la correctionnelle et pensait avoir laissé passer l'orage mais les Rouges et Bleus, complètement désorganisés après le but, voyaient les vagues Parisiennes de plus en plus menacantes. Sur un corner venu de la droite, T.Silva voit sa tête piquée, au second poteau, captée par Vercoutre (26e). Ce dernier est une nouvelle fois décisif, sur une frappe du gauche de Lucas à l'entrée de la surface (32e). Mais les coéquipiers d'Andy Delort allaient finalement craquer une deuxième fois cinq minutes peu avant la pause.

La machine PSG

En effet, sur un ballon repoussé difficilement par la défense caennaise, Zlatan Ibrahimovic déclenche une volée instinctive du pied droit aux abords de la surface, qui finit sa course dans la lucarne gauche de Rémy Vercoutre, resté pantois devant ce coup de canon, évalué à 97 km/h du Suédois (36e), qui inscrit là son 15ème but en championnat cette saison, son 90ème en Ligue 1. Le club de la Capitale rentraient donc au vestiaire sereinement avec deux buts d'avance, face à des Caennais, complètement dépassés par le collectif adverse après l'ouverture du score et n'ayant tiré qu'une fois au but contre douzes tirs côté Parisien, qui possédaient par ailleurs 70% de possession de balle.

La machine PSG ne laissait guère de chances aux Normands de revenir au retour des vestiaire. Sur une superbe action collectif, Maxwell est trouvé côté gauche et centre au second poteau pour Lucas, qui remet de la tête pour Di Maria, l'Argentin lobe alors Vercoutre d'un subtil extérieur du pied gauche (50e). Le score était alors de 0-3 pour les Parisiens et la messe était dite pour les Caennais. Les coéquipiers de Zlatan tentaient tout de même d'accroître le score mais Lucas manquait de précision sur sa tête dans la surface (56e) et Lavezzi manquait son face-à-face devant Vercoutre (76e). Caen aurait pu sauver l'honneur quand, Lionel Jaffredo, leur accordait un penalty après un accrochage de T.Silva sur Delort (83e). Ce dernier tente de se faire justice lui-même mais Kevin Trapp, déjà décisif sur le penalty de Barrada lors du Classico, se rattrape de sa bourde face à Lyon le week end dernier en repoussant le tir du meilleur buteur Caennais.

L'homme du match : Angel Di Maria

L'Argentin a une nouvelle fois éclaboussé de toute sa classe le match du jour. Desormais impliqué dans 15 buts lors de ses 14 matchs de Ligue 1 avec le PSG, avec 9 passes décisives et 6 buts, Angel Di Maria a donc inscrit un doublé et a été dans tous les bons coups de son équipe, que ce soit sur la quadruple occasion Parisienne, sur le but de Zlatan ou encore grâce à ses somptueuses ouvertures pour Lucas (56e) ou Lavezzi (76e). Son rendement est de plus en plus important au fil des matchs et il permet à son équipe d'alterner jeu court/jeu long et donc d'apporter de la diversité au jeu du PSG, ce qui pourrait faire la différence dans des plus gros matchs, notamment sur la scène européenne.

Le PSG venait donc s'imposer tranquillement à Michel d'Ornano et pouvait alors passer les fêtes au chaud avec le sentiment d'avoir réalisé une première partie de championnat quasi parfaite sur le plan comptable (16 victoires, 3 matchs nuls). Les Normands, eux, marquaient une nouvelle fois le pas, ne remportant que deux de leurs neufs derniers matchs, après un début de championnat tonitruant. Ils ne recollent donc pas au trio de tête et comptent toujours un point de retard sur le podium, en attendant les autres matchs du week end.

L.Blanc : «Ce record, il fait plaisir»

L'entraîneur du PSG ne cachait pas sa joie en conférence de presse d'après-match, en féilicitant ses joueurs, notamment du record battu : «Sur l'année civile de 2015, au niveau des résultats et de la manière, c'est un très très bon Paris Saint-Germain. Il reste désormais une phase retour à effectuer, on va prendre un peu de vacances, les joueurs ont mérité cette pause et doivent en profiter avec modération. La deuxième partie de saison va être très intéressante avec des objectifs importants. Ce record, il fait plaisir. Il n'est pas si anecdotique que ça».

Patrice Garande, quant à lui, faisait part de sa déception sur le déroulement de la rencontre et l'attitude de ses joueurs : «L'entame de match n'était pas trop mal, mais, dès qu'on a pris le but, on s'est liquéfiés complètement, on a été spectateur et je n'ai pas aimé à ce moment l'attitude... On a eu une attitude de perdant, clairement: respectueux, pas de pressing, un bloc-équipe pas assez compact... Globalement, on est passé à côté. On a fait en fin de match un peu illusion parce que Paris a baissé le pied, avec le penalty, deux ou trois situations dangereuses, mais pour pouvoir faire quelque chose contre cette équipe-là, il faut avoir un autre comportement, une autre attitude que celle qu'on a eue.»

Place maintenant à la trêve hivernale pour les deux équipes. Elles retrouveront le chemin de la compétition le 3 Janvier 2016, pour le compte des 1/32èmes de finale de la Coupe de France. Les Parisiens seront opposés à Wasquehal (CFA) alors que les Caennais devront tout de suite être dans le bain puisqu'ils affronteront l'Olympique de Marseille.

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