La première réaction qui vient, après le dernier match joué par Lucas Moura, celui de Sochaux, cet après-midi, c'est "que de mauvais choix". Et oui, malgré un potentiel technique supérieur à la normale, le Brésilien a trop souvent fait les mauvais choix pendant cette rencontre. Une rencontre passée à faire des mauvais choix, entre tentative personnelle, face à face raté. Bref, un bon lot d'erreurs que le joueur porte depuis plusieurs mois déjà.

Un talent technique indéniable

Sur le papier, Lucas Moura est peut-être l'un des plus talenteux de sa génération au Brésil. Pourtant, preuve que la technique ne fait pas tout dans le football. Malgré quelques rushs monumentales dans certains matchs, dont un gros rush, cet après-midi, conclut par une frappe hors-cadre, Lucas a prouvé sa capacité à renverser un match de son génie. Comme un Messi ou un Ronaldo à l'époque de leurs grands débuts, il n'a toujours pas réussi à utiliser sa capacité technique à bon escient. Avec le temps, le milieu brésilien va peut-être réussir à trouver le ton juste, mais au Paris Saint-Germain, où la concurrence est très élevée, pas sûr que Lucas Moura explose réellement sous les couleurs bleu et rouge. Pourtant, même Laurent Blanc, contre Sochaux lui a proposé d'utiliser son aisance technique pour finir en un contre un. Sauf qu'à chaque fois, le joueur faisait tout le contraire de ce qu'on attendait de lui.

Une tête pas encore bien faite

Certes à 21 ans, on est pas encore au top niveau, et on fait souvent les mauvais choix. Très vite monté dans les rangs des meilleurs brésiliens, Lucas Moura est peut-être poussé trop vite dans le football européen et la pression des grands clubs. Car si aujourd'hui, il n'est pas un titulaire indiscutable au Paris Saint-Germain, c'est qu'il n'étonne plus. Il agace même. Il est devenu stéréotypé pour ses adversaires, qui désormais restent sur leur appui. Il réalise à chaque match différents mauvais choix. Il a oublié ou n'a jamais connu le mot "efficacité". Car si marquer après avoir dribler plusieurs défenseurs, c'est beau, marquer est beaucoup mieux. Et surtout beaucoup plus important. Au Parc des Princes, les supporters ont du mal à cerner ce joueur, un mélange de Ronaldinho et d'un attaquant hyper maladroit devant le but. S'il délivre des passes décisives, il ne s'agit peut-être pas de ce qu'on attend chez un joueur pareil. Capable d'exploits comme de grosses erreurs, l'ancien joueur de Sao Paulo a encore plusieurs années pour se forger une force de décision optimale devant le but et dans le jeu.

L'année 2014 aurait dû être celle de la Coupe du Monde

Scolari ne l'a plus sélectionné depuis un bon moment : pour cause, depuis son départ au PSG, le joueur n'a jamais re-séduit le sélectionneur brésilien. Avec plus de 30 sélections avec le Brésil, le joueur de 21 ans ne devrait sauf surprise ne pas siéger au Brésil avec la sélection. Presque logique quand on voit la concurrence des ailiers brésiliens dans cette équipe. Une chose est sûre, soit il aurait dû rester à Sao Paulo, soit il aurait dû prouver sur cette deuxième saison tout le potentiel qu'il avait. Un premier échec pour un joueur qui a sûrement pensé que le talent suffit à faire carrière dans les grands clubs européens.