Le PSG, deuxième de la Ligne 1 juste avant le coup d'envoi de ce match après la victoire de Montpellier, se rend à Gerland dans l'espoir d'écarter Lyon de la course au titre. Pastore et Hoarau sont tous les deux préférés à Gameiro et Matuidi, Carlo Ancelotti privilégiant l'attaque pour le choc de cette journée. Côté Lyonnais, c'est du classique avec Lisandro et Gomis alignés en pointe par Rémi Garde. Le match est lancé à toute allure, le PSG veut montrer d'entrée qui est le patron de la Ligue 1. Oui, Hoarau a marqué d'entrée mais les Lyonnais n'ont pas perdu du temps pour réagir. Trois buts lors de la première mi-temps, un beau football pratiqué, Gerland peut croire à la victoire de son équipe. Surtout qu'au retour des vestiaires, Briand marque le but qui devait définitivement mettre à l'abri ses coéquipiers. Sauf que Paris a du coeur et de la ressource. Hoarau, titulaire ce soir, sur qui Carlo Ancelotti ne comptait pas, a montré à tout le monde qu'il était plus qu'un simple remplaçant dans cette équipe parisienne. C'est Gameiro qui a du souci à se faire...

 
Festival Lyonnais
 
Dès les premières minutes de jeu, Lyon a le contrôle du ballon. La première frappe du match est lyonnaise, Gomis qui enrhume Sakho sur un contrôe orienté et frappe de 35 mètres. Un tir puissant que Sirigu claque en corner. Sur le premier mouvement parisien, Pastore en une touche, dévie pour Menez qui centre mais Baky Koné est là pour couper la trajectoire. On sent que Paris n'a pas envie de perdre de temps ce soir.  17e minute de jeu, Sissoko délivre une transversale magnifique en direction de Jallet qui lève la tête et qui adresse un centre millimétré sur la tête de Pastore. Lloris se détend et répond parfaitement à la parade de Sirigu. Les Parisiens reprennent très rapidement la possession, les Lyonnais n'arrivent plus à sortir de leur moitié de terrain. 20e minute, coup franc à droite de la surface. D'une subtile combinaison, Ménez met un ballon en retrait la surface pour un Hoarau tout seul, qui trompe Hugo Lloris d'un tir puissant à ras de terre. Un zéro pour les hommes de Carlo Ancelotti et c'est totalement mérité. Le retour de Pastore se fait sentir. Bien que le jeu parisien ne soit pas flamboyant, sur toutes les prises de balles ou déviations de Pastore, la défense lyonnaise est sur le qui-vive. D'ailleurs, après une énième déviation de Pastore en direction de Nene, le brésilien centre pour Hoarau, tout seul devant Lloris qui manque son face à face, probablement gêné par la sortie du portier tricolore. Par contre, le jeu en pivot de Gomis pose de gros problème à la défense parisienne. Sur un déboulé de Ménez plein axe, Baky Koné commet une faute à 20 mètres de ses cages. Et comme la semaine dernière face à Montpellier, ce coup franc est frappé par Alex mais Lloris intervient parfaitement sur cette très lourde frappe. Après un corner lyonnais, le ballon est remis dans la boite par Gonalons qui trouve Gomis tout seul à six mètres. L'international français fusille un Sirigu qui ne peut rien faire. Les Gones sont plus sereins en cette fin de première période. Et sur une contre attaque fulgurante, Bastos délivre un centre magnifique pour Lisandro, tout seul au deuxième poteau. Qui dit Licha tout seul, dit bien évidemment but. En trois minutes, les hommes de Rémi Garde viennent de tuer la bonne dynamique parisienne. Bonne dynamique qui va clairement se mettre dans un trou après une magnifique demi volée de Michel Bastos qui vient se loger dans la lucarne de Sirigu. Trois à un, mais le match est loin d'être terminé. Pendant le temps additionnel, Nene est fauché par Gonalons dans la surface. Il se fait justice lui même et transforme ce pénalty. Trois à deux, le match est relancé. Mi-temps. 
 
Hoarau en sauveur
 
Après une première période de folie, le début de deuxième période est beaucoup plus calme. Les lyonnais attendent les Parisiens, dans une logique inplacable dans l'attente d'un contre. Les hommes de Carletto maîtrisent le ballon, essayent de construire mais ne trouvent pas la faille. Sur le premier corner de Lyon, Briand s'élève plus haut que Sissoko et bat le pauvre Sirigu qui ne peut rien faire, comme sur tous les buts qu'il a pris en première période. Lyon est solide, a de l'expérience et sur ce genre de match, c'est très important. Carletto n'arrive pas à trouver la solution pour faire sauter le verrou lyonnais. Cris, à part un p'tit pont de Pastore, est redevenu le Policier qu'on connaissait, Baky Koné, le Général d'avant la Coupe d'Afrique. Mais Paris n'est pas du genre à abdiquer. Ceara, tout juste entré en jeu à la place de Ménez, marque après une belle passe du numéro 9 parisien. Les hommes de Rémi Garde sont en place et attendent gentillement les hommes de la Capitale avec leur but d'avance. 80e minute, Lloris réalise une parade de grande classe sur un tir de Nene. Déjà au sol, le gardien se détend pour sortir le ballon au dessus de sa barre transversale. Son festival ne s'arrête pas ici. Sur une tête de Hoarau, il réussit encore à repousser le ballon mais dans les pieds de Bodmer. L'ancien Lyonnais, tout seul devant les cages vides, trouve le moyen de mettre la balle hors du cadre. La fin du match se résume à un attaque-défense, la défense rhodanienne plie mais ne rompt pas. Enfin, jusqu'à la dernière seconde de ce match. Sur un dernier coup franc, où même Sirigu est monté, Hoarau place une tête imparable pour Hugo Lloris, impeccable tout le long du match. Ce match fou se termine sur un nul, Paris perd sa place de leader, les Lyonnais n'arrivent toujours pas à gagner mais ont montré qu'ils seront présents jusqu'au bout dans la lutte pour le titre.