Avant ce choc entre l'AS Monaco, 4ème, et l'AS Saint-Etienne, 5ème, soit les deux meilleures défenses de Ligue 1, tout laissait présager un triste 0-0. Mais ce soir, le match nul n'eut de nul que le nom. Car la confrontation entre les deux équipes fut rhytmée et plaisante. Le résultat final semble logique, et annonce une fin de saison palpitante. 

Après deux interminables semaines sans un seul match national à se mettre sous la dent, Monaco-Saint-Etienne ouvrait le sprint final du Championnat de France. Entre deux des cinq équipes qui peuvent encore prétendre au podium - avec Paris, Lyon et Marseille, les trois points valaient donc très cher. Cependant, en première mi-temps, ni les locaux ni les visiteurs ne parvenaient à prendre le dessus sur leurs adversaires. Equilibré et rhytmé, le match ne donnait à voir néanmoins que peu d'occasions : malgré le niveau technique très élevé, les défenses prenaient le pas sur les attaques. Les charnières centrales (Raggi/Wallace pour l'ASM et Perrin/Théophile-Catherine pour l'ASSE) se montraient intraitables et la bataille faisait rage au milieu de terrain plutôt que dans les surfaces de réparation. Ainsi les Verts furent-ils les seuls à cadrer avant la pause (deux tentatives bien peu dangereuses), mais c'est Monaco qui se procura la plus belle occasion, avec une tête de Matheus qui frôlait le montant gauche de Stéphane Ruffier (32ème).

Au retour des vestiaires, les hommes de Leonardo Jardim revenaient sur la pelouse avec des intentions plus offensives, ce qui se traduisait par de nouvelles opportunités monégasques : une frappe de Layvin Kurzawa au-dessus, une autre de Dimitar Berbatov, du premier poteau. Dominés, les Stéphanois allaient cependant ouvrir le score quelques minutes plus tard. 

Après un excellent centre côté gauche du très actif Franck Tabanou, Mevlut Erding surgit au point de penalty et propulse le ballon, de la tête, dans la lucarne opposée (62ème). Ce but splendide, qui intervient quelque peu contre le cours du jeu, ne décourage pas pour autant les supporters du Stade Louis II, venus en nombre - il convient de le souligner lorsque c'est le cas. D'autant que Monaco réagit immédiatement, par le biais d'Anthony Martial, entré en jeu trois minutes auparavant. Le jeune buteur formé à l'Olympique Lyonnais, en grande forme depuis quelques semaines, reprend de volée un centre de Layvin Kurzawa et trompe Stéphane Ruffier. Encore un but de très grande classe : un partout, balle au centre. 

Avec quatre attaquants sur le terrain depuis l'entrée de Valère Germain, Monaco pousse pour arracher un succès qui serait capital. C'est en vain : solides derrière, les Verts ne cèdent pas à la pression et ils se procurent même une ultime occasion dans le temps additionnel. 

Finalement, au coup de sifflet final, le match nul sanctionne une rencontre équilibrée : aucune des équipes ne méritait de s'incliner. Seulement, le résultat ne satisfait ni Monaco, ni Saint-Etienne, qui vont devoir rapidement retrouver la dynamique du succès. Dès mardi, pour l'ASM, qui affrontera Montpellier  pour un match crucial (la rencontre avait été reporté pour intempéries au mois de février).