Pour cette affiche de la 35e journée de Ligue 1, l'AS Monaco n'a pas surpris en alignant une composition d'équipe attendue. Les hommes de Ranieri ont, en effet, débuté en 442 en losange, avec un duo d'attaque Berbatov - Rivière accompagné par le meneur de jeu Colombien, James Rodriguez. Derrière, c'est Abidal qui a été préféré à Abdenour pour évoluer avec Ricardo Carvalho en défense centrale. En face, Ajaccio a choisi de débuter en 442 à plat avec l'idée de fermer les couloirs et de gêner l'ASM au milieu du terrain.

D'entrée, le plan mis en place par Christian Braconi a fait mouche. Bousculés par l'intensité imposée par les Ajacciens au milieu de terrain, les hommes de Claudio Ranieri ont eu du mal à imposer leur maîtrise technique et territoriale. La défense Monégasque est apparue même fébrile face à la vitesse de Junior Tallo et Dennis Olliech. C'est ainsi Ajaccio qui s'est mis en évidence le premier avec une frappe lointaine contrée de Mehdi Mostefa dès la 3e minute de jeu. Bousculé dès le début de la partie, Monaco a mis du temps à réagir. Les quatre milieux de terrain Corses ont fait preuve d'une énorme rigueur pour contenir le losange Monégasque mais aussi empêcher les montées de Raggi et Fabinho sur les ailes tandis qu'en jouant assez haut et en avançant sur leurs adversaires, les défenseurs Ajacciens ont rendu chaque possession de balle Monégasque stérile. C'est seulement à la 11e minute de jeu que les coéquipiers de Toulalan se sont montrés dangereux. Bien décallé sur la droite, Dimitar Berbatov a trouvé sur un centre Raggi qui au second poteau a remisé de la tête vers Moutinho qui a vu sa frappe contrée puis repoussée par Ochoa. Une occasion qui n'a pas été suivie d'une vraie période de domination de l'AS Monaco. Ce sont même les Ajacciens qui se sont procurés la deuxième occasion du match. Trouvé sur un long ballon dans le dos des Monégasques, Dennis Olliech est venu buter sur Subasic, bien placé pour repousser la tentative de l'ancien Auxerrois à la 14e minute de jeu. Après cette occasion, le match est retombé en intensité. Les coéquipiers de Bonnart, en difficulté à la relance se sont montrés bien inoffensifs tandis que les hommes de Ranieri, gênés par la densité du bloc défensif adverse et incapables de mettre du rythme n'ont jamais su faire la différence et se montrer efficaces avec le ballon. C'est finalement sur une touche à la 24e minute que Monaco a mis en difficulté la défense Ajaccienne. Trouvé par Raggi dans la surface de réparation, Riviére a, en effet, trouvé Berbatov dans la surface qui a tenté sa chance mais a été contré par Claude Dielna. Insipides dans le jeu, les coéquipiers de Carvalho auraient même pu concéder l'ouverture du score sur un tir lointain de Paul Lasne à la 32e minute de jeu, s'il n'avait pas été bien boxé par Subasic. La fin de la première période s'est finalement conclue par une dernière frappe d'Andre, tranquillement captée par le gardien Croate de l'ASM mais qui est venue rappeler une fois de plus la fragilité des hommes de Ranieri durant les 45 premières minutes.

La seconde période débuta sur le même rythme que l'ensemble de la première période. Monaco n'est, en effet, toujours pas arrivé à mettre suffisamment de vitesse dans ses enchaînements et ses redoublements de passe pour bousculer un bloc défensif Corse bien en place alors que les Ajacciens, trop fatigués par les efforts qu'ils ont fourni depuis le début de la rencontre se sont montrés incapables de sanctionner leur adversaire. C'est finalement sur coup de pied arrêté que l'AS Monaco a fait la différence. Suite à un corner joué à deux, Berbatov, meilleur Monégasque jusque-là, a poussé de la tête le ballon au fond des filets d'Ochoa. Toujours juste dans ses déplacements et ses choix, le Bulgare est alors récompensé de ses efforts. Depuis le début de la rencontre, il représentait le seul danger pour l'AC Ajaccio par ses décrochages ainsi que son jeu en simplicité et en finesse. Devant au score, face à une équipe d'Ajaccio certes solide mais très faible techniquement et avec le ballon, Monaco a alors géré son avance, en gardant le même rythme de jeu. Malgré leur envie et leur combativité, les locaux n'ont jamais pu réagir et véritablement mettre en danger les Monégasques après l'ouverture du score. A la 63e, ce sont mêmes les hommes de Ranieri qui ont mis à contribution le gardien adverse. Libre à 25 mètres, James Rodriguez a tenté sa chance mais a buté sur Ochoa qui a capté en deux temps la tentative du Colombien alors que Rivière était à l'affût d'une erreur du gardien Mexicain. Seul un coup-franc de Junio Tallo au-dessus de la cage de Subasic aura permis à Ajaccio de se montrer un minimum dangereux. Tranquille et serein face à l'opposition Corse, l'AS Monaco a même réussi à doubler la mise, par l'intermédiaire de l'inévitable Berbatov à la 72e. Suite à un contre Monégasque, James Rodriguez, trouvé par Rivière, a lancé dans l'espace le Bulgare qui a conclu tranquillement l'action face à Ochoa, laissé seul par sa défense. Le match semblait alors terminé mais les Ajacciens ont fait preuve d'orgueil en réduisant l'écart à la 74e. Suite à un centre au sol de Paul Lasne, Junior Tallo a repris avec force et conviction le ballon au point de penalty et juste devant Ricardo Carvalho. Les hommes de Ranieri ont été ainsi sanctionnés de la passivité dont ils avaient fait preuve depuis le début de la recontre. Remobilisés après leur but, les coéquipiers de Ricardo Faty n'ont cependant jamais réussi à véritablement relancer le match. Ce sont même les Monégasques qui ont enfoncer le clou et qui ont repris deux buts d'avance. Excentré sur la gauche, Berbatov trouva en appuit Moutinho dans la surface avant de servir en retrait Kondogbia qui décrocha une frappe lourde et sèche pour battre une nouvelle fois Ochoa à la 88e minute. Un but qui est venu seller le match et affirmer la victoire de l'AS Monaco. Les Ajacciens, épuisés après un match valeureux, ont même concédé un quatrième et dernier but dans le temps aditionnel. Sur un centre de la droite, Ocampos a profité du déplacement de Valère Germain vers le premier poteau pour se retrouver esseulé au second et ainsi crucifier Ochoa d'une belle reprise.

Monaco n'aura pas forcément dominé le match de la tête et des épaules. Mais froid de réalisme, il a obtenu une victoire précieuse qui lui assure presque la deuxième place.