Ah, le LOSC, sa saison 2010-2011 et son doublé Championnat-Coupe de France, le gros lot, le jackpot. Certains parleront de chances, que finir devant Marseille en Ligue 1, c'était facile, car l'OM n'était plus l'OM, que battre Paris en finale, c'était encore plus facile, car le PSG n'était pas encore le PSG. N'empêche qu'ils l'avaient fait eux. Marquer l'histoire du club avec des titres qui lui échappent respectivement depuis 1954 et 1955, marquer l'histoire du foot français, la classe. Et puis, une finale de Coupe de la Ligue en 2016, perdu 2-1 face au PSG (QSG pour les intimes, bonjour Stéphane Guy). Et si ? Et si ? Depuis ce temps-là, dans le Nord on rêve d'un titre. Et si c'était pour cette année ? Vision détaillée du LOSC version 2017-2018, le Nord qui chauffe en été.

Marcelo Bielsa - El Loco

Libre de tout contrat depuis qu'il a quitté la Lazio Rome, où il n'a pas marqué son empreinte (2 jours après avoir signé, il a démissionné), le coach argentin s'est engagé lors de ce mercato estival au LOSC pour une durée de 2 saisons. Il est venu y apporter toute son expérience, sa "patte", sa vision du jeu, dans un championnat qu'il connaît bien et qu'il avait côtoyé lors de la saison 2014-2015, où il avait fini 4e du championnat avec l'Olympique de Marseille (21 victoires - 6 nuls - 11 défaites). Un énorme pari pour les dirigeants de Lille, mais dans tous les cas un énorme coup réalisé lors de ce mercato, signe d'ambitions nouvelles, de renouveau et de souhait net de changement d'objectifs pour ce club. Marcelo Bielsa a ce don de faire d'une équipe modeste une grande équipe, par des stratagèmes dignes des plus grands, des tactiques aussi révolutionnaires que surréalistes. Il remplace donc Franck Passi, coach intérimaire de Lille sur la fin de saison, qui avait comme seul et unique objectif de maintenir le club dans l'élite, chose acquise dès la 35e journée face à Montpellier. La signature d' "El Loco" marque donc la fin de "l'ère Seydoux". Après 15 ans en tant que président du LOSC, Michel Seydoux laisse la place à Gérard Lopez, homme d'affaires. Il devient le nouveau président et le nouvel actionnaire majoritaire du club, après de longues négociations. Et il en a derrière la tête, Gérard Lopez. Bielsa seul n'aurait pas suffit. Le souhait du président était également d'attirer une autre personne, chose faite depuis peu. Son nom ne vous dira sûrement rien, il s'agit de Luis Campos. Son rôle, par contre, parle plus. Ancien directeur sportif de l'AS Monaco - champion de France en titre, il est notamment présent pour épauler le président dans le recrutement de joueurs. La politique du club devient donc la même que celle du club du rocher, comme si elle était un exemple, un symbole : recruter malinet très jeune à bas prix. Par conséquent des jeunes pépites qui ne demandent qu'à éclore, pour en tirer à la revente un net bénéfice. Et c'est au coach argentin, l'homme de Rosario, de les révéler, lui qui a su en faire briller tant d'autres (Mendy, Lemina ou Batshuayi à Marseille, pour ne citer qu'eux). Une tâche dure, mais pas pour tout le monde. Il est pas "loco" pour rien le Bielsa

Le recrutement et l'effectif des Dogues

Dès qu'il arrive, le coach argentin veut donc un effectif renouvelé par rapport à la saison précédente. Un effectif qui prend les couleurs sud-américaines avec les arrivées de trois brésiliens. Le premier se nomme Thiago Maia. Milieu de terrain défensif brésilien, il est notamment connu pour sa vision du jeu, son agressivité à la récupération du ballon et ses tacles. S'étant engagé pour 5 ans, il arrive de Santos, ancien club de Neymar, avec lequel il a évolué sous le maillot du Brésil pendant les JO 2016 et avec qui il les a gagné. Il a également évolué sous le maillot brésilien en équipes jeunes. Il devient donc le joueur le plus cher de l'histoire du club (14 millions d'euros). Il est suivi par deux compatriotes, tous deux en provenance de Sao Paulo, Thiago Mendes et Luiz Araujo, pour respectivement 9 et 10,5 millions d'euros. Le premier, selon le directeur général du LOSC, Marc Ingla, est  « un joueur très intéressant, capable d’évoluer à plusieurs postes différents, un joueur très complet qui allie la technique de l’Amérique du Sud à l’énergie et la mobilité dont on a besoin dans notre championnat. Il voit bien le jeu et sait prendre des décisions très rapides." Luiz Araujo, lui, est un attaquant comme on les aime. Un pur gaucher, qui n'a pas tardé à se faire remarquer. Lors des matchs amicaux de présaison, il a ainsi déjà inscrit deux buts lors de ses deux premiers matchs.  En plus de ces trois recrues brésiliennes pour la coquette somme de 33,5 millions d'euros, le LOSC a enregistré les arrivées de Nicolas Pépé, l'ancienne pépite du SCO d'Angers, pour 10 millions d'euros, et celle de Xeka, international U20 portugais formé au SC Braga évoluant au poste de milieu relayeur. Mais des joueurs peuvent en cacher d'autres...

Ces nombreuses recrues poussent par conséquent des anciens emblématiques comme le capitaine Rio Mavuba, Sébastien Corchia, ou encore Naim Sliti vers la sortie. Direction ? Le Sparta Prague pour Mavuba, le FC Séville pour Corchia, le Dijon FCO pour Sliti. Et le reste des indésirables ? Ce sont des lofteurs. C'est LE truc à la mode. Le loft, où comment se débarrasser de joueurs dont on ne veut plus. Ne plus les sélectionner, les faire s'entraîner à part, autant de moyens pour dégoûter le joueur et qu'il parte de lui-même. Enyeama, Basa, Eder, Palmieri, Bauthéac sont dans cette situation au LOSC, pour ne citer qu'eux. Avis aux clubs intéressés...

Résultats des matchs de présaison

Reims - Lille : 0-2

Courtrai - Lille : 0-4

Ostende - Lille : 0-0

Atalanta Bergame - Lille : 1-0

Pronostic

Si la sauce brésilienne à la Bielsa prend bien (on serait tenté de parler de salsa), l'effectif pourtant au combien jeune avec 21 ans de moyenne d'âge peut rivaliser avec les plus grands, du moins les titiller. Un coach expérimenté et qui n'a peur de rien, des joueurs de ballon qui risquent d'en surprendre plus d'un, avec du spectacle garanti, "do Brasil" oblige. Objectif Europa League !

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