Depuis deux mois, tout réussissait aux Costarmoricains. Même lorsqu’ils jouaient mal, ils parvenaient à trouver la solution pour décrocher la victoire, comme ce fut le cas dimanche dernier face au RC Lens (2-0).

Mais contre Monaco, çela n’a pas suffi, face à une formation elle aussi en grande forme (actuels cinquième de Ligue 1, les joueurs du Rocher comptaient avant cette rencontre sept victoires sur leurs huit derniers matchs disputés) et renforcée par le retour de son attaquant vedette, Dimitri Berbatov (5 buts en Ligue 1 cette saison).

C’est pourtant Guingamp qui se créera la première occasion en début de match, dès la septième minute, par Younousse Sankharé. Idéalement servi dans la surface, le milieu de terrain place d’abord une tête que repouse Stekelenburg. Mais ce dernier renvoie sur…Sankaré. Las, sa seconde tête ne rencontrera pas plus de succès, trouvant cette fois la barre sur sa route.

C’est donc l’ASM qui ouvre le score. Dans la foulée du dégagement du portier Monégasque, Carrasco déborde côté droit et adresse un centre millimétré à Dimitri Berbatov. De retour de blessure, l’international bulgare devance la défense Guingampaise et trompe Jonas Lössl. Retour parfait pour l’avant-centre monégasque, qui n’avait plus marqué depuis le 5 décembre et une victoire à Toulouse deux buts à zéro.

Christophe Mandanne expulsé

Si Monaco fit preuve de réalisme, l’En Avant ne trouva jamais le chemin des filets, en dépit de nombreuses occasions. Une première depuis le 23 octobre et le déplacement sur le terrain du Dynamo Minsk (les deux équipes s’étaient quittés sur le score de 0-0). Il sera même réduit à dix après l’expulsion de Christophe Mandanne peu après la demi-heure de jeu (36’). Après s’être fait marché sur la main par Ricardo Carvalho, le Toulousain perd son sang-froid et le pousse. Le Portugais s’écroule, Monsieur Rainville dégaine le carton rouge.

En infériorité numérique, Guingamp tenta désespérément de revenir en seconde mi-temps. Mais ni Kerbrat, ni Giresse ne parviendront à trouver la faille. Jusqu’à ce que Monaco anéantisse définitivement ses espoirs d’égalisation, dans le temps additionnel, par Anthony Martial, grâce à un but de renard des surfaces.

Au coup de sifflet final, Jocelyn Gourvennec ne masquait pas sa déception. "Des regrets ? Oui on en a car on a eu beaucoup d’occasions. Monaco aussi. C’était un match très bizarre. Le constat, c’est qu’on est déçus car on est éliminés et que seule la qualification compte. C’était un vrai match de Coupe. On s’est retrouvés menés contre le cours du jeu car on a eu les occasions avant. A dix, on n’a pas été entamés, on a contraint Monaco à défendre. On a été très performants à dix, dans l’état d’esprit et l’organisation. On peut regretter un manque d’adresse, mais il y a eu un poteau, une barre."

Cap sur l'OM

Quand à l’expulsion de Christophe Mandanne, et le pénalty réclamé par Claudio Beauvue à la 63ème minute après un contact avec Layvin Kurzawa, le technicien Breton se montre fair-play. « L’expulsion ? D’où je suis, c’est très sévère. On me dit qu’il y a une agression caractérisée de Carvalho, juste avant. Si c’est ça, l’arbitre fera un rapport, je n’en doute pas. Il y a peut-être aussi un penalty sur Claudio (Beauvue) mais je ne veux pas dire tout et n’importe quoi. Chacun jugera."

Une déception qui contraste avec la joie de Leonardo Jardim, qui salue la performance de ses joueurs. « Deux victoires consécutives, c'est très important pour continuer à progresser, pour la confiance... Après notre but, on a bien joué, bien utilisé le ballon et les deux côtés. Les deux prochains jours, on va faire un travail spécifique pour la récupération des joueurs. Cap sur Montpellier. »

Ce soir, les Guingampais sont tombés. Ils devront vite se relever : dimanche, c’est Marseille, dauphin de l’OL en Ligue 1, qui les attend.