L’Olympique de Marseille version Marcelo Bielsa
Un pénalty oublié sur Alexy Bosetti en début de rencontre et un coup de billard permettant à Dimitri Payet de crucifier Mouez Hassen. Il aura fallu un peu de réussite, vendredi soir, pour lancer définitivement la machine marseillaise. Mais la suite ne fût que plus belle pour les supporters marseillais. Quatre buts enfilés à une fébrile équipe niçoise mais surtout du jeu et des idées. Importance des latéraux (notons la très bonne performance de Benjamin Mendy), combinaisons à foison, permutations, prise de risque…, quand on repense à la saison dernière cette équipe marseillaise nous paraît transfigurée. La patte Marcelo Bielsa serait-elle déjà imprimée ?
On en profite pour passer un gros big up au meilleur ami du coach argentin : sa glacière.

Alexy Bosetti
Nice a pris l’eau vendredi soir, mais son attaquant de pointe a exposé de bien belles qualités lors de l’heure qu’il a passé sur le terrain. Jeu dos au but, conservation du ballon, déviations, appels de qualité, prises de balle tranchantes, Bosetti a plus montré que l’ensemble de ses partenaires. Déjà auteur de deux réalisations depuis le début du championnat, Bosetti a mûri dans sa manière de jouer. Serait-ce sa saison ?

Valentin Lavigne et son équipe
Ce pur produit de la formation lorientaise était totalement inconnu au bataillon avant le début de la saison. Quatre entrées en jeu plus tard, Valentin Lavigne en est déjà à trois réalisations et une passe décisive. Contre Guingamp, le numéro 31 lorientais n’a eu besoin que de vingt petites minutes pour faire trembler les filets à deux reprises et adresser un caviar à Jordan Ayew. Le tube de l’été ?
Plus généralement, soulignons la très belle performance des Merlus. Christian Gourcuff s’en est allé mais les valeurs, elles, sont restées : la victoire de Lorient fut d’abord acquise grâce à un jeu de passes rapide et une supériorité technique. C’est ce qu’on appelle le changement dans la continuité.

Le renouveau des Girondins par Willy Sagnol
L’année dernière, il faut être franc, on s’embêtait devant un match des Girondins. Cette saison, on apprécie et on en redemande. Willy Sagnol est arrivé avec ses idées et ça marche. Plus que cela et malgré le résultat nul concédé contre Bastia, ce sont les performances de deux joueurs, Wahbi Khazri et Grégory Sertic, qui m’ont très agréablement surpris. Le premier, placé en électron libre, s’est baladé sur tout le front de l’attaque girondine. Il a enchaîné les permutations avec ses trois autres compères offensifs, tenté sa chance de loin à de nombreuses reprises et multiplié les combinaisons. Bref, le Tunisien aura été un véritable poison pour la défense corse. Le second, s’est lui positionné en tant que troisième défenseur central pendant les phases de possession bordelaises et a ainsi grandement participé à fluidifier la relance. Assurément, Bordeaux tient son Sergio Busquets. Après Laurent Blanc, Bordeaux serait-il le paradis des entraîneurs novices ?

Claude Makelele en entraîneur
Sous l’ère Hantz, Bastia ne récoltait que très rarement des points hors de ses bases. Cette saison, sous les ordres de Claude Makelele, le club corse en a déjà gagné un. Et ce ne devrait pas être le dernier. En quatre journées et alors que Bastia a affronté Marseille, Paris, Toulouse et Bordeaux, les pensionnaires du stade Furiani en sont déjà à cinq points. Sur le bord du terrain, Makelele parle beaucoup à ses joueurs, ne cesse de les replacer et de leur donner des conseils et ça fonctionne plutôt bien pour l’instant. C’est décidément la hype des nouveaux coachs en Ligue 1.

Javier Pastore et Marco Verratti
Comme à chaque fois qu’Ibrahimovic fait des siennes, bon nombre de personnes associe la victoire parisienne uniquement à la performance du Z. Certes, Zlatan Ibrahimovic a planté son triplé. Certes, Zlatan Ibrahimovic a, comme à chaque fois qu’il entre sur le rectangle vert, sublimé ses coéquipiers. Mais d’autres gourmandises méritent toutefois d’être relevées. Elles se prénomment Javier Pastore et Marco Verratti. Les deux milieux de terrain parisiens ont été les vrais organisateurs du récital parisien. Ultra techniques et ultra élégants, El Flaco et le petit bonhomme italien voient tout avant les autres et ont pour spécialité la livraison de caviars. En ce moment, ces deux hommes sont en forme et en confiance et c’est un régal. Le moment pour leur confier définitivement les clefs du jeu parisien ?

RC Lens : la victoire des petits gens
Hafiz Mammadov semble avoir oublié ses engagements envers le RC Lens. Mais contrairement à ce que l’on pense souvent, l’argent n’est pas forcément la chose la plus importante dans le football. Le RC Lens nous l’a prouvé contre Reims, samedi soir. Des valeurs, de la détermination, de l’envie, de la jeunesse, un public et aussi un peu de talent. Voilà les ingrédients de la victoire lensoise. Pouce en l’air pour les supporters lensois, toujours aussi fidèles et ce même à Amiens, et pour Walter Cyprien pour son remarquable but.