St James Park, 19 Mai. Dans un match aux allures de traquenard dans le nord de l’Angleterre face à des Magpies bien décidés à s’offrir le scalp d’un grand Angleterre, Arsenal a souffert. Elle ne doit son salut qu’à un seul homme : Laurent Koscielny. L’ancien défenseur de Tours et Lorient a résumé à lui tout seul l’efficacité des Gunners. Défensive d’abord : auteur de plusieurs sauvetages dans la surface londonienne, il a permis à son équipe de maintenir dans un premier temps le compteur à 0-0. Score qui aurait pu être différent à la pause si le natif de Tulle n’avait pas coupé un centre rasant de Gouffran destiné à Papiss Cissé aux 5m50. Offensive ensuite : il a débloqué une situation bien mal embarqué à la 51e minute pour l’unique but du match à la suite d’un coup franc de Walcott et d’une remise de Podolski. But crucial, d’autant plus que derrière le buteur du jour sauvera une véritable balle d’égalisation en devançant la reprise de Steven Taylor à la suite d’une balle mise « in the box » en fin de match. Victoire 0-1 des protégés d’Arsène Wenger qui au prix d’une série invraisemblable série, qui en fait le champion d’Angleterre depuis Janvier 2013 (avec 8 victoires et 2 nuls depuis Mars), s’offre le droit de disputer les barrages de Ligue des Champions, la 17e d’affilée sous l’ère Wenger si qualification il y a. Succès encore plus crucial que Tottenham a arraché la victoire à domicile face à Sunderland, grâce au 21e but de Gareth Bale égalant ainsi Teddy Sheringham sur la saison 1992-1993.

Artemio Franchi, 19 Mai. Face au relégué Sienne, l’affaire s’annonçait déjà classée pour Milan. C’était sans compter sur les futurs pensionnaires de Série B, partis avec 6 points de pénalité, qui entendaient finir cet exercice 2012-2013 devant son public de la plus belle manière qu’il soit. Ils ouvrent logiquement la marque à la 26e minute. La Fiorentina de l’autre côté avait déjà assuré le succès face à une formation de Pescara démobilisée (5-1). Milan était virtuellement reversé en Ligue Europa jusque dans un money time fou qui a vu surgir un autre revenant et banni de la sélection : Philippe Mexès. Coupable sur l’ouverture du score, il va d’abord voir Balotelli inscrire sur pénalty son 12e but en 13 matchs de championnat. Moins de dix minutes à jouer, et c’est toujours la Fiorentina qui au prix des confrontations directes favorables, jouera le tout préliminaire de la C1. Mais l’impensable se produisit. 87e minute : Mexès, coupable sur l’ouverture du score des locaux, surgit en deux temps pour offrir une victoire inimaginable et une qualification inespérée en Ligue des Champions.

Un but à 25 Millions d’euros, tout comme celui de Koscielny pour deux clubs qui ont connu une saison sensiblement parallèle. Partis avec un gros retard à l’allumage, Milan et Arsenal n’ont joué cette saison que pour remonter au classement, sans jamais penser au titre, avec deux dénouements heureux pour deux formations qui ont squatté durant un petit moment la deuxième moitié du classement. Saisons qui témoignent de grandes ressources mentales car beaucoup de clubs auraient craqué sous l’influx mental et physique lâché pour entreprendre cette folle remontée. Voyez plutôt avec Nancy, relégué en Ligue 2 mais qui a failli créer un exploit singulier (17e au soir de la 33e Journée) dans l’histoire du foot : se maintenir avec 11 points à la trêve hivernale.

Milan et Arsenal peuvent dire merci à leurs français respectifs, qui ont plus rapporté en l’espace de 180 minutes plus que le budget d’un club moyen de Ligue 1.

Avis à Mr Dmitri Rybobolev de Monaco : si votre équipe veut être européenne dès l’année prochaine, rien ne sert de recruter Tevez ou Falcao : il faudra compter un de ces deux défenseurs le soir de la 38e Journée de l’exercice 2013/2014.