Consternant. Humilié, encore. Sur la pelouse de Reims, club luttant corps et âme pour éviter la rélegation, l'OL n'a, une nouvelle fois, pas su assumer son statut et faire valoir son rang. Auteurs d'une prestation indigne d'une équipe jouant les premiers rôles dans ce Championnat de France version 2012/2013, les rhodaniens se sont inclinés piteusement sur la pelouse d'Auguste Delaune, et ce pour la troisième fois de suite après les revers concédés à Bastia (4-1), et face à Sochaux (1-2). Une situation agaçante, et qui n'est pas du goût évidemment des supporters, qui l'on bien fait savoir au Président Aulas et au capitaine Gonalons dimanche soir, après le match à Reims, dans les tribunes du club champenois. Une situation rappellant celle du 100e derby perdu à Gerland, il y a deux ans. Il faut dire que le club traverse sa plus grave crise sportive depuis ce fameux revers face au voisin et rival. 

Lovren : "Le club tue ma sérénité"

Et le mal semble profond. Laissé sur la touche pour le match de dimanche, suite à sa grossière erreur qui a coûté la défaite lyonnaise face à Sochaux (1-2), Dejan Lovren s'en est pris ouvertement à son club ce mardi dans un quotidien croate : « Je suis très déçu par le comportement de certains à l’OL. Personne au club ne me défend dans cette situation. Je suis vraiment touché que personne ne parle avec moi pour savoir pourquoi je ne suis pas en forme" a-t-il d'abord expliqué, avant d'aller beaucoup plus loin et d'affimer que le club tuait sa  "sérénité et sa joie d’aller a l’entraînement » Des propos très durs, qui prouvent que l'ambiance n'est pas forcément très joviale dans le vestiaire lyonnais. Le croate ne sait pas arrêté là puisqu’il a tout simplement décidé de « sécher » l’entraînement de jeudi. Il est « forfait » pour le match de dimanche face à Toulouse. Ambiance … 

Ce n'est pourtant pas le premier fait marquant dans la saison rhodanienne. Lisandro, avait notamment créé la stupeur en janvier dernier en rendant son brassard de capitaine à Rémi Garde. Et en multipliant les déclarations sur sa déception d’évoluer sur le couloir gauche, laissant alors l’axe de l’attaque au meilleur buteur rhodanien cette saison, Bafétimbi Gomis. Ainsi, la cohésion en a pris un coup, et le vestiaire semble beaucoup moins soudé qu’en début d’année, ou quand Rémi Garde a pris les rênes de l’équipe première. Le contraste avec les années Puel s’efface de plus en plus, et la mine des mauvais jours a fait une apparition remarquée entre Rhône et Saône. 
 
Toulouse,  l’occasion à ne pas rater
 
Après une première partie de saison exceptionnelle, marquée par une deuxième place à mi-parcours de ce championnat cuvée 2012/2013 avec le même nombre de points que l’épouvantail Paris-SG, l’OL s’est effondré. D’une moyenne de champion (2 pts/match) lors de la première partie de saison, il est passé à celle d’une équipe plus que moyenne (1.25 pts/match). Sur la seconde partie de saison, il a pris autant de points que des équipes comme Toulouse, Ajaccio ou encore Reims (15 points) et figure à la dixième place du classement à douze longueurs de Saint-Etienne, son grand rival et meilleure équipe de la phase retour. Plus inquiétant encore, l’OL a marqué autant de buts qu’il n’en a encaissés. Inacceptable pour une équipe de ce calibre, voulant jouer les premiers rôles dans notre championnat
 
Malgré une éclaircie fin février, avec les victoires à Bordeaux (0-4) puis face à Lorient (3-1), l’année 2013 ressemble donc à un cauchemar sans fin pour la formation de Rémi Garde. Les Lyonnais n’ont donc plus le choix, face à Toulouse à Gerland demain après-midi. Les trois points, afin de s’offrir un grand bol d’air et de faire coup double : reprendre la troisième place à Saint-Etienne, et forcément profiter du choc Lille-Marseille, clôturant la 32e journée. Ce serait une petite éclaircie … mais qui ferait beaucoup de bien.