Thomas Voeckler est tout le temps associé au Tour de France. Pourtant c'est plus un homme d'un jour, de classique. À ce jour il a déjà performé à Plouay, au Quebec ou encore sur le championnat de France à deux reprises. Abandonnant toutes ambitions pour le classement général du Tour où il a réalisé sa meilleure performance en 2011 (4e), il se tourne ses objectifs vers les ardennaises 2012. Déjà auteur d'un top 10 sur la doyenne et quelques places d'honneur sur Kuurne-Bruxelle-Kuurne ou encore le Het Nieuwsblad. Il prend part au programme traditionnel d'un classicmen, Het Nieuwsblad, Kuurne, E3 et Gent Wevelgem. Sa meilleure place une 67e place sur le GP E3 en raison d'une grippe contractée sur Paris-Nice et dont il a le plus grand mal à s'en remettre.

Tour des Flandres : 8e

Il arrive donc sur le Tour des Flandres avide de confiance. Les deux grands favoris de la course sont Cancellara et Boonen. Beaucoup de coureurs sont donc attentistes en espérant pouvoir suivre ces deux coureurs. Voeckler ne mange pas de ce pain-là. Ce n'est pas dans ses gênes. D'autant que Cancellara chute au ravitaillement à 60 kilomètres de l'arrivée et abandonne. Ce qui a le don d'ouvrir un peu plus la course. Voeckler accélère le tempo dans le Kruilsberg sans pour autant mettre toutes ses forces mais pour décanter la course. Avant d'être victime d'être une crevaison, dépanné par un coéquipier et revenir dans le peloton. Dans le Vieux Quaremont il est gêné par une chute et perd le contact avec le groupe Boonen qui est réduit à une dizaine d'unité et avec un surnombre des Etixx. Malgré cela, un regroupement s'opère à 20 kilomètres de l'arrivée. Malgré sa bonne position dans le dernier passage du vieux quaremont, il ne peut répondre à l'attaque de Pozzato et accompagner Boonen, trop juste comme le reste du peloton. L'entente est parfaite dans le trio puisqu'ils ont rattrapé Ballan qui avait anticipé. Il doit se contenter du sprint pour la 4e place dans un groupe 45 unités. Il termine à une belle 8e place mais nul doute que les évènements de course lui ont coûté cher au moment de la décision.

Amstel Gold Race : 5e

La confiance et les jambes revenues puisqu'après sa 8e place sur les Flandres, il remporte la Flèche Brabançonne, il aborde l'Amstel avec de l'ambition. Lors de cette course il va courir contre nature. Conscient que c'est difficile de gagner un de ces monuments en étant offensif. Une course où Romain Bardet, néo-pro va réaliser en échappée, repris qu'à 8 kilomètres de l'arrivée. Moment où Voeckler va se découvrir en compagnie de Sagan. Mais les 2 coureurs coupent leur effort en raison du fort vent de face qui les désavantage jusqu'au Cauberg. Freire s'échappe dans la descente. À l'entame de l'ascension finale, il est positionné en tête du peloton, en 6e position. Gilbert attaque de très loin vu que Freire fait un belle effort devant. Il fait un petit et une chute intervient juste derrière qui gêne tous les coureurs qui perdent la roue des quatre devant (Gilbert, Gasparotto, Vanendert et Sagan). Freire n'était pas loin de faire l'exploit mais il est repris à 100 mètres de la ligne alors que Gilbert cale. Derrière le trou est fait mais Samuel Sanchez en compagnie et Voeckler font l'effort. Le Français va même revenir sur Gilbert et mourir sur le boyau de Freire. Alors que Gasparotto est le plus rapide devant. Encore une fois, une chute dans un moment décisif empêche Voeckler de se mêler à la vraie bagarre. Une chute qui peut laisser un petit goût amer car il se serait retrouver avec les quatre coureurs devant "Au pied du Cauberg, je savais ce que j'avais à faire, attendre la fin de la montée pour faire l'effort. Je le paye un peu puisque je vire en cinquième position au pied. Si je ne calcule pas, je ne suis pas concerné par la chute."

Liège-Bastogne-Liège : 4e

Dernière course de son objectif de la saison. Il arrive plein de certitudes, de forme et confiance après une belle performance une semaine plus tôt aux Pays-Bas. Sur cette course, il forme un duo de choc avec Pierre Rolland rappelant le Tour 2011. Encore une fois il est impliqué dans un fait de course. Il chute sans gravité au pied de la côte de la Redoute. "Je suis tombé au pied de la côte de la Redoute. Je ne dis pas que j'aurais gagné sans cela mais j'y ai laissé des cartouches alors que j'avais des bonnes jambes" explique Thomas après la course. Pendant ce temps Pierre Rolland s'échappe puis au tour de Nibali de partir dans la roche au faucon. Voeckler ne bouge pas d'une oreille ayant son coéquipier à l'avant. Le requin de Sicile est pris en chasse par Rodriguez et Iglinsky. Devant on connaît la suite, Iglinsky revient sur Nibali et l'aligne sous la flamme rouge pour remporter la plus grande victoire de sa carrière. Le groupe derrière étant revenu sur Rolland, celui-ci va rouler pour tenter de revenir mais en vain. Il attend donc patiemment le sprint et n'est pas loin de monter sur la troisième marche du podium mais tombe encore une fois sur Gasparotto. Beaucoup de regrets pour son directeur sportif de l'époque Andy Flickinger "Il glisse et tombe. C'est notre seul regret car il était peut-être le plus fort".

Malgré sa belle campagne de classique, Voeckler peut quand même nouer des regrets. On sait que souvent les vainqueurs sont épargnés par la malchance. Malhreuseument Voeckler ne l'a pas été et à 31 ans il est sûrement dans la forme de sa vie où il réalisera en 2012 ce qui est sa meilleure saison.

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (1/12) : Championnat de France 2004

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (2/12) : Tour de France 2004

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (3/12) : GP Plouay 2007

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (4/12) : Tour de France 2009

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (5/12) : Tour de France 2010

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (6/12) : GP Québec 2010

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (7/12) : Tour de France 2011

Les 12 travaux de Thomas Voeckler (7/12) : Flèche Brabançonne 2012

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