On ne compte plus les cas de dopage chez Astana. Après Valentin et Maxim Inglinskiy, après Ilya Davidenok, après Viktor Okichev, un nouveau cas de dopage vient entamer la crédibilité de l'équipe managée par Vinokourov. Cette fois, c'est Artur Fedosseyev, un jeune coureur de 20 ans qui est en cause. En moins de trois mois, pas moins de 5 coureurs auront ainsi été contrôlés positifs.

Astana renoue avec ses vieux démons. Créée en 2006, l'équipe venait succéder à Liberty Seguros qui avait été au cœur de l'opération Puerto. En 2007, Alexandre Vinokourov était déclaré positif à une transfusion  sanguine à l'occasion de la Grande Boucle. La suite s'écrira avec Johan Bruyneel et Alberto Contador. En 2009, c'est Lance Armstrong lui-même qui rejoint les rangs de la formation kazakhe. Tous ces grands noms seront bientôt convaincus de dopage et Astana aura compté dans ses rangs le cycliste le plus sulfureux de la dernière décennie en la personne du Texan. Astana rime-t-il avec dopage? C'est la question qui brûle les lèvres et qui poursuivra l'équipe éternellement.

Cette situation est particulièrement embarrassante pour le dernier vainqueur du Tour de France et fer de lance de la formation, Vincenzo Nibali. Le Sicilien, qui a fermement condamné le dopage dans une interview récente, pourrait voir les soupçons à son égard se raviver. Impérieux sur le Tour, sur les pavés comme en montagne, sa facilité avait impressionné mais surtout intrigué. Antoine Vayer, ancien entraîneur de Festina, qualifiait à cet égard Nibali de "dernier surhumain" avec une moyenne de 417 watts dans les cols du Tour 2014, soit plus que les 412 watts de Chris Froome en 2013. Les doutes autour d'Astana ne semblent pas prêts de se dissiper.

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