Après quatre étapes où il ne s'est pas passé grand chose entre les favoris en raison, surtout du parcours, l'équipe de la Tinkoff-Saxo a décidé de faire bouger les choses entre Priego De Córdoba et Ronda (180 km). Au final, et après les grandes manœuvres de la formation du fantasque Oleg Tinkov, c'est un sprinter en la personne de John Degenkolb qui l'a emporté sur la ligne devant Nacer Bouhanni.

Deux courses en une

Au départ de cette cinquième étape, Tony Martin et Pim Ligthart sont passés à l'attaque. Après une quinzaine de kilomètres de course l'avance du duo de tête est d'environ 3 minutes. Mais très vite les équipes de sprinters comme la FDJ.fr et la Giant-Shimano mettent en route pour ne pas se faire surprendre par Martin, fabuleux rouleur, comme l'an passé à Cáceres quand l'Allemand n'a été repris qu'à une dizaine de mètres de la ligne après une échappée solitaire de 175 kilomètres. L'écart se stabilise alors autour des deux minutes lorsque le coureur échappé de la Lotto passe en tête au sprint intermédiaire d'Encinas Reales devant Martin et Bouhanni qui a réglé le sprint du peloton. A 100 kilomètres du but l'avance des deux hommes n'est plus que d'une minute et trente secondes alors que la température est toujours très élevée sur la route de La Vuelta. A 74 kilomètres de l'arrivée à Ronda, Tony Martin coupe son effort voyant sa tentative veine. Il laisse Lightart seul en tête, batailler contre le peloton et filer vers le dossard de combatif du jour. Au second sprint intermédiaire du jour, à Campillos, c'est encore Lightart qui prend les 3 secondes de bonifications. La deuxième place est prise par le Britannique Christopher Froome qui est allé grapiller deux secondes pour le général. Mais peu après cet ''événement'' les équipiers de Contador mettent en route et tentent, avec réussite, un coup de bordure. FroomeRodriguezQuintanaValverde ne se sont pas faits surprendrent contrairement au Français Kenny Elissonde ou à l'Américain Andrew Talansky, déjà malheureux lors du dernier Tour de France.

8 kilomètres après le début du coup de bordure de la Saxo, l'homme de tête est repris. Alors que quelques coureurs reviennent dans le peloton, la seule difficulté du jour le roulant Puerto El Saltillo fait face au reste du peloton. Txurruka est passé en tête de cette difficulté devant Pardilla et son coéquipier Mas Bonet qui conforte, avec ce point glané, son maillot blanc à pois bleus de meilleur grimpeur. Les 10 derniers kilomètres servent à la mise en place des différents trains pour les sprinters. Au bout de la ligne droite c'est l'Allemand John Degenkolb, qui remporte sa 7ème victoire en carrière sur La Vuelta, qui lève les bras devant un Nacer Bouhanni enfermé et le Néerlandais Hofland.

Matthews reste en rouge, Degenkolb en vert, Mas Bonet en pois 

Au niveau des classements, l'Australien Michael Matthews, en terminant 11ème de cette cinquième étape, conserve son maillot rouge de leader du général. John Degenkolb, lui, conforte sa tunique verte de premier du classement par points alors que l'Espagnol Luis Mas Bonet, comme dit plus haut, a conforté son maillot blanc à pois bleus. L'Espagnol Sergio Padrilla de la MTN-Qhubeka est le nouveau leader du classement du combiné et portera le maillot blanc lors de la sixième étape. La Belkin reste meilleur équipe.

  • Le top 20 du général après la cinquième étape :

La sixième étape sera la première à arriver en altitude. Après 65 kilomètres de plat, le profil de l'étape se durcit avec deux cols de deuxième et troisième catégorie avant l'ascension finale, de première catégorie, vers La Zubia. De forts pourcentages émaillent cette montée.
  •  

+ La première étape

+ La deuxième étape

+ La troisième étape

+ La quatrième étape