Pour protester contre Donald Trump et ce qu'il se passe actuellement aux Etats-Unis, Kevin Durant n'assistera pas à la traditionnelle rencontre entre l'équipe championne de NBA en titre et le Président des Etats-Unis à la Maison Blanche fin février. Lui qui est un des joueurs clés des Warriors de Golden State, l'un des meilleurs franchise players de la ligue. Cela pourrait être qu'un simple refus de la part d'une seule personne, sauf que KD, c'est KD. Une icône pour certains, un traître pour d'autres depuis son départ d'OKC à la recherche d'une bague de champion. Mais là où l'on croyait que les Etats-Unis était un pays progressiste et ouvert au changement depuis l'arrivée de Barack Obama à la Présidence, une ère nouvelle vient de naître. Une ère de haine. Pour l'ailier natif du Maryland, la défiance des joueurs de Golden State a été accrue par les propos du président américain sur les responsabilités des violences en Virginie, à Charlottesville, qui doivent selon lui être recherchées « des deux côtés ». Pour rappel, les violences ont causé la mort d’une personne samedi quand un sympathisant néo-nazi a, intentionnellement selon les témoins, percuté avec son véhicule des contre-manifestants.

Kevin Durant, au micro d'ESPN : « Je ne le ferai pas. Je ne respecte pas celui qui est actuellement en fonction. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’il cautionne, et je vais faire entendre ma voix en n’y allant pas. C’est simplement une décision personnelle, mais je connais assez mes gars pour savoir qu’ils seront d’accord avec moi. »  « Il en est le moteur, et j’en ai le sentiment depuis qu’il est entré en fonction, ou depuis qu’il s’est présenté à l’élection. Notre pays est tellement divisé, et ce n’est pas une coïncidence. Quand Obama était en place, les choses s’amélioraient. Il y avait tellement d’espoir dans les communautés dont je suis issu car c’était un Président noir, et c’était le premier. De voir ça, et d’observer où nous en sommes, c’est comme si nous avions pris un virage vers le pire. Et tout vient de celui qui dirige l’administration. Ça vient du sommet, et son action se répercute sur nous tous. Vous savez, si on a quelqu’un en place qui se ne préoccupe pas de tout le monde, alors nous n’irons nulle part en tant que pays. Selon moi, tant qu’on ne l’aura pas dégagé, on ne verra aucun progrès. »

Selon Kevin Durant, il n'y aura pas de progrès avec Donald Trump à la présidence. Il est important pour lui que davantage d’athlètes et de personnes d’influence contredisent la politique en place, comme LeBron James, Carmelo Anthony, Russell Westbrook, Chris Paul, Dwyane Wade ou encore Colin Kaepernick, quaterback vedette des 49ers de San Francisco avec son désormais célèbre "genou à terre" lors de la diffusion de l'hymne national.