Le Roi Arthur et sa table ronde en quelques sortes. Même si pour l'occasion, le roi se prénomme LeBron James. Et oui, car pour ceux qui ont la mémoire courte (chose que vous n'avez sûrement pas pour vous rappeler notre rendez-vous hebdomadaire), le n°6 de Miami a bel et bien ramené le Graal à sa franchise la saison dernière. Loin du calice qui aurait contenu le sang du Christ, le Graal NBA n'est autre que le « Larry O'Brien trophy ». Chaque prétendants mentionnés par la suite n'a qu'un objectif : le ramener chez lui. Échouer dans cette quête, maintenant, reviendrait à avoir fait une saison blanche. 30 équipes, 1 seul vainqueur. Qui sera donc « l'élu » de la saison 2012-2013 ?

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26 – Los Angeles Clippers

Depuis que Chris Paul a rejoint l'effectif de l'équipe « damnée » de Los Angeles, la donne a incroyablement changé. Passés de losers patentés à candidats au titre, les Clippers font peur. Ou plutôt devrions nous dire, « Lob City » fait peur. Surnom improvisé par les journalistes suite aux diverses connexions de alley-oop réalisés par les joueurs, LAC ne fait plus rire ses adversaires, loin de là. Avec un CP3 qui joue les maîtres à jouer, un Blake Griffin qui grimpe sur tout le monde en NBA, la « deuxième » équipe de LA a de belles armes à faire valoir pour la période de la post-saison. Qui plus est, le recrutement engagé par les dirigeants depuis plusieurs années ont fondamentalement changé le visage de cet effectif. Les deux cadors mentionnés plus haut sont tout bonnement des All Stars confirmés (ils ont tous les deux été titulaires au match des Étoiles) et Chris Paul est considéré comme le meilleur, si ce n'est le meilleur, meneur de la NBA. Mais surtout la véritable force de LAC vient de la profondeur de son banc qui permet ainsi à Vinny Del Negro de ne pas trop fatiguer son effectif à l'arrivée imminente des playoffs et ça, c'est un vrai plus. Avec des joueurs comme Jamal Crawford, Lamar Odon, qui revient à un excellent niveau, ou encore Chauncey Billups, les Rouges et Bleus peuvent se targuer d'avoir de l'expérience qui leur évitera de craquer dans les moments « chauds ». En parlant de chaud/show, Magic Johnson, icône des Los Angeles Lakers dans les années 80, avait affirmé que les Clippers d'aujourd'hui étaient les véritables héritiers du showtime, chose qui était normalement réservée aux Lakers. Au delà du seul exploit d'une seconde qualification d’affilée pour les playoffs, LAC aura l'avantage du terrain, assurée, pour le premier tour. Il faudra toutefois éviter la même bévue que l'année précédente en étant balayé 4 à 0 par les Spurs. Il y avait fort à faire avec cette équipe, mais les arrivées successives de Chris Paul et Blake Griffin ont redonné de l'espoir aux fans angelinos vêtus de rouge et bleu, car nous pouvons reconnaître que cette année, la première équipe de LA ne porte pas d'or, ni de pourpre. Depuis trop longtemps dans l'ombre, c'est au tour des Clippers de briller des mille feux d'Hollywood.

27 – New York Knicks

En début de saison, tout le monde n'avait d'yeux que pour les Nets, nouveaux pensionnaires du quartier de Brooklyn, qui par la même occasion « s'incrustaient » sur les terres des Knicks. Toutefois, cela n'a pas empêché à New York (les Knicks, quoi) de se montrer directement comme une des équipes sur lesquelles il faudra compter cette année. Comptant parmi ses rangs deux médailles d'or lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012 (Carmelo Anthony et Tyson Chandler), les Knicks revenaient avec la meilleure des intentions : celle de gagner le titre. Fort d'un été olympique de haut niveau, « Melo » avait fait beaucoup d'interviews pour dire qu'il avait changé et qu'il serait plus défenseur que jamais. Info ou intox, il fallait attendre le début de saison pour y voir plus clair. Plus connu pour ses performances offensives (notamment ses 37 pts à 10/12 à 3pts en 15 minutes contre le Nigeria) que ses qualités défensives, le n°7 des Knicks montrait toutefois une envie dès le début de la compétition qui inspirait les siens. Résultat, New York partait fort avec une philosophie de la défense et du sacrifice pour les autres, pour l'équipe qui faisait plaisir à voir. Pour bien épauler Carmelo Anthony dans cette tâche, Tyson Chandler jouait les leaders vocaux, mais aussi dans les actes, pour confirmer son titre de meilleur défenseur de la saison 2011-2012. A cela, ajoutez le futur 6ème homme de la NBA en la personne de JR Smith (franchement, il mérite ce titre plus que quiconque cette année), qui aurait pu au passage glaner une sélection All Star, un meneur qui retrouve des sensations , nous avons nommé Raymond Felton, et un ancien All Star qui se plaît dans son rôle de va-tout en sortie de banc, Amar'e Stoudemire, vous obtenez une équipe qui peut légitimement convoiter le titre suprême. Le plus gros obstacle des Knicks ? Le Heat de Miami. Mais récemment, les Knicks, et plus particulièrement Carmelo Anthony (50 pts à 18/26 aux tirs), ont envoyé un message clair et net à la franchise de Floride en les battant pour la 3ème de la saison pour ce qui était seulement la 4ème défaite à domicile de Miami. Bien qu'orphelin de James, Wade et Chalmers sur ce match, le Heat reste le champion en titre et New York pourrait bien être le poil à gratter que redoute le plus Miami dans sa conférence.

28 – Oklahoma City Thunder

Honnêtement, les finalistes de 2012 font incroyablement peur. James Harden, ex-meilleur 6ème homme de la NBA en 2011-2012, a été transféré avant même le début de la saison à Houston pour récupérer, principalement, Kevin Martin. Sur le papier, on pensait qu'un tel mouvement allait avoir de fortes conséquences sur le jeu du Thunder tant le barbu était important dans l'effectif d'OKC. Mais rien n'y fait, les talents combinés de Russell Westbrook et Kevin Durant ont permis à la machine d'être toujours aussi performante. Le premier a de la dynamite sous les chaussures. Même s'il est encore et toujours critiqué pour son individualisme ce qui « gênerait » Durant dans l'exploitation de son jeu, RW0 reste un joueur exceptionnel avec des moyennes impressionnantes : 23.2 pts, 5.3 rbds, 7.6 pds et 1.8 itcps. Très complet, son explosivité lui permet de prendre de vitesse un bon nombre d'adversaires dépassés par l'incroyable cadence que le meneur impose. Il représente le meneur du futur : explosif, rapide, puissant, complet. Un vrai joueur de basket, quoi et ce peut importe ce que les mauvaises langues peuvent en dire. Et comme l'hydre le Lerne, si jamais vous parvenez à éteindre une tête, la deuxième se chargera de vous rappeler à quel point le travail pour battre cette équipe sera herculéen. Cette deuxième tête, elle a pour nom Kevin Durant, qui n'est autre que le meilleur marqueur de la NBA et peut-être le 3ème joueur de l'histoire à obtenir ce titre 4 années de suite, avec Michael Jordan et Wilt Chamberlain. KD n'est pas juste talentueux, il est juste trop fort pour la plupart de ses opposants. Ses moyennes ? 28.3 pts, 7.9 rbds, 4.4 pds, 1.4 intcps et 1.2 cts. Mais le pire, c'est son efficacité. Durant a des pourcentages tout simplement hallucinants : 50.5% à 2pts, 41% à 3pts et 90.8% aux lancers francs. Le n°35 en serait presque écœurant tant sa réussite impressionne. Pour ne rien gâcher à son talent, son équipe fait partie des meilleures de la NBA. Que dire de plus ? Ah si, le deux compères de ce duo ont tous les deux, seulement (!), 24 ans au compteur. Si forts et si jeunes, la NBA ne pourra leurs résister indéfiniment. On peut aussi rappeler qu'Ibaka remplit parfaitement son rôle d'épouvantail défensif qui est là pour intimider les attaques adverses, bien suppléé par Thabo Sefolosha, un véritable joueur de devoir, ainsi que Kevin Martin qui s'est très bien habitué au costard de remplaçant de James Harden. Avec un effectif qui alterne expérience et acceptation de son rôle, cette année pourrait bien être celle d'OKC. Et si cette saison ne lui sourit, il y a peu de doutes quant à la forme radieuse de son avenir avec de tels joueurs dans ses rangs.

29 – San Antonio Spurs

Encore une équipe qu'on donnait cuite, fatiguée, hors-course. Mais comme le dit l'adage : « On ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». Parce qu'à San Antonio, depuis maintenant plus d'une décennie, il y a une véritable culture de la gagne qui s'est installée. Pour confirmer cette tendance, il fallait compter sur un Duncan qui signe ses meilleures stats en saison depuis 2009-2010 et surtout sur un Tony Parker, plus patron des Spurs que jamais. Tout d'abord, « Timmy » est à l'image du club pour lequel il a toujours joué : calme, sûr de lui, peu médiatisé. San Antonio est un petit marché de la NBA mais reste dans l'horizon des playoffs depuis 1997-1998 ! Hasard, ou plutôt conséquence devrions nous dire, cette saison est celle de l'arrivée du n°21 dans la Grande Ligue. Et attention, à part une 5ème et 7ème place de la conférence Ouest, les Spurs ont toujours été dans le top 3 de sa conférence depuis cette date et cette année confirmera la règle avec une place de 1er qui leurs tend les bras. TD a été l'instigateur des plus grandes heures de San Antonio (4 titres de champions, 3 MVP des Finales, 2 MVP de la saison régulière) et à bientôt 37 ans (le 25 avril), il fait encore la pluie et le beau temps. Mais force est de constater qu'il a été bien aidé par notre TP national. Auteur d'une très grande saison, Tony Parker a réalisé un parcours pour le moins impressionnant. C'est lui qui a permis aux Spurs de rester en tête du classement quand Duncan et Ginobili ont eu des pépins physiques en même temps, à tel point qu'il est entré dans les discussions pour le titre de MVP de la saison régulière. Loin des standards statistiques de James ou encore Durant, le meneur de jeu français est le patron de son équipe malgré l'impressionnante ombre portée par Tim Duncan sur cette franchise. Entre audace et assurance, Parker, All Star confirmé, prouve qu'il est bien le leader de cette équipe, statut que Popovich scandait en début de saison. Première équipe à avoir atteint la barre des 50 victoires cette saison, San Antonio devrait finir sa saison avec plus de 60 succès lors de l'exercice de 2012-2013, ainsi qu'une première place de la conférence Ouest, qui lui assurera un avantage de terrain au moins jusqu'aux Finales. Les Spurs ont la science, l'intelligence et l'expérience pour répondre présent au rendez-vous. L'année dernière, ils avaient échoué à une marche de la finale, éliminés par le Thunder. On doute que Gregg Popovich laisse l'histoire se répéter deux fois de suite, mais la réponse, nous ne l'aurons qu'une fois les playoffs commencés.. Vivement !

30 – Miami Heat

Qu'ils semblent loin les quolibets sur le Heat, et plus particulièrement LeBron James, concernant leur échec pour le titre lors de la saison 2010-2011. Miami avait échoué à Dallas après avoir été détestée par toute la ligue. Après une refonte dans son appréhension de cette ascension, le Heat est revenu plus fort en rapportant le Graal l'année suivante. Pire encore, Miami n'a jamais paru aussi fort que récemment, notamment grâce à son historique série de 27 succès consécutifs stoppé par les Bulls de Chicago (le record est de 33 par les Los Angeles Lakers en 1971-1972). Mais cette défaite semble avoir été une bonne chose pour Miami. La course au record risquait d'épuiser moralement et physiquement l'effectif d'Erik Spoelstra, au point que la défaite contre Chicago prenait des airs de soulagements car depuis les joueurs du Heat sont « reposés » à tour de rôle afin de mieux préparer les playoffs. Possédant 10 victoires d'avance sur le second de sa conférence, New York, Miami est déjà assurée de terminer premier de cette dernière et obtient donc l'avantage du terrain jusqu'en finale de conférence, et même plus si elle conserve le meilleur bilan de la NBA. Tout ceci est dû en grande partie à la saison exceptionnelle (et c'est un doux euphémisme) de LeBron James. Plus que jamais, il semble planer au-dessus de la NBA à devenir quasi-inarrêtable. 26.9 pts, 8.1 rbds, 7.9 pds à 56% de réussite à 2 pts et 40% à 3pts. James est trop fort. Ni plus, ni moins. Qui plus est, il semble hausser le niveau de son jeu au fil des années alors qu'on pensait son maximum atteint. Il n'y a nul doute sur l'obtention de son 4ème titre de MVP de la saison tant le King est impressionnant de maîtrise. Bien qu'il profite de l'apport de Dwayne Wade et Chris Bosh pour permettre à Miami d'être aussi bien classée, le patron en Floride n'est autre que James. Le n°6 a largement les moyens d'offrir au Heat un back-to-back (fait de gagner le titre deux années de suite) et ainsi marquer un peu plus l'histoire de ce sport. En passe de devenir l'un, si ce n'est le, meilleur joueur de l'histoire, LeBron est à la quête d'un nouveau Graal et lui et les siens sont en bonne position pour être leurs propres successeurs.

Et pour conclure ces 6 semaines de la Course aux Playoffs et pour vous donner un avant-goût des playoffs, voici un mix du Youtuber de Max KothnyPschiebel

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About the author
Antonin Berland
Étudiant en droit des TIC (Techniques Information et Communication) réunissant deux passions : basketball et écriture.