Manu Ginobili l’avait déjà prouvé cette saison, Vince Carter l’a confirmé. On peut très bien être quadragénaire et être un véritable « killer » en NBA. Bon évidemment, ce n’est pas à la portée du premier venu vu qu’on parle là de deux futurs Hall of famers, mais quand même ! Alors qu’on ne l’avait quasiment pas vu de tout le mois de décembre, restant notamment sur le banc lors de plusieurs parties, l’ancien dunker fou des Nets et des Raptors est sorti de la maison de retraite pour donner une leçon aux Cavs de Lebron James : 24 points à 10/12 au tir, dont 4/5 du parking, 5 rebonds et 3 passes décisives. Rien que ça.

Les légendes sont éternelles

Pour taper le vice-champion NBA en titre, Vinçounet a bien été accompagné, bien plus que d’habitude, les Kings n’étant pas vraiment des terreurs. Ainsi, sans doute inspirés de voir leur vétéran marcher sur l’eau, Willie Cauley-Stein (17 points, 9 rebonds) et Bojan Bogdanovic (16 points, 8 rebonds) se sont montrés excellents en sortie de banc face à des Cavs dépassés. Pourtant, après leur revers face aux Warriors lors du Christmas Game, Lebron (18 points, 14 rebonds) et ses potes tiennent la partie.

Sauf qu’après avoir rentré quelques paniers, Vince Carter commence à prendre confiance, et ça, ses partenaires le voient bien. Ces derniers ne vont ainsi pas se priver de gaver l’ancien All-Star de ballons. Une excellente chose puisque que ce soit au poste, en drive ou derrière l’arc, même au buzzer, il va enchaîner les sanctions comme il enfile ses chaussettes. Que ce soit Jae Crowder, Jeff Green, Kyle Korver ou l’armée américaine, personne n’est capable d’arrêter le vétéran en feu. Avec un 10/12 au shoot, dont 4/5 à 3 points, son insolente réussite va tuer des Cavs impuissants. Au final, Sacramento l’emporte 109-95 et King James s’agenouille devant Sa Majesté Vince : « Ce n’est pas pour rien si c’est un Hall of Famer. Il ne faut pas le sous-estimer. Une fois qu’il s’est lancé on n’a pas réussi à le stopper ».

Si ce n’est évidemment pas le même type de domination qu’à l’époque où il sautait sur la gueule de tout le monde en plantant 25 points par match dans les années 2000, on a retrouvé le temps d’une soirée un Vince Carter dominant, grâce à sa qualité de shoot, son QI basket, et ses fondamentaux. Même s’il n’a jamais eu de bague, ni même de finales NBA, et qu’il n’en aura sans doute jamais, il restera malgré tout l’un des joueurs les plus kiffants et marquants de ce début de siècle. Et sa place aux côtés des plus grands au sein du Hall of Fame est déjà réservée. Si son cousin Tracy McGrady y a eu droit, ça ne fait aucun doute que Vinsanity y aura également droit. En attendant, il est encore prêt à mettre la misère à beaucoup de gens très biens, même à 41 balais. Et ça fait plaisir!

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté