Sur le papier, la programmation de ce Christmas Day avait des allures de menus de Noël ; alléchant, copieux mais coupable de légères indigestions. Ne perdons pas une minute de plus et plongeons nous dans la magie d’une nuit, non pas historique, mais toujours marquante.

Hype

Il y a deux ans, l’affiche servie en guise d’apéro aurait pu être métaphoré par un jus de pomme et trois bretzels. Cependant, un process en cours de chargement et un Melo exit plus tard, le jus de pomme s’est transformé en un millésime à fort potentiel et les bretzels en apéricube (faut pas déconner non plus). Je parle bien du match de la « hype ». Une hype attendue depuis un bail du côté de Philly tandis que celle des New-Yorkais était quant à elle, inattendue. Malheureusement et comme souvent lorsque la rencontre est programmée aux heures européennes, la prestation des deux équipes est plus que moyenne. Pourtant, cet affrontement avait des racines cosmopolites (7 nationalités sur le parquet dont 4 européens). Heureusement le père Noël fut généreux en nous rendant Jojo Embiid opérationnel et malgré son mal de dos, le pépère a fait le job (25 points et 16 rebonds) en l’absence d’un Ben Simmons (8 points et 3 passes) pas dans son assiette. Pourtant, c’est une autre bête qui régna en maître dans la peinture en la personne d’Enes Kanter. Le nouveau chouchou du Madison, avec sa folle et habituelle énergie, ne se priva pas de se servir dans l’assiette des autres afin d’assouvir ses envies de rebonds (31 points et 22 rebonds dont 11 offensifs). La modeste expérience des gamins accompagnés de J.J Redick en guise de nounou (24 points à 50% a 3pts) suffira à prendre le dessus sur des Knicks encore trop dépendants d’un Porzingis en délicatesse avec son shoot ces derniers temps. La soirée commença donc par un Jojo Embiid et sa fraterie souhaitant un Noyeux Joël aux fans New-Yorkais (pardon c’était tentant).

(Source Image : si.com)
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Des refs au centre des interrogations

Chez les ri-cains, pas d’entrée, on passe directement au gros steak : Cavs – Warriors. Après nous avoir régalé l’an dernier, on attendait encore plus de ce main-event devenu traditionnel depuis quelques temps. Finalement, les stars ont décidé de ne pas dévoiler toutes leurs cartes et de garder leurs meilleurs atouts pour une future manche de play-offs. Steph Curry absent, un Cyborg rouillé et un arbitrage suspect, personne n’était à la hauteur de la rencontre attendue à l’Oracle Arena. A la limite, le meilleur de la soirée se trouvait sur le banc des Dubs.. et en costard. Intégrant parfaitement le sophomore MCCaw et le rookie Bell dans le 5 majeur tout en impliquant ces vétérans Livingston et Iguodala en sortie de banc, Kerr a encore démontré que la match-up la plus déséquilibré entre Cleveland et Golden State est bien celle des coachs. Tyronn Lue faisant encore preuve d’une grande ingéniosité en laissant Kevin Love sur le banc lors des derniers instants de la rencontre alors que celui-ci a maintenu les Cavs en vie grâce notamment à son adresse extérieure (6/11 de loin). La fin de match fut marquée par des erreurs d’arbitrage sur deux pénétrations successives du King. Mais de coup de sifflet il n’y a pas eu et les Warriors sont repartis avec la victoire, en nous laissant un goût amer comme la goute de votre Grand-Père qui vient clôturer votre repas du réveillon.

Les Wizards changent de plan de com et répondent sur le terrain

La rivalité la plus forte de la soirée n’avait pas lieu en prime-time mais bien en 2e partie de soirée. Même si les effectifs ont bien changé surtout du côté du Massachussets, Wizards-Celtics est une des rares animosités qui existe entre deux équipes au sein de la même conférence. Souvent bruyants à des occasions inutiles, les Sorciers sont cette fois restés muets et grand bien leur fut. Focus, concentrés et appliqués, les hommes de la Capitale sont restés sérieux et ont maitrisé de bout en bout une rencontre qui aurait pu leur échapper au milieu de l’ultime période.  Toujours obligé de compenser une second unit sans impact, Scott Brooks a pu compté sur l’entiereté de son cinq titulaire (10 points ou plus) et sur l’appui de son jeune 6e homme, Kelly Oubre JR autour de 16 points dont plusieurs dans le money-time. Washington se relance dans la course à l'avantage du terrain tandis que Boston marque le pas après sa belle série de victoire lors du mois de novembre.

(Source Image : defpen.com)
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Le Big Three du Thunder s’occupe du Noêl des Rockets

Finalement, le must-see de cette soirée magique s’est tenue a 2 heures du matin heure française dans la petite région paisible de l’Oklahoma. Paisible n’est cependant pas le mot approprié pour qualifier ces deux équipes qui se sont considérablement renforcées à l’intersaison. Arrivée de Chris Paul côté Texan tandis qu’à domicile, on voyait débarquer Paul George et Melo sous forme de trade tout comme CP3. En mode diesel depuis le début de la saison au contraire des Fusées, le Thunder nous a enfin montré une esquisse de style de jeu et de répartition statistique qu’on attendait depuis un bail à OKC. Un Westbrook omniprésent et leader, un Melo discret mais efficace et un PG13 décisif. Mis à part ce big three, d’autres points positifs sont venus combler le Noêl de Sam Presti avec un Steven Adams en double-double et un Andre Roberson précieux en défense tandis que Jerami Grant confirme sa progression en sortant du banc. En face, la Barbe, auteur d’un match solide (29 points et 14 passes) et orphelin de son lieutenant Chris Paul, tenait son équipe jusqu’au bout du suspense mais devait céder face à une superteam en symbiose dans son entre de la Chesapeake Arena.

Un digestif aux effets contraires

Dans un marathon, ce sont souvent les derniers kilomètres les plus durs. Quand la plupart des participants avaient déjà rejoint leur lit, des irréductibles veillaient encore, pour pouvoir annoncer à leur famille le lendemain qu’ils y étaient. Si Alex Caruso est devenu une légende à l’issue de la rencontre (dédicace au marathon live de la famille Trashtalk), cette dernière ne restera pas dans les annales. Ball et Ingram OUT, ce match avait des allures de boucherie avant même l’entre-deux initial. Heureusemet ou malheureusement pour nous, les Wolves décidaient de garder le suspense et les Lakers restaient dans le match surtout grâce à un Kyle Kuzma bien décidé à montrer qu’il est LE steal de cette draft 2017. KAT nous maintenait éveillé en postérisant Corey Brewer en transition avant que Minny ne finisse les gamins de LA en fin de match pour clôturer ce marathon de 13h en beauté malgré tout.

Source Image : defpen.com)
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On vous donne déjà rendez-vous l’année prochaine et, qui sait, peut-être avec nous sur Vavel pour suivre le NBA Christmas Day 2018.

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