Le moment tant attendu par les fans de NBA est enfin là ! Des mois de compétitions acharnés, des back-to-back épuisants, des roads-trips à travers tout le pays, chaque semaine des performances invraisemblables avec Curry qui shoote du milieu du terrain tandis que Lebron est en mode "avion" en attendant cette époque de l'année. Après une régulière mitigée, la saison de nos Blazers s'est achevée à une déprimante 8e place, synonyme d'affrontement avec les Guerriers de la baie d'Oakland ou de sweep pour les plus pessimistes d'entre nous. Depuis quelques années, la franchise de l'Oregon et plus particulièrement Damian Lillard ont pris un malin plaisir à affronter les Warriors, l'envie de créer l'exploit sans doute en faisant tomber l'équipe qui a remporté le plus de matchs en saison régulière de l'histoire.

Ce défi se fera sans Jusuf Nurkic, en tout cas au début, le bosnien s'étant fracturé le péroné quelques semaines plus tôt et le staff des Blazers ne voulant prendre aucun risque avec son nouveau pivot en vue de la saison prochaine. Damian Lillard, C.J McCollum et ses coéquipiers se présentent donc face aux Warriors, sans Nurkic, mais avec le goût du sang dans la bouche, prêt à rentrer dans le lard des derniers chokeurs NBA en titre (ces derniers nous feront mentir quelques semaines plus tard). 

Eh bordel, les deux compères du back-court ont joint la parole aux actes dés le game 1. Les deux ont tout simplement réaliser le match qu'il fallait pour tenter de repartir de l'Oracle Arena avec l'avantage du terrain et faire trembler Kevin Durant, qui été déjà entrain de consulter pour rejoindre un autre candidat au titre. Auteurs respectivement de 34 et 41 points, le duo a fait la chanson (normal avec Dame DOLLA) à la défense de Golden State durant toute la 1ere mi-temps, en étant insolent d'adresse de prêt comme de loin. Malheureusement et comment souvent face à ces grandes équipes dont font partie les Warriors, Steph Curry et sa bande ont accéléré la cadence dès le début du 4e quart-temps tandis que les Blazers baissaient pavillon, la faute à un banc inexistant. S'ils voulaient avoir une chance de l'emporter, toute l'équipe devait être au diapason de leur traction arrière. Le match 1 perdu, la situation prenait vite des allures de défi insurmontable, la montagne Warriors étant déjà au-dessus des nuages, elle paraissait désormais inatteignable. Kevin Durant laissé au repos, les hommes de Terry Stotts tentait bien de résister dans le game 2 mais celui-ci se résuma rapidement à un blow-out. Ainsi, les espoirs de la franchise se sont vites tournés vers le Rose Garden. Avec l'appui de leurs fans, il était désormais le seul endroit qui pouvait permettre aux Blazers d'éviter l'humiliation d'une élimination d'un vulgaire coup de balai.

Pour ce retour à la maison, les Blazers ont pu compter sur un renfort de choix ; "The Bosnian Beast" is back. On se frotte les mains coté Blazers en se disant que Nurkic peut appuyer là où ça fait mal chez les Warriors, le secteur intérieur tandis que Kevin Durant restera en costard un match de plus. Insuffissament remis, Nurkic n'aura pas l'impact escompté malgré une présence au rebond non négligeable tellement Portland galère dans cette partie du jeu. Mais les Blazers ont fait la spéciale " je prends une quinzaine de points d'avance à la mi-temps et je laisse mon adversaire remonter petit à petit ". En panne d'adresse durant la première moitié du match, Steph et les siens ont ensuite réglé la mire pour terminer Portland au finish. A 3-0, la série a définitivement basculé. Lillard et ses collègues ont abdiqué, conscients de la supériorité de leurs adversaires. Le game 4 sera une véritable boucherie, les Blazers encaissant 45 points dans le 1er quart-temps, scellant l'issue finale de cette série bien avant la fin du match. Les Warriors n'avaient décidément pas le temps, eux qui avaient rendez vous avec l'histoire et les Cavaliers de Lebron James pour reconquérir leur bien. Au final, il n'y a aucune honte à avoir subi une telle gifle par la future équipe championne, qui perdra seulement un match durant toutes ses play-offs et deviendra la première équipe de l'histoire à réaliser un 16-1 en play-offs. Damian Lillard est conscient que dans le futur faudra cette équipe des Warriors pour espérer un jour soulever le trophée Larry O'Brien :

" Vous devez aussi comprendre que si jamais vous voulez sortir de la Conférence Ouest [pour aller jusqu’aux Finales NBA], il va falloir les battre [les Warriors]. Ça a toujours fonctionné comme ça en NBA. (...) Ça doit devenir une obsession parce qu’on sait qu’ils seront là. Il faudra forcément les battre à un moment donné pour arriver là où nous voulons.” (ESPN)

Les Blazers savent désormais ce qu'ils leur restent à faire s'ils veulent hisser une deuxième bannière au plafond du Moda Center dans les années à venir. La tâche ne sera pas simple mais Dame adore relever des défis, qui plus est quand on lui dit qu'ils sont impossibles à réaliser.

Cette série d'épisodes sur Portland version 2016/2017 est désormais terminée. Une nouvelle saison débute ce soir pour les Blazers (allez, mes protégés, on se connaît maintenant), en espérant beaucoups de joies et peu de moments de tristesse au cours de cette nouvelle épopée.