Mouvements :

 

Arrivées : Ricky Rubio, Thabo Sefolosha, Jonas Jerebko, Ekpe Udoh, Donovan Mitchell (13e choix de draft)

Départs : Gordon Hayward, George Hill, Trey Lyles, Boris Diaw, Jeff Withey

Prolongations : Joe Ingles

 

Une fois n’est pas coutume, l’intersaison fut chargée pour les Mormons mais elle ne s’est pas déroulée comme espéré. Le gros dossier de l’été fut le cas Gordon Hayward. En constante progression depuis son arrivée dans l’Utah (choisi en 9e position de la draft 2010 derrière des gars comme Wesley Johnson et Aminu, hum hum), le beau gosse est devenu le franchise-player du Jazz et un All-Star à l’Ouest. Sauf qu’il n’a pas senti un soutien total de son front office et Gordon a décidé de rejoindre son ancien coach d’université, Brad Stevens du coté du Massachusetts. Ensuite, George Hill, qui s’est refait une santé en venant jouer sous les ordres de Quyn Snyder, est parti jouer les vétérans dans la jeune escouade des Kings. En ce qui concerne les arrivées, on peut déjà vous dire que Salt Lake City va devenir la ville la plus polyglote des Etats-Unis. Le Suédois Jerebko, le Suisse Sefolosha et l’Espagnol Rubio viennent grossir les rangs de la clique à Rudy Gobert. Enfin, détenteur du pick 13 (après un échange avec Denver contre le pick 24 et Trey Lyles), le Jazz a décidé de miser sur Donovan Mitchell. Un profil correspondant parfaitement à la philosophie de jeu de l’équipe. Au final, malgré la perte de ces deux leaders d’attaques, le Jazz s’en sort bien et reste un candidat crédible aux play-offs même dans la jungle de l’Ouest.

Effectif :

 

Meneur : Ricky Rubio, Dante Exum, Raul Neto

Arrière : Rodney Hood, Alec Burks, Donovan Mitchell

Ailier : Joe Ingles, Joe Johnson, Thabo Sefolosha

Ailier-fort : Jonas Jerebko, Derrick Favors, Joel Bolomboy

Pivot : Rudy Gobert, Ekpe Udoh,Tony Bradley

(En gras figure le potentiel 5 majeur aligné en début de saison)

En perdant 2 joueurs de son 5 majeur et surtout ses leaders offensifs, Quin Snyder va devoir se trouver de nouveaux lieutenants offensifs. Qui pour les remplacer ? Sur les ailes, Joe Ingles, qui a signé un joli contrat durant l’intersaison, sera titularisé. Solide joueur de rotation, il devra montrer qu’il est capable d’être plus qu’un simple remplaçant en faisant valoir ses qualités de shoot et de playmaking. A la mène, le Jazz ayant très vite abandonné le cas George Hill, le front office a décidé d’effectuer un trade avec les Timberwolves pour récupérer Ricky Rubio, en échange d’un 1er tour de draft 2018. Belle opération sachant que Ricky dispose encore de deux années de contrat. Fortement critiqué depuis son arrivée dans la Grande Ligue, l’espagnol va enfin pouvoir s’épanouir et faire la démonstration de tout son talent au sein d’un véritable collectif parfaitement coaché par Quyn Snyder. Il va y avoir du pick and roll à foison avec un certain pivot français…Mais finalement, ces deux joueurs suppléants ne pourront combler les 38 points de moyenne par match que représentait Hayward et Hill. Enfin, le banc reste solide et l’apport de Donovan Mitchell, sera non négligeable dans une équipe où la problématique reste encore le scoring, encore plus cette saison que les précédentes...

 

Joueur à suivre : Rodney Hood

 

En progression constante depuis sa draft en 2014 (23e place), il a cependant subi un léger coût d’arrêt dans son avancée l’an dernier, la faute à une vilaine blessure au genou. Auteur d’une saison sophomore remarquable (14,5 points de moyenne) durant laquelle il participa à 79 matchs, tous en tant que titulaire, Rodney Hood devra cette année être l’un des principaux créateurs. A la première lecture, cette phrase peut vous effrayer mais c’est ce qu’on risque de voir du côté de Salt Lake City. Fort défenseur et bon shooteur à 3pts (normal quand on est le frère de Robin des bois, pardon), Rodney pêche en revanche dans le playmaking. Heureusement, l’ajout de Rubio à ses côtes pourra le soulager en partie dans cet aspect du jeu. En tout cas, il faudra que Rodney élève son niveau de jeu, en avoisinant les 16-18 points par match sous peine d’un Jazz en grande difficulté.

 

Objectif de la saison : Trouver un leader offensif

 

Comme évoqué précédemment, le casse tête de Coach Snyder sera le ou les joueurs à qui confier les clefs de l’attaque du Jazz. Plusieurs hypothèses sont à explorer. Bien évidemment, Rodney Hood mais on ne va pas se répéter. Ensuite, quelles peuvent être les options ? Rudy Gobert, bien sûr ! Encore un peu frustre en attaque, le français tournait quand même a 14 points par rencontre. Alors avec un meneur aussi géniale à la passe que Rubio… les alley-oops vont pleuvoir dans l’Utah. Joueur au potentiel intéressant, Donovan Mitchell reste un rookie et une franchise playoffable ne peut se permettre de s’appuyer uniquement sur un gamin. Favors, dans le 5 ou en sortie banc, apportera son scoring au poste bas s’il n’est plus gêné par des pépins physiques. Joe Johnson, encore clutch lors des derniers play-offs, nous fera admirer son jeu au poste sur quelques séquences d'isolations bien sentis.

Mais l’élément offensif le plus important pourrait se trouver sur le banc.. et en costard ! On parle bien évidemment du head-coach, Quin Snyder. Aucun joueur ne se dégageant offensivement, les systèmes de l'ancien assistant des Hawks devraient être l'arme offensive numéro une du Jazz.

Meilleur et pire scénario

 

. Ricky Rubio expose enfin son talent aux yeux de tous, Rodney Hood devient un scoreur productif et régulier, Joe Ingles step-up tout en continuant de s’enfiler des binouzes, Donovan Mitchell bouscule la course au ROY et COCORICO, Rudy Gobert est convié au ASG. Le Jazz arrache sa place en post-season mais l'aventure s'arrête au 1er tour. Reconstruction en marche

. Les nouveaux arrivants peinent à s'intégrer, l'infirmerie est pleine à craquer, la barre des 90 points est dur à atteindre, Rudy fait du Rudy mais ce n'est pas suffisant pour jouer les play-offs. Compliqué l'après Gordie.

 

Pronostic : 8e place / 40 victoires

10 wins de moins que l'an dernier. Les fins de matchs seront difficiles à gérer et les barbelés ne suffiront pas. Un bon résultat malgré tout surtout après un mercato estival dévastateur.