A une journée de la fin de saison (réception du GFCA Ajaccio ce samedi), qu'est-ce qu'il a manqué au Cavigal pour terminer en tête du championnat et accrocher les playoffs ? *

Pas grand chose. Un manque d’entraînement dans le sens où on était devant jusqu'aux deux tiers de la saison. A partir de la défaite à Limoges (au match retour) le groupe s'est démobilisé alors que la montée n'était pas perdue. Après ça on enchaîne deux défaites qui nous privent de la première place. On n'a pas eu beaucoup de blessés ou autres, c'est vraiment une démobilisation comme si la montée était perdue à Limoges. C'est dommage car ils ont aussi perdu des points après ce match, notamment à Ajaccio.

A titre personnel, comment jugez-vous votre saison ?

Globalement c'est une bonne saison. Je suis à peu près dans les mêmes créneaux que l'année dernière. Je me sentais un peu moins bien entre Novembre et Février. J'étais un peu moins dedans. J'aurais aimé être plus efficace même si j'ai mis autant de buts au final. C'est la première année que je travaillais en même temps donc c'était pas facile.

Vous allez donc rebondir près de Paris l'année prochaine. Parlez-nous de ce club de Saran.

C'est un club ambitieux qui s'est bien structuré sur les trois-quatre dernières années. De l'extérieur on savait que ce club allait rapidement compter en N1 et cette année on voyait bien qu'il pourrait monter. Ça va se jouer ce week-end avec la réception du deuxième à domicile, on verra ce que ça donne. ** La différence avec Nice se voit principalement au niveau du budget : le club de Saran est financé à 50% par des partenaires privés (sponsors notamment). A Nice, les fonds viennent quasiment à 100% du domaine public donc c'est plus compliqué.

Changement de club et changement de région qui vous oblige à quitter votre poste de chargé de rééducation dans un cabinet de kinésithérapie. N'est-ce pas une sorte de retour en arrière ?

C'est sur que c'est un gros changement d'horizon. Un retour en arrière oui et non vu que j'ai toujours donné ma priorité au hand. Cette année mon boulot me permettait de favoriser le hand étant donné que choisissais un peu mes horaires.
Dans ma tête c'est pas un retour en arrière mais bien une avancée. J'essaierai quand même de rester dans le monde de la réathlétisation en travaillant quelques heures à côté.

De quoi sera fait votre quotidien de probable futur joueur de Pro D2 ?

Si on joue en D2 ce sera deux entraînements quotidiens, matin et après-midi, du lundi au jeudi donc huit entraînements au total et les matchs le vendredi soir. On aura au moins deux séances de musculation par semaine, des entraînements collectifs, d'autres davantage axés sur le travail individuel... A la différence de la N1, la D2 se joue dans une poule unique ce qui rend les déplacements super intéressants à travers toute la France (Pau, Istres, Selestat, Valence, Nancy...).

Pourrez-vous vivre pleinement du handball ?

En signant mon contrat je me suis assuré que je pourrais vivre correctement, sans avoir l'obligation de travailler en plus. Mon appartement sera payé par le club donc je serai assez tranquille. Mais comme je l'ai déjà dit, si je peux trouver quelques heures en plus pour combler mon temps libre je suis preneur.

* Les leaders des trois groupes de N1 ainsi que l'avant dernier de Pro D2 s'affrontent dans une sorte de mini-tournoi pour évoluer en Pro D2 la saison prochaine. Au final, seul le dernier de ces playoffs n'aura pas accès à la Pro D2.

** Actuel leader de son groupe de N1, Saran ne doit pas perdre ce week-end face à son dauphin (Semur-en-Auxois) pour officiellement valider sa qualification en playoffs.