« Ce fut un honneur de côtoyer une telle légende. Je ne pourrais jamais le remercier assez pour tout ce qu’il a apporté. » Ces mots sont ceux de Dale Tallon, Directeur Général des Panthers de Floride, pour parler de Jaromir Jagr. Il y a sans doute eu un peu d’émotion pour lui au moment de dire ses paroles, mais également au moment où il a fallu trancher l’avenir du mythe tchèque. Arrivé avant la fin des transferts au printemps 2015, Jaromir Jagr aura donc passé un peu plus de deux saisons en Floride, le temps d’accumuler 181 matches et 130 points, ce qui a fait de lui le deuxième meilleur marqueur de tous les temps (1914 points en tout), loin derrière l’intouchable Wayne Gretzky, mais devant le slégendes Mark Messier et Gordie Howe. Toujours efficace, il a encore marqué 46 points la saison passée, mais à 45 ans, le poids de l’âge pèse de plus en plus.

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Désormais agent libre, le quadragénaire se retrouve dans une situation compliquée puisqu’il est dans l’attente. Le marché vient de débuter, et même s’il est incontestable qu’il peut avoir un impact dans n’importe quelle franchise, ces dernières ne semblent pas pressées. Sur Twitter, il a ainsi fait avec humour un parallèle entre sa situation en tant qu’agent libre en 1994, et en 2017. Il y a plus de deux décennies, le Tchèque était alors la cible de toute l’Amérique du Nord alors qu’aujourd’hui, il se retrouve sans proposition, tel une vieille star démodée de la chanson.

Arrivé en 1990 dans la grande ligue, il a pris part à 23 saisons de NHL, remportant au passage deux Coupes Stanley. Individuellement, il a remporté à cinq reprises le Trophée Art Ross récompensant le meilleur pointeur de la saison, et fut même nommé meilleur joueur de la saison en 1999. Sur le plan international, il compte un titre olympique (1998) et deux titres mondiaux (2005 et 2010) acquis avec la République Tchèque.

Malgré une carrière qui a déjà duré près de trois décennies au plus haut niveau, et un palmarès monumental, Jagr n’est pas près de ranger les patins dans l’armoire. Le marché est encore loin d’être fini, et une fois que les rosters de chaque équipe auront été bien dessinés, il n’est pas impossible que certaines franchises se décident à contacter le vétéran pour venir encadrer les jeunes, apporter son expérience, mais aussi son niveau de jeu encore très respectable. On sait bien que le Tchèque n’est pas éternel, mais si le plaisir peut durer encore plus longtemps, il ne faut pas le gâcher.

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté