Après les défaites logiques face à la Finlande et aux Etats-Unis, l’Équipe de France s'attaquait ce lundi au plus gros morceau du Groupe B : le Canada. Avec tous ses joueurs estampillés NHL, et le renfort de Ryan Ellis, fraîchement éliminé avec ses Senators durant les Play-Offs, les champions en titre apparaissaient comme un Everest compliqué à franchir. Malgré tout, la victoire surprise d'il y a deux ans et le match fou de l'année passée (menés 3-1, les Bleus étaient revenus à 3-3 avant de céder) laissaient croire l'exploit possible malgré les nombreuses absences. Exploit obligatoire pour essayer de croire encore aux Quarts de finale.

Des pénalités qui se payent cash

Comme prévu, le Canada prend le contrôle du jeu et tient le puck au chaud dans le camp français. Titularisé devant le filet pour faire souffler Cristobal Huer, Ronan Quemener repousse les premières tentatives adverses. Malgré tout, la première grosse occasion est pour Damien Fleury qui se présente seul face à Pickard. Malheureusement, le portier de l'Avalanche du Colorado effleure suffisamment le palet pour que ce dernier s'écrase sur le poteau. Cette occasion gâchée va être regrettée quelques minutes plus tard. Loïc Lampérier est pénalisé pour interférence et le Canada en profite. Parti en fond de zone, le palet est emmené en zone offensive par McDavid qui décale Taylor Hall sur la gauche. Les Bleus sont désorganisés et le joueur des Oilers en profite pour trouver Stone, qui crucifie Quemener. Ça fait 1-0. Ce sera l’unique but de ce tiers puisque l’Équipe de France tient bien mais n'arrive pas à se montrer sur le plan offensif, comme lors des deux dernières rencontres.

Au retour des vestiaires, ils décident de mettre plus de pression sur la défense adverse et cela se ressent. Les Canadiens sont bousculés et se mettent à la faute, à l'image d'Ellis, qui offre un penalty en accrochant Perret. Charles Bertrand s'en charge mais ne parvient pas à déclencher son tir. Après ces cinq premières minutes intéressantes, le Canada retrouve le contrôle, poussant les Bleus à la pénalité. La première ne donne rien mais sur la seconde, Matt Duchene est au rebond suite à un arrête de Quemener, pour le 2-0. Les Français prennent un coup de massue et n'arrivent pas à réagir avant la sirène. En 20 minutes, les hommes de Dave Henderson ont donc un déficit de deux buts à combler. Difficile.

Un cruel manque de réalisme

Le troisième tiers est encore sous l'emprise canadienne. Au bout de seulement quatre minutes de jeu, Mark Scheifele plie la partie en profitant d'un changement de ligne hasardeux. Malgré la belle performance de Ronan Quemener (42 arrêts), les Bleus sont largués au score, à cause notamment du récurrent problème en attaque pour conclure les actions. A la moitié de ce tiers, Bozon et Ritz ont plusieurs opportunités, mais ils butent à chaque fois sur des défenseurs ou sur Pickard. Même quand le portier canadien est battu, c'est Teddy Da Costa qui n'arrive pas à trouver le filet. Les Canadiens vont ensuite saler l'addition grâce à un superbe but de Corey Perry qui se sert d'O'Reilly en point d'appui avant de tromper Quemener. Ce sera le dernier but pour une victoire finale 4-0.

Comme prévu, les Bleus s'inclinent dans un match où ils ont été logiquement dominés (46 tirs à 13). En attaque, ils finissent leur deuxième match du championnat sans but et possèdent surtout l'une des pires attaques avec seulement 11 buts (Norvège et Hongrie en ont marqué 10), dont 6 inscrits contre la seule Hongrie. Mardi à 15h15, les hommes de Dave Henderson disputeront leur dernière rencontre face à une Biélorussie qui joue son maintien dans l'élite mondiale. Si la qualification en quarts de finale est désormais impossible, une victoire assurerait la 5e place du groupe, et donc une place dans le Top 10 de ces mondiaux, un an avant de les disputer à Paris.