Passage de témoin

Après les deux victoires Jamaïcaines sur les relais 4 x 100 m hier, on attendait les États-Unis aujourd'hui sur les 4 x 400m.

Relais Jamaïcain du 4x400m [AFP Olivier Morin]

14 h 05, les femmes entrent en piste. Les américaines emmenées par Allyson Felix (championne du monde du 400 m à Pékin et en argent la veille sur le 4 x 100m) avaient l'occasion de prendre leur revanche. Elles étaient attendues. Ultra favorites même. Mais Francena McCorory, dernière relayeuse, partie en tête après l'excellent travail de Felix avant elle, n'aura pas résisté au retour de Nolvene Williams-Mills. La Jamaïque (3'19''13) s'impose devant les États-Unis (3'19''44) et la Grande Bretagne (3'23''62).

LaShawn Merritt [crédit image : Getty]

14 h 25, au tour des hommes de faire leur entrée. Dernière occasion pour les Américains de LaShawn Merritt de remporter un relais à Pékin et ainsi priver les Jamaïcains du sans faute. Sur le dernier 400 m, Javon Francis part en même temps que Merritt et tente de le distancer à 300 m de l'arrivée. Trop présomptueux, L'Américain revient et le dépose pour aller chercher le titre (2'57''82), son septième en relais et le cinquième consécutif. L'honneur est sauf pour le relais US. Derrière Francis craque complètement dans la dernière ligne droite et ne permet même pas à la Jamaïque de finir sur le podium (2'58''51), quatrième derrière la Grande Bretagne. Trinité et Tobago est en argent (2'58''20). Bilan de ces deux jours de relais, Jamaïque 3, États-Unis 1.

Petite déception côté Français. Chez les dames surtout. En revenant à l'extérieur de la piste pour passer le témoin à Floria Gueï, dernière relayeuse, Agnès Raharolahy a été percutée par la Nigériane Tosin Adeloye. La France, championne d'Europe en titre (Zurich 2014), était quatrième à ce moment là, et aurait peut-être pu rêver d'un podium. Elle termine finalement septième (3'26''45). Les garçons, qui avaient réalisé le deuxième meilleur temps de l'histoire du 4 x 400 m Français la veille en qualification, étaient un peu trop justes encore. Le quatuor se classe sixième (3'00''65).

Drouin au bout du suspens

Derek Drouin [Adrian Dennis]

Quel concours de hauteur. Ce n'est pas le concours qui est allé le plus haut de l'histoire, loin de là. Mais il aura offert un spectacle grandiose. Trois hommes à égalité parfaite après avoir tous trois échoués à 2 m 36. Un trio sans le Qatari Mutaz Essa Barshim, qui avait sauté 2 m 41 en mai, la faute à un premier essai manqué à 2 m 29. Pour départager les trois hommes, il fallait faire un barrage. Le premier de l'histoire du saut en hauteur lors de championnats du monde. Chaque sauteur a un essai par barre en repartant de là où ils ne sont passés. Soit 2 m 36. Encore une fois, trois échecs. On descend la barre à 2 m 34. Hauteur que seul le Canadien Derek Drouin (record à 2 m 40 établit l'an passé) franchira. Il devient pour la première champion du monde après avoir fini troisième aux JO de Londres et aux mondiaux de Moscou. Il devance finalement le Chinois Zhang Guowei et le l'Ukrainien, tenant du titre, Bohdan Bondarenko (2 m 42 en 2014) tous deux en argent avec 2 m 33 donc. Dans une atmosphère lourde en raison des averses, il fallait être solide pour se parer d'or aujourd'hui.

En bref

marathon femmes

-M. Dibaba (ETH) 2h27'35''

-H. Kiprop (KEN) 2h27'36''

-E. Jepkirui Kirwa (BRN) 2h27'39''

javelot femmes

-K. Molitor (ALL) 67 m 69

-L. Huihui (CHN) 66 m 13

-S. Viljoen (RSA) 65 m 79

5 000 m femmes

-A. Ayana (ETH) 14'26''83

-S. Teferi (ETH) 14'44''07

-G. Dibaba (ETH) 14'44''14

1 500 m messieurs

-A. Kiprop (KEN) 3'34''40

-E. Motonei Managoi (KEN) 3'34''63

-A. Iguider (MAR) 3'34''67

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About the author
Louise Dubernard
en STAPS, suivez moi sur Twitter @D_Louise_ Il ne faut pas être meilleur que tous les autres. Il faut être meilleur que ce que l on pensait pouvoir être. Ken Venturi